[Algorithmes de folie] Vidéo trois neurones

Big Brother joue les cerveaux. En France, les villes qui investissent le plus dans les caméras de surveillance découvrent ces jours-ci la vidéosurveillance intelligence. Comme c’est le cas à Nice cette semaine. Connecté à des logiciels, l’œil de la caméra sélectionne désormais les comportements anormaux.

Ce jeudi, le maire de Nice Christian Estrosi a annoncé la mise en place de la vidéosurveillance intelligente (sic), VSI dans le jargon du secteur.  Cette technique est le dernier cri en matière de vidéosurveillance, celle censée convaincre définitivement les sceptiques et reléguer au placard de la préhistoire les systèmes actuels, y compris les batteries d’opérateurs qui scrutent les écrans.

Elle consiste à rajouter une couche de logiciel qui va analyser grâce à des algorithmes les images ou le son pour faire de la “détection automatique d’anormalité”, la DDA comme disent les spécialistes. Une alarme se déclenche alors, pour prévenir l’opérateur derrière ses écrans, par exemple. Ou quand la technologie s’allie à l’homme pour une sécurité optimale. 

“Ce système mettra tout le monde d’accord sur la vidéosurveillance”, s’enthousiasmait Dominique Legrand, le président de l’association nationale de la vidéoprotection (AN2V). En France, quelques villes commencent à l’adopter, même si cette technologie est loin d’être mûre.

Cannes, Nice, Lyon

Historiquement, il semble que Grenoble ait ouvert le bal avec une expérimentation avortée si hasardeuse qu’elle lui a valu, ainsi qu’à la société Blue Eye Video une nomination au Big Brother Awards en 2005. Actuellement, la ville de Cannes a mis en place un tel système à l’occasion du G20. Il est programmé pour détecter les colis suspects, les contre-sens, le maraudage, les attroupements et les plaques d’immatriculation.

L’analyse du son permet quant à elle de détecter des bruits de verre, des cris, un chien qui aboie, etc. Sa voisine Nice ou bien encore Lyon s’y mettent aussi. Autant de villes qui cajolent la vidéosurveillance et entendent rester à la pointe en la matière.

La VSI est sensé s’inscrire dans une chaine qui assurera un degré de sécurité maximale dans nos villes, comme le décrivait Dominique Legrand dans le guide Pixel 2011, édité par l’AN2V [pdf] :

“-1) Un fait délictueux est détecté –automatiquement- sous l’œil protecteur d’une caméra,

2) Un opérateur reçoit l’alarme et évalue la criticité de l’acte grâce à la caméra qui vient de donner l’alerte d’anormalité,

3) Cet opérateur alerte à son tour les forces de l’ordre appropriées, notamment les plus proches,

4) Une intervention terrain est décidée, dimensionnée, et opérée.”

La VSI est sensée pallier les limites des opérateurs1 : “La vigilance d’un opérateur décroit rapidement, et spécialement la nuit : nous savons qu’un œil humain ne peut décemment visualiser que 10 moniteurs… et pas cinquante ou cent ! En effet, seule la caméra «intelligente» sera apte à alerter de manière systématique, régulière, inaltérable, fiable, répétitive, de jour comme de nuit, à partir du moment où un filtre sera correctement réalisé et programmé. Cette alerte permettra ensuite à l’opérateur de réaliser une levée de doute sur la pertinence de l’alarme. À partir de là, l’alerte peut être déclenchée, à condition bien sûr que toutes les personnes constituant cette chaîne se soient préalablement entendues sur le mode opératoire, et auront décidé de collaborer pour cette action en temps réel.”

Voilà pour la théorie. Au passage, Dominique Legrand reconnait en conclusion que le gouvernement actuel, et tout ceux qui parlent de vidéoprotection, se moquent du citoyen :

À ce moment-là, il sera possible de parler de « vidéoprotection »

Elle se heurte à plusieurs obstacles, en germe dans les explications au conditionnel du président de l’AN2V. D’abord, cette technologie n’est pas encore mature. Si elle fonctionne bien sur des tâches simples, pour les scènes complexes, en revanche, c’est une autre paire d’algorithmes. “C’est une promesse importante”, pense Dominique Legrand.

“Pour le moment, tous conviennent que ce qui fonctionne bien en analytique vidéo est la détection de mouvement, la détection d’objets spécifiques, la reconnaissance de plaques d’immatriculation effectuée à partir de systèmes spécialisés et la détection de certains comportements spécifiques (marche, course, porter un objet)”, synthétisait Pixel.

Une dizaine de points à améliorer

Sa liste des points à améliorer compte une dizaine d’items, de “la reconnaissance des comportements plus complexes, pertinents pour des fins de sécurité”, au “suivi d’objets spécifiques dans des scènes chargées” en passant par “l’ajuste[ment] aux changements d’illumination (naturelle et artificielle) de la scène et [l’adaptation] aux pannes matérielles et logicielles” ou bien encore “la reconnaissance de visages dans une foule”.

Chaque système a ses avantages et ses limites aussi. Ainsi, la DDA par le son fonctionne de nuit mais elle est opérante dans un rayon de 50 mètres et mieux vaut éviter de crier “au violeur” dans un endroit bruyant. “Il ne faut pas les mettre à côté d’une route par exemple, nous a t-on expliqué chez Orelia. En intérieur, ça porte mieux.” Les logiciels d’analyse d’images fonctionnent mieux sur des caméras fixes, or une partie du parc est constitué de dômes. À l’inverse, les caméras thermiques ont une portée très étendue.

Un système inefficace a deux conséquences : des fausses alertes et des alertes loupées. Sur le premier point, certains considèrent que c’est un faux problème. Ainsi Jean Ceugniet, membre du Comité stratégique pour le développement de la vidéoprotection, l’avait écarté d’emblée lors de la journée de l’AN2V consacrée à la VSI en décembre dernier. La tendance est à régler les systèmes pour qu’ils soient plus sensibles que pas assez et donc à diminuer son efficacité : il faut à chaque fois lever le doute, ce qui prend du temps. Quant aux alertes loupées, nous n’avons pas pu avoir de chiffres à ce sujet.

Cache-misère

L’État pousse au développement de telles solutions. “Il encourage les industriels à progresser dans ces recherches car [la VSI] renforcera l’efficience des centres de supervision, ces expérimentations restent toutefois à la charge des industriels. En revanche l’État grâce au FIPD (Fonds interministériel de prévention de la délinquance, NDLR) peut prendre en charge les projets prévoyant la mise en œuvre d’un des systèmes existants lorsque celui ci répond au besoin de la collectivité intéressée”, nous a détaillé Elisabeth Sellos-Cartel, adjointe au préfet délégué à la sécurité privée, pour le développement de la vidéoprotection.

“Il y a un appel du pied aux communes voulant utiliser cette technique. Elles ont davantage de soutien financier, précise Dominique Legrand. Aujourd’hui les subventions du FIPD sont plus proches de 20% [ contre 40 à 50% au début], mais l’extension de VSI est prise en charge à 100%.” Il y a un an, l’AN2V avait participé à une réunion au ministère de l’Intérieur pour voir la VSI pourrait être efficace et quels filtres développer facilement à court terme, nous a-t-il expliqué.

Financièrement, l’État a tout intérêt à donner quelques millions pour la VSI : c’est toujours moins cher que des policiers et des gendarmes, profession qui ont connu une hémorragie depuis cinq ans : plus de 13 000 postes en moins. De même, cela permet de limiter le recours aux opérateurs dans les centres de supervision : actuellement, à raison de 30 000 euros par an par personne, assurer une supervision 24h/24 plombe les budgets. Et le Conseil constitutionnel a censuré l’article 18 de la Loppsi qui autorisait la délégation du traitement des images de vidéosurveillance de la voie publique à des opérateurs privés. De ce point de vue, le surcoût, estimé à 10% de l’ensemble du système par Dominique Legrand, est modeste. Cannes a par exemple payé 66 000 euros, Nice 150 000 euros, la société Orelia, spécialisée dans la DDA par le son, nous a avancé un surcoût de 400 à 1 500 euros par caméra.

Mais et quand bien même la VSI serait complètement efficace et bon marché, elle ne résoudrait donc pas une question cruciale : qui, sur le terrain, intervient au bout de la chaine ?

Réduire l’homme à une norme

Par-delà la question de l’efficacité, la VSI implique un présupposé qui soulève des questions éthiques de fond. Dominique Legrand se veut rassurant : “La VSI va en faveur de la liberté des citoyens. Elle n’est pas raciste.” Il donne en exemple de son efficacité un cas consensuel, la prévention des suicides sur les ponts.

C’est un autre son de cloche que nous renvoie un spécialiste de la question. Le chercheur Jean-Jacques Lavenue résumait ainsi le manque de réflexion éthique de la part des scientifiques  dans un ouvrage collectif sur la question, Vidéo-surveillance et détection automatique des comportements anormaux, Enjeux techniques et politiques2:

« “sera désigné comme anormal ce que l’on me dira d’être anormal” dit toujours le technicien. »

“C’est une fiction que le chiffre confère une objectivité à la réalité”, développe le chercheur Bruno Villalba, qui a co-dirigé l’ouvrage. Il insiste aussi sur les risques liés à la convergence des bases de données. “Il y a un décalage entre l’innovation et le contrôle que l’on a sur cette dernière”, estime-t-il.

En 2008, un rapport du Sénat sur la vidéosurveillance préconisait de “ne    pas    interdire    a    priori    les    systèmes    de vidéosurveillance « intelligente », mais les soumettre à des conditions plus strictes sous le contrôle de la CNIL.” Vu les moyens limités de la Cnil, on peut toujours rêver.

In fine, c’est aussi un enjeu philosophique que pose la VSI, que synthétise ainsi le sociologue Dominique Pécaud

Une identification mécanique des comportements et encore plus des intentions suppose une définition mécanique de l’homme et de son projet d’existence.

Qu’en pense Christian Estrosi ?

(owni.fr)

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[Eté radieux] Le Japon pourrait être privé d’énergie nucléaire cet été

Le Japon pourrait cet été ne plus produire aucune énergie nucléaire. Les cinq réacteurs encore en fonctionnement dix mois après la catastrophe de Fukushima seront en effet arrêtés, et aucune date n’a été fixée pour la remise en activité des autres sites.

Alors que le Japon prévoit d’allonger la durée de vie de certains de ses réacteurs de 20 ans, le pays pourrait n’avoir cet été plus aucun réacteur nucléaire en marche. Cette possibilité est sérieusement envisagée par le gouvernement, a annoncé le ministre de l’Industrie Yukio Edano à l’agence Dow Jones Newswires. Aujourd’hui, seuls 5 des 54 réacteurs que compte l’archipel nippon fonctionnent. Mais en mai prochain, ils seront arrêtés pour une session de maintenance obligatoire après treize mois d’activité.

Or, il est impossible pour le gouvernement de déterminer une date de remise en marche des autres réacteurs. Après la catastrophe de Fukushima, la population et les autorités locales sont naturellement réticentes à l’idée de voir les centrales arrêtées redémarrer. « Si nous fixions une date pour la relance de réacteurs, cela signifierait que nous tirons par avance des conclusions positives sur la sécurité et, dans ce cas, nous ne pouvons pas obtenir la compréhension du peuple » souligne Yukio Edano.

« Nous devons dès lors prendre des dispositions au cas où plus aucune centrale nucléaire ne serait exploitée dans les prochains mois et surtout lors des pics de consommation estivaux » a-t-il expliqué. Le ministre est conscient que « passer l’été sans énergie nucléaire sera extrêmement difficile« , mais les réacteurs arrêtés pour maintenance ou suite au séisme du 11 mars doivent être soumis à de nouveaux tests de résistance, face aux catastrophes naturelles notamment. Ce n’est qu’ensuite, qu’un redémarrage qui devra obtenir l’approbation des autorités locales, pourra être envisagé.

(Maxisciences)

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[Les Experts IRL] ADN: «La technologie va continuer d’évoluer, et devenir de plus en plus performante»

INTERVIEW – Anne Beauchet, technicienne au laboratoire de police scientifique d’Ecully, explique à «20 Minutes» comment cette technologie donne de plus en plus de résultats…

Lundi, le procureur de la République d’Amiens, dans la  Somme, a révélé une avancée dans l’affaire Elodie Kulik: plus de dix ans après le viol et le meurtre de cette jeune banquière, son violeur a été confondu par son ADN. Le même jour, le procureur général de la cour d’appel de Dijon annonçait que les résultats des analyses ADN demandées par les parents de Grégory Villemin, 27 ans après l’assassinat de l’enfant, étaient «négatifs».

Entre ces deux dossiers, un point commun: plusieurs années après les faits, les enquêteurs se servent des analyses ADN pour avancer vers la résolution de l’affaire. Anne Beauchet, technicienne au laboratoire de police scientifique d’Ecully, explique à 20 Minutes quelles évolutions technologiques on peut encore attendre en la matière.

Quelles sont aujourd’hui les possibilités en matière de prélèvement d’ADN?

Actuellement, on réussit à prélever de l’ADN à partir de sperme, de sang, de salive, d’éléments pileux ou encore de «cellules de contact» -dues à la transpiration, à la desquamation de la peau sur les objets que l’on touche. Aujourd’hui, nous avons besoin de 16 marqueurs génétiques pour établir un profil complet. Cependant, les «kits ADN» qui sont aujourd’hui développés par les fabricants nous permettent de le faire avec seulement 12 marqueurs. Depuis environ deux ans, les nouveaux kits sont de plus en plus sensibles, même sur de l’ADN très dégradé, et cela ne va aller qu’en s’améliorant.

Va-t-il y avoir de nouvelles avancées technologiques dans les années à venir, selon vous?

Bien sûr. La technologie va continuer d’évoluer, et devenir de plus en plus performante. Plus les kits vont être sensibles, plus on va obtenir de résultats. De plus, les traces sont conservées par la justice jusqu’à 40 ans. Il est donc possible que les kits continuant d’évoluer dans ce laps de temps, on parvienne un jour à résoudre ces affaires.

Il faut ajouter que cette amélioration des résultats passe également par une augmentation du nombre d’entrées dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Le législateur a augmenté le nombre d’infractions qui amènent à un fichage de l’empreinte génétique. Cela permet également de résoudre des crimes anciens. Il y a trois ans, un violeur en série, qui avait fait déjà 18 victimes, a ainsi pu être arrêté: il avait été fiché après un vol. Mais attention, ce n’est pas non plus la bonne solution de ficher les gens dès la naissance.

Est-ce que, au vu de cette évolution technologique, l’ADN est LA solution miracle pour démasquer les criminels?

Non, ce n’est pas la solution miracle. Ce n’est pas parce que nous découvrons un ADN sur un mégot retrouvé sur une scène de crime que cela signifie que la personne à qui appartient cet ADN est l’auteur du crime. La preuve doit toujours être remise dans son contexte. Surtout, certains criminels sont très doués pour brouiller les pistes. L’un d’eux avait par exemple récupéré dans le hall de son immeuble un préservatif usagé qu’il a placé sur la scène de son propre crime. La personne à qui appartenait cet ADN était fichée, et elle a fait de la prison pour un crime qu’elle n’avait pas commis…

De plus, il n’y a pas que l’ADN qui permette d’aider et/ou d’orienter l’enquête. Pour identifier un individu, il y a également les empreintes digitales. Et la police scientifique dispose aussi de beaucoup d’autres techniques pour identifier un coupable ou innocenter un suspect, comme par exemple l’étude des résidus de tir quand il y a eu un coup de feu.

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[Areva chier] Valognes et ses suites

31 janvier 2012, Valognes – Cherbourg : Départ immédiat !

Nous nous sommes croisés du côté de Valognes, par un matin brumeux de novembre.

Retrouvons-nous le mardi 31 janvier 2012 à 8h30 à Cherbourg pour soutenir les personnes poursuivies.

Le 23 novembre dernier, une action massive contre le train de déchets nucléaires “CASTOR” a permis d’imposer ce qu’on peut appeler pudiquement des “interférences” dans les plans bien huilés d’Areva, et la communication lénifiante de l’État. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu des centaines de personnes s’attaquer directement à l’un des maillons de l’industrie nucléaire, usant pour cela de tous les moyens nécessaires. Comme cet affront ne pouvait rester impuni et que les flics furent bien trop débordés, ce jour-là, pour pouvoir identifier l’auteur de quoi que ce soit, le parquet de Cherbourg se donne le ridicule de poursuivre les quelques camarades qu’il avait réussi à se mettre sous la dent alors, sous des prétextes futiles. Et puisque l’on n’a au fond rien à leur reprocher, on leur invente des délits fumeux. À l’un, on tente justement de coller la détention d’un fumigène qu’il n’a jamais brandi, mais que les gendarmes ont, eux, bel et bien ramassé dans un taillis. L’autre, que l’on n’a pas pu raisonnablement accuser d’avoir incendié un camion logistique des CRS, se voit au moins reprocher d’avoir ramassé une cannette à proximité. Une vague intrusion sur les voies, qui ne serait jamais advenue si les gendarmes mobiles n’y avaient pas détenu la camarade pendant des heures, des détentions d’armes de 6e catégorie (un opinel tout de même !) dans des voitures de gens qui n’étaient même pas encore arrivés au rassemblement… Tout cela ne devrait donner lieu qu’à un grand éclat de rire, mais le parquet de Cherbourg en a décidé autrement : il y aura donc deux jours de procès, les 31 janvier et 7 février.

Nous qui étions à Valognes le 23 novembre savons bien que ce que nous avons fait ce jour-là est en fait le minimum de ce que nous devons à Areva et aux nucléocrates, et que ce n’est que le début du règlement des comptes. Il importe au plus haut point, dans le souci des développements futurs, de ne laisser personne sur le bord du chemin. Il est crucial de soutenir les 6 personnes inculpées.

Venez donc prendre le petit-dej’ ensemble le mardi matin 31 janvier dès 8h30 devant le tribunal de grande instance de Cherbourg (15, rue des Tribunaux) et participer à notre grand jeu-concours de découpe de rail à la scie à métaux. Le ou la plus rapide gagnera un vin chaud !

Si vous ne pouvez pas venir ce jour-là, placez des banderoles sur les gares, devant les tribunaux ou chez les nucléaristes de chez vous, faites des inscriptions, marquez votre solidarité.

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N’hésitez surtout pas à faire savoir autour de vous que, nos caisses étant vides, tout l’argent nécessaire à couvrir les suites judiciaires de Valognes reste encore à trouver, ou contribuez directement par chèque à l’ordre de :

APSAJ-ValognesAssociation Pour la Solidarité et l’Aide Juridique
6 cours des Alliés, 35000 Rennes
IBAN : FR76 4255 9000 5541 0200 1473 207
CODE BIC : CCOPFRPPXXX

À tout de suite, donc,

Le collectif Valognes Stop Castor

Covoiturage pour le procès du 31 janvier :

Rennes : RDV 5h45 au parking de la Fac de Villejean
Coutances : RDV 7h, place de la Croute.
Caen : RDV 7h, parking de la Fac.
 
 

Projection-débat Mercredi 25 janvier à Besançon

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Suite à l’inculpation de militant.e.s anti-Castor à Valognes en novembre 2011, la CNT 25 vous invite le mercredi 25 janvier à 19h30 à une soirée projection-débat avec le film Stop Castor : Gorleben 2006. La projection a lieu dans l’amphi Donzelot à la fac des Lettres (32 rue Mégevand, Besançon) et le débat portera sur la diversité et la complémentarité des modes de luttes.

 

Apéro et musique Vendredi 27 janvier à Toulouse

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La catastrophe de Fukushima a réactivé la question antinucléaire en France et ailleurs avec plus ou moins de conséquences.

Le 23 novembre 2011, 500 personnes se donnent rendez-vous dans un camp près de Valognes (50) pour partager leur désir d’en finir avec le nucléaire et bloquer le train CASTOR en partance pour Gorleben en Allemagne. S’inspirant des luttes françaises contre la construction des centrales (Golfech, Plogoff, Crey-Malville…) et du mouvement antinucléaire allemand, elles parviennent à entraver le bon déroulement du transport de déchets radioactifs. Les rails sont assaillis trois fois, malgré le considérable dispositif policier et ceci grâce à la seule intelligence collective. Depuis un certain nombre de rendez-vous ont lieu un peu partout en france, pour continuer cette belle lancée. La soirée à Toulouse se place dans cette perspective. L’argent recolté sera donné en soutien aux inculpés de Valognes.

« Nous n’avons jamais envisagé Valognes comme un coup d’éclat, mais plutôt comme un nouveau départ, un apport de vigueur, une contribution déterminée à tout ce qui, en France, veut s’affranchir de la fatalité nucléaire. Nous savons que le chemin sera long et âpre. En même temps qu’il nous faut nous arracher à la production électrique centralisée et retrouver dans notre façon de vivre comme dans ce qui nous entoure l’énergie dont nous avons besoin, il nous faut perturber par tous les moyens les flux d’uranium et de déchets qui tissent le fonctionnement régulier et soigneusement occulté de l’industrie de l’atome aussi bien que son maillon faible. Il nous faut empêcher la construction de l’EPR de Flamanville et déboulonner les lignes THT qui doivent y aboutir, si nous ne voulons pas en reprendre pour 40 ans de plus de soumission au chantage nucléaire. Il y a tout un décrochage à organiser, un décrochage technique et politique vis-à-vis de la normalité nucléarisée. » (Extrait du communiqué n° 4 du collectif Valognes Stop Castor.)

Apéro-musique le vendredi 27 janvier à 19h
à l’Estanquet de la Portièra
42, rue des Blanchers à Toulouse.

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[Auto-flicage] Des sites communautaires en général et de Facebook en particulier

 Nota Bene: Ce texte, opportunément signé La Boétie, offre un tableau saisissant de la servitude volontaire assistée par ordinateur.       La désinsertion de la praxis, et la fausse conscience anti-dialectique qui l’accompagne, voilà ce qui est imposé à … Continuer la lecture

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[Areva chier] Un convoi de déchets nucléaires a quitté la Manche pour la Belgique

Un train transportant des déchets métalliques radioactifs à destination de la Belgique a quitté Valognes, dans la Manche, dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé le groupe nucléaire français Areva dans un communiqué. Le train est parti à 1 h 35 mercredi, trompant les prévisions du Réseau sortir du nucléaire, qui s’attendait à un départ à 6 h 50.

Il s’agit de deux wagons renfermant 25 tonnes au total de matières métalliques moyennement radioactives. Ces matières métalliques étaient les contenants des combustibles nucléaires envoyés par la Belgique et retraités par Areva à Beaumont-Hague.

C’est ainsi le quatrième convoi de déchets métalliques compactés belges, sur un total de neuf. Ils doivent s’échelonner jusqu’en 2013 ; le premier convoiement avait eu lieu en juin 2010.

OBLIGATION POUR AREVA DE RENVOYER LES DÉCHETS

Le contrat de retraitement entre la France et la Belgique, dont sont issus ces déchets métalliques, a pris fin en 2001. Tous les déchets vitrifiés belges ont été renvoyés.

Des combustibles irradiés sortant des centrales, Areva tire 4 % de déchets ultimes, vitrifiés, et 96 % de matières – plutonium, uranium – avec lesquelles elle fabrique de nouveaux combustibles. Mais, selon les antinucléaires, ces combustibles « recyclés » sont en pratique peu utilisés. Areva a l’obligation légale de renvoyer dans leurs pays d’origine tous les déchets vitrifiés hautement radioactifs ainsi que ces déchets métalliques, moins radioactifs, issus du retraitement des combustibles étrangers.

En novembre, le dernier convoi de déchets nucléaires à destination de l’Allemagne, hautement radioactif, lui, avait donné lieu à de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des militants qui voulaient le bloquer.

(Le Monde)

 

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[Sortez les tapettes a mouches] De la libellule au microdrone : comment les insectes nous apprennent à voler

"Hummingbird" (colibri), le microdrone de AeroVironment.

« Hummingbird » (colibri), le microdrone de AeroVironment

 

Icare a fondu au soleil. Depuis, l’homme est allé sur la lune, mais il a toujours échoué à rééditer ce premier exploit mythologique : s’élever dans les airs en battant des ailes. Fusée, avion, hélicoptère… le vol se décline aujourd’hui sous les formes les plus variées, mais celui des origines – le vol à ailes battantes des oiseaux et des libellules – est jusqu’à récemment demeuré une prouesse technologique inimitable.

L‘ornithoptère de Léonard de Vinci est resté à l’état de projet, et de nombreux inventeurs se sont cassé les dents – parfois brisé les reins – sur le défi que représentent les aéronefs à ailes battantes. Un Français, Etienne Œhmichen, a consacré sa vie à tenter de percer le mystère du vol des insectes et à tenter de le reproduire. Il est mort oublié et ruiné dans les années 1950, et ses successeurs ont tourné le dos pendant des décennies au règne animal.

Extrait du documentaire « Les incroyables machines volantes du professeur Oehmichen » :

Les travaux d’Œhmichen, autrefois raillés, sont aujourd’hui réhabilités dans un domaine de pointe : les microdrones. De par leur taille, ces engins volants de moins de 15 cm posent de nouvelles contraintes et nécessitent de s’intéresser aux techniques de vol inspirées du vivant. Le biomimétisme a ainsi donné naissance ces dernières années à de curieux objets volants. L’un des plus aboutis à ce jour est l’oiseau-mouche (« hummingbird ») présenté au grand public il y a un an par la société américaine AeroVironment :

Les microdrones à ailes battantes n’ont rien d’un gadget : ils sont la conséquence logique de la miniaturisation et constituent une nouvelle frontière stratégique. Les drones à voilure fixe (type avion) sont rapides, mais incapables de vol stationnaire et surtout peu performants à taille réduite. Les drones à voilure tournante (hélicoptère ou multirotor) maîtrisent le vol stationnaire, mais sont lents, bruyants, gourmands en énergie et peu adaptés à la miniature.

Extrêmement maniables, rapides, miniaturisables à l’extrême (jusqu’à un ou deux centimètres), très stables en vol stationnaire, silencieux, parfaitement adaptés aux espaces confinés et sans doute, à terme, plus économes en énergie, les microdrones à ailes battantes mobilisent aujourd’hui des équipes de chercheurs aux quatre coins du globe.

Le « Smartbird » de Festo (Allemagne), qui produit également des drones « méduses » :

Le « Delfly » (Pays-Bas) :

En France, c’est l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (Onera), sous tutelle du ministère de la défense, qui s’est lancé dans l’aventure il y a dix ans avec le projet Remanta. A partir de 2003, l’équipe dirigée par Agnès Luc-Bouhali décide de s’inspirer de la mécanique de vol de la libellule et se met au défi de réaliser un prototype d’une quinzaine de centimètres d’envergure pour une vingtaine de grammes. Voici à quoi il pourrait ressembler :

Le choix de l’insecte référent s’est imposé de lui-même. « La libellule est un insecte très ancien, il en existait des géantes de 70 cm d’envergure au primaire. Elles sont donc moins sophistiquées que les diptères (mouches, moustiques…), mais plus faciles à imiter sur le plan mécanique. Et surtout, leur fréquence de battement d’ailes est comprise entre 20 et 40 hertz [battements par seconde], contre jusqu’à parfois 1 000 hertz pour les mouches ! », explique Agnès Luc-Bouhali. L’équipe s’est alors associée avec un micro-chirurgien, Philippe May, chargé d’élever des libellules, de les filmer et d’analyser leur mécanique de vol.

Car contrairement aux projets de microdrones existants, dont les ailes sont actionnées par des engrenages, absents du règne animal, le projet Remanta s’inspire réellement du biomécanisme de l’insecte. L’ambition est immense : il s’agit de recréer la déformation vibratoire du thorax de la libellule, à l’origine du battement des ailes qui y sont fixées, pour faire voler l’engin. C’est cette technique qui permet aux insectes de battre des ailes à très haute fréquence en utilisant un minimum d’énergie.

A cette fin, l’équipe de l’Onera teste, en partenariat avec une PME de Mulhouse (Haut-Rhin), des matériaux électrostrictifs, qui se déforment en fonction du champ électrique appliqué. Par leur action, ils fléchissent la plaque courbée qui compose le dos du drone et à laquelle sont fixées les ailes. La plaque est ainsi soumise à une déformation qui l’amène à osciller entre deux positions (haute et basse). Les ailes sont alors mises en battement à une fréquence dépendant directement du signal électrique envoyé aux matériaux électrostrictifs.

 

Le système d’actionnement des ailes est composé d’une structure courbée en forme de diapason, liée à une plaque sur laquelle sont fixées les ailes.
Le système d’actionnement des ailes est composé d’une structure courbée en forme de diapason, liée à une plaque sur laquelle sont fixées les ailes

Il est alors possible d’obtenir des amplitudes de battement importantes à des fréquences élevées proches de la résonance. Cette fréquence, aussi appelée fréquence « propre », est celle qui peut faire s’écrouler une structure – comme un pont – soumise à une certaine oscillation : elle permet ici d’optimiser la récupération d’énergie du thorax, comme chez les libellules, et de produire le battement d’ailes recherché.

La résonance a surtout pour vertu de permettre aux ailes de se tordre, comme le feraient les rames d’un aviron, pour limiter le frottement de l’air. Les ailes des insectes sont passives, aucun muscle ne les anime. C’est la fréquence du battement qui leur permet d’entrer en torsion, une dimension essentielle de leur technique de vol (vidéo Onera) :

 

« Un insecte de cette taille a les mêmes sensations dans l’air qu’un homme qui nage dans l’eau, explique Jean-Yves Andro, qui a travaillé sur l’aérodynamique des ailes. Ça n’a absolument rien à voir avec un avion. Il y a énormément de tourbillons : au lieu de les combattre, l’insecte, ou le microdrone, s’appuie littéralement dessus pour se propulser ou rester en sustentation. »

 

Tête d'une mouche bleue "calliphora vomitoria".
Tête d’une mouche bleue « calliphora vomitoria »

Autre chantier crucial : l’autonomie de pilotage. Il est extrêmement difficile de commander un drone aussi rapide et maniable à travers une caméra embarquée, particulièrement en milieu clos. L’engin devra donc être capable de détecter les obstacles par lui-même. La bio-inspiration, également très prometteuse dans le domaine de l’optique, ouvre déjà des pistes qui permettront d’inventer les capteurs de demain.

« Que voit l’œil d’une mouche ?, demande Agnès Luc-Bouhali. Il ne repère pas les points fixes ni la distance, mais la vitesse de défilement. » Afin de voler droit dans un couloir, une mouche équilibre donc la vitesse de défilement de ses deux yeux, ce qui lui permet de contrôler sa trajectoire et son altitude. Autres pistes étudiées pour équiper ces microdrones : les ultrasons ou encore le laser.

 

Nicolas Franceschini, responsable de l'équipe Biorobotique au laboratoire Mouvement et perception du CNRS de Marseille, présente un hélicoptère de 100 grammes, dont "l'œil de mouche" ventral observe en permanence le sol et lui permet d'ajuster son altitude et sa vitesse sans jamais les mesurer.
Nicolas Franceschini, responsable de l’équipe Biorobotique au laboratoire Mouvement et perception du CNRS de Marseille, présente un hélicoptère de 100 grammes, dont « l’œil de mouche » ventral observe en permanence le sol et lui permet d’ajuster son altitude et sa vitesse sans jamais les mesurer

Contrairement à ce qui se passe en Allemagne, la bio-inspiration, dont Etienne Œhmichen était pourtant un pionnier, est tardive et limitée en France. Elle a longtemps souffert de la séparation académique entre les sciences du vivant et l’ingénierie. « Ceux qui observent le vivant veulent comprendre comment ça marche, mais ils ne se demandent pas toujours à quoi ça pourrait nous servir. L’ingénieur, lui, cherche l’application possible », résume Agnès Luc-Bouhali.

L’un des intérêts du projet Remanta est précisément d’avoir réuni plusieurs disciplines telles que l’aérodynamique, les matériaux, l’optique, l’informatique, l’énergétique, le traitement de l’information et… la biologie. Pourtant, malgré dix années de travaux et d’importantes avancées, le prototype ne verra peut-être jamais le jour. Financé sur fonds propres de l’Onera, le projet n’a reçu aucun financement de la Direction générale des armées, dont l’Office dépend, et n’a pas su séduire les investisseurs.

« Si les financements reprenaient, nous pourrions mettre au point un prototype volant d’ici trois ans. Il ne serait pas optimal, mais il volerait », explique Agnès Luc-Bouhali. Malheureusement, si le concept fait fantasmer, le retour sur investissement est encore incertain. C’est un jouet un peu cher. » Alors que ses cousines américaines, allemandes ou néerlandaises battent déjà des ailes, la libellule made in France reste pour l’heure clouée au sol, faute de carburant…

(Le monde)

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[Vous reprendrez bien quelques milisiverts] Un bâtiment construit avec des matériaux radioactifs près de Fukushima

De hauts niveaux de radiation ont été détectés dans un bâtiment de Nihonmastu, dans la préfecture de Fukushima, rapporte le quotidien japonais Yomiuri. L’immeuble de trois étages avait été construit en juillet avec du ciment composé en partie de gravier en provenance d’une carrière de Namie, une ville située dans la zone d’exclusion autour de la centrale de Fukushima-Daiichi.

Selon le journal, les radiations ont été détectées lors d’une étude effectuée sur les moins de 18 ans par la ville de Nihonmatsu, révélant qu’une jeune fille avait été exposée à 1,62 milliSieviert (mVs) sur trois mois. Les autorités sanitaires ont estimé que ce niveau ne posait «pas de risque immédiat». Par comparaison, la dose moyenne d’exposition en France est d’environ 2,4 mVs sur un an. Quatre familles vivant sur les lieux ont malgré tout été déplacées.

Immédiatement après l’accident provoqué par un tsunami géant le 11 mars 2011, les autorités japonaises avaient mis en place une zone d’évacuation de 20km autour de la centrale, avant de l’agrandir à 40km six semaines plus tard. Six semaines durant lesquelles certaines activités ont perduré, comme l’extraction de gravier à Namie, remarque le Wall Street Journal:

«Pendant cette période, environ 5.200 tonnes de gravier ont été acheminées vers dix-neuf cimenteries et entreprises de construction. Le matériau a ensuite été utilisé sur différents projets dont cet immeuble».

Depuis le début de la crise nucléaire les pouvoirs publics ont été fortement critiqués pour leur lenteur à mettre en place des mesures de protection de la population environnant Fukushima. Un rapport effectué par une commission indépendante chargée d’enquêter sur l’accident a même récemment dénoncé plusieurs défaillances au moment de la gestion de crise.

C’est justement pour éviter ce genre d’erreurs que les habitants des villages environnant la centrale de Cadarache (Bouches-du-Rhône), se sont exercés mardi 17 janvier. Au programme, l’apprentissage des principaux gestes à effectuer en cas de catastrophe, comme se calfeutrer chez soi.  L’installation est en effet située sur une faille sismique qui, bien que peu active, fait craindre le pire en cas de tremblement de terre.

(Slate.fr)

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[« Une usine pas comme les autres »] Le directeur de la centrale de Civaux en correctionnelle

Sept salariés de la centrale de Chooz accusent Jean-Paul Joly, leur ancien directeur, de harcèlement. Il sera jugé mercredi dans les Ardennes.

Jean-Paul Joly dirige la centrale EDF de Civaux depuis 2008. Jean-Paul Joly dirige la centrale EDF de Civaux depuis 2008.

Les plaignants qui s’expriment dans les colonnes du journal L’Ardennais dressent le portrait d’un tyran. « Un adepte du management par la terreur qui a causé des dégâts énormes », ajoute Marie-Pierre Lavandier, du syndicat CFE-CGC. Jean-Paul Joly, directeur de la centrale nucléaire de Chooz de 2001 à 2008, est accusé de harcèlement par sept salariés du site des Ardennes.

Sur la base d’un rapport de l’inspection du travail qui avait été interpellée dès 2007, le parquet de Charleville-Mézières a renvoyé l’actuel directeur de la centrale de Civaux en correctionnelle pour des faits qui remontent à la période 2005-2008. L’audience a été fixée au 18 janvier prochain.
Dans la Vienne, où Jean-Paul Joly est en poste depuis plus de trois ans, ces accusations étonnent. Selon un représentant du personnel, les agents qui ont connu le directeur à Chooz et à Civaux indiquent en effet qu’il a changé de comportement, le jugeant plus « docile ». Tout juste lui est-il reproché, ici, son manque de respect pour les instances syndicales.

 » C’est une usine pas commeles autres  »

« Au-delà des cas particuliers, il y avait véritablement un problème à Chooz », assure l’animatrice de la fédération CFE-CGC de Champagne-Ardenne. « C’était une méthode de direction, une pratique du personnage, sa manière d’être, sa façon de s’adresser aux agents, de mener les affaires… Croyez-vous que l’inspection du travail aurait fait un signalement s’il n’y avait pas eu de problème ? »
Pour la défense de Jean-Paul Joly, Me Jean-Pierre Mignard assure pourtant qu’il ne s’agit que de « divergences sur des choix d’orientation entre la direction et un petit groupe de personnes ». « Nous ne nions pas l’existence d’un conflit mais en renvoyant M. Joly en correctionnelle, c’est une violence à la loi pénale que l’on fait ; la loi pénale est torturée pour infliger une leçon à M. Joly », insiste le célèbre avocat du barreau de Paris. « Nous contestons donc les faits de harcèlement, l’infraction est d’ailleurs extrêmement difficile à établir. »
A la fédération CGT Mines Énergies, Laurent Langlard observe que le conflit intervient dans un cadre très particulier : « Une centrale, c’est une usine pas comme les autres dans laquelle on travaille en vase clos. Tout y est extrêmement sensible. » A commencer par les rapports humains.

(lanouvellerepublique.fr)

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[Mère porteuse – Enfant mondial] Faites-moi un bébé aussi vite que possible

Comment une entreprise californienne de maternité de substitution rationalise sa production en implantant, en Inde, les embryons de ses clients dans deux mères porteuses à la fois.

Le secteur florissant de la maternité de substitution internationale, où les Occidentaux se sont mis à recruter les femmes pauvres de pays en voie de développement pour qu’elles portent leurs enfants, a fait l’objet d’un gros buzz médiatique ces dernières années.

En général, la pratique est décrite comme un accord gagnant-gagnant entre les mères porteuses et ceux qui les embauchent; les couples obtiennent le bébé qu’ils ont toujours voulu tandis que les femmes des pays pauvres gagnent en une simple gestation l’équivalent de plusieurs années de leur salaire habituel.

Dans des histoires bouleversantes, on nous raconte comment des individus stériles, mais aussi des couples lesbiens et gays en mal d’enfants (ayant dû passer sous les fourches caudines de politiques d’adoption discriminantes), ont réussi à former des familles en pouvant se payer, à l’étranger, le recours à des mères porteuses. Le Oprah Winfrey Show a même dépeint la pratique comme un formidable exemple de «solidarité féminine» par-delà les frontières, célébrant ces arrangements comme «la preuve de la proximité réelle entre nos différents pays».

Mais ne vous y trompez pas: il s’agit tout d’abord et avant tout d’un commerce. Et le produit vendu par ce commerce – l’externalisation d’une grossesse – s’accompagne aujourd’hui pour les clients (ie. les futurs parents) de toute une gamme d’options personnalisables, d’assurances et de protections juridiques.

Voyez par exemple l’article du Wall Street Journal (WSJ) daté de décembre 2010 et titré «Assembling the Global Baby» [assemblage du bébé planétaire], qui s’intéressait à la célèbre PlanetHospital, une entreprise spécialisée dans le tourisme médical et basée à Los Angeles, devenue l’un des nombreux supermarchés de la maternité de substitution à l’étranger et se mettant en quatre pour s’attirer des clients. «Nous prenons en charge tous les aspects du processus, comme un service de conciergerie», expliquait au WSJ Rudy Rupak, fondateur de PlanetHospital.

«Service de conciergerie»

L’article du WSJ ne précisait pas vraiment comment les droits des mères porteuses s’inséraient dans ce «service de conciergerie». Mais avec des interviews avec ses dirigeants, des informations encore disponibles sur le site de PlanetHospital avant sa refonte, l’an dernier, et une plaquette «Maternité de substitution: des résultats avant tout» que distribue l’entreprise à ses clients putatifs, on peut commencer à s’en faire une idée plus complète.

La version de la plaquette que PlanetHospital m’a envoyée en juillet assure aux clients que chaque mère porteuse est «bien traitée». Elles passent «toute la durée de leur grossesse dans la clinique, ou dans un centre contrôlé par la clinique» où leurs habitudes, traitements médicaux et régimes alimentaires sont scrupuleusement encadrés et surveillés.

PlanetHospital promet à ses clients que, lorsque les mères porteuses sont d’anciennes fumeuses, «nous faisons en sorte qu’elles n’aient pas subitement envie de se remettre à fumer pendant leur grossesse». Comme de nombreuses autres cliniques et intermédiaires en maternité de substitution, PlanetHospital n’accepte uniquement des mères porteuses qui ont déjà eu des enfants au préalable.

En général, on imagine que ce type de condition prouve qu’une femme est capable de mener une grossesse à terme et en toute sécurité, mais la brochure de PlanetHospital fait aussi remarquer qu’une telle convention garantit qu’elle ne «s’attache pas à votre bébé».

«Quatre tentatives offertes»

En outre, PlanetHospital offre à ses clients un moyen original d’accélérer leur projet familial: une option consistant à implanter leurs embryons dans deux mères porteuses à la fois. L’argument de vente de cette offre (qui s’appelait précédemment le «forfait Inde»): l’implantation simultanée dans deux mères porteuses augmente les chances d’une imprégnation immédiate et diminue le délai d’attente pour un bébé. Comme on pouvait le lire sur le site de l’entreprise:

L’une des innovations de PlanetHospital fut de penser à effectuer régulièrement des FIV sur deux mères porteuses en même temps et d’augmenter ainsi les chances de grossesse de plus de 60%. Aux États-Unis, embaucher deux mères porteuses et leur faire subir une FIV à chacune serait financièrement prohibitif, mais PlanetHospital a négocié ses tarifs avec une prestigieuse clinique indienne, où les couples peuvent non seulement obtenir deux mères porteuses, mais aussi quatre tentatives.

Evidemment, cette méthode peut aussi faire qu’un couple se retrouve avec plusieurs bébés croissant dans les ventres de plusieurs femmes. Il y a encore peu de temps, si les deux mères porteuses tombaient enceintes – ou si l’une d’elle attendait des jumeaux – les clients pouvaient choisir d’avorter la grossesse surnuméraire ou de procéder à une réduction embryonnaire, suivant le nombre de bébés qu’ils désiraient ou qu’ils pouvaient se payer.

Comme on pouvait le lire sur le site de PlanetHospital:

«Pour répondre simplement à cette question, c’est à vous de voir et de décider ce dont vous avez envie de faire. Vous pouvez choisir d’avoir tous les enfants (ce qui vous reviendra un peu plus cher, évidemment…) ou vous pouvez demander une réduction embryonnaire».

Par mail, Rudy Rupak m’a expliqué que son entreprise ne permet plus à ses clients ni les réductions ni les avortements sur avis de ses avocats. Ces derniers craignant que cela ne s’ouvre sur de «vilains débats» car les autorités indiennes envisagent la possibilité de réguler la maternité de substitution dans leur pays. «Si un client veut deux mères porteuses, il devra accepter que les deux tombent enceintes», m’a-t-il écrit.

Des Indiennes «gagnantes»

Selon la grille tarifaire que PlanetHospital m’a fournie, son forfait le plus économique pour une simple grossesse de substitution s’élève à 28.000$ [22.000€]. Pour le recours simultané à deux mères porteuses, les clients doivent débourser tout d’abord 15.500 $ [12.150 €], puis 19.600 $ [15.350€] pour chaque mère porteuse tombant enceinte et menant sa grossesse à terme. (Et si l’une des deux, ou les deux, attendent des jumeaux au final, les clients devront s’acquitter, au minimum, de 6.000 $/4.700 € supplémentaires par jumeau).

Sur ces sommes, PlanetHospital rémunère ses mères porteuses indiennes entre 7.500$ [5.900€] et 9.000 $ [7.000€]. En comparaison, le coût d’une simple grossesse de substitution aux États-Unis peut atteindre 100.000$ (PDF) [78.350€], si l’on prend en compte les frais médicaux, avec environ 20.000$ (PDF) [15.600€] revenant à la mère porteuse.

Rupak a souligné combien les mères porteuses indiennes sortaient gagnantes de cet arrangement. «D’aucuns pourraient hurler à l’exploitation», m’a-t-il écrit dans son mail, «mais gardez à l’esprit que le revenu moyen par habitant d’une [Indienne] s’élève à environ 600$ [470€] par an. Elle se fait ainsi près de 12 fois son salaire annuel en étant mère porteuse».

Il convient, cependant, de voir au-delà des comparaisons économiques pour comprendre comment de telles transactions peuvent altérer les choix des mères porteuses. Par exemple, si l’une des mères porteuses indiennes de PlanetHospital souhaite ne pas mener sa grossesse à terme, tant pis pour elle.

Comme Geoff Moss, le vice-président des affaires générales et du développement commercial de la société, me l’a récemment expliqué: «Si elles n’ont pas envie de mener la grossesse à son terme, elle ne peuvent pas le faire, c’est stipulé dans leur contrat». Et selon lui, même si elles en avaient la possibilité, elle n’en useraient pas: «Elles ont des enfants», a-t-il dit, «elles comprennent donc combien il est important pour ces personnes de devenir parents».

Externalisation

Il est peu probable que l’interdiction que PlanetHospital fait peser sur les avortements décidés par les mères porteuses soit exportable aux États-Unis. George Annas, directeur du département de Droit de la Santé, Bioéthique et Droits de l’Homme au sein de l’École de Santé Publique de l’Université de Boston, m’a dit en mail que, selon lui, «il n’y a pas moyen qu’une femme adulte et intellectuellement apte puisse un jour renoncer à son droit constitutionnel de mettre (ou de ne pas mettre) fin à une grossesse (ou de pratiquer une réduction embryonnaire), sans que cela soit cassé par un tribunal américain».

Il semble donc que les intermédiaires occidentaux en maternité de substitution profitent de l’externalisation de leur activité, non seulement parce qu’il y trouvent un «travail» moins cher, mais aussi parce que certains de leurs arrangements risquent de subir un examen juridique moins strict qu’aux États-Unis.

Moss m’a confirmé que les différences juridiques entre les deux pays faisaient de l’Inde une destination séduisante pour une entreprise de maternité de substitution. «Aux États-Unis, dans de nombreux cas, les mères porteuses peuvent décider sur un coup de tête de garder l’enfant, a-t-il déclaré. En Inde, tout est contractuel».

L’absence de contrôle des mères porteuses sur le cours de leurs grossesses continue jusqu’au jour de l’accouchement. Selon la brochure de PlanetHospital, «Toutes les mères porteuses mettront leur enfant au monde par césarienne». Pour Moss, il y a une raison à cette politique:

«Nous pouvons ainsi programmer l’accouchement et permettre aux futurs parents d’assister à la naissance. Dès lors, si le bébé doit naître le 10 décembre, les parents peuvent préparer leurs formalités de voyage, prendre un avion jusqu’en Inde et être là au moment de la naissance de leur enfant».

La plaquette mentionne une autre raison: les césariennes sont «bien plus sûres pour l’enfant et la mère porteuse». Rupak m’a expliqué que, même si les mères porteuses peuvent refuser la procédure et accoucher naturellement, PlanetHospital a reçu les conseils d’obstétriciens indépendants confirmant qu’un accouchement par césarienne était le choix le plus sûr.

Questions pour la future santé des mères porteuses

Des défenseurs des droits des femmes et des experts en santé féminine pourraient s’inscrire en faux, car pour beaucoup les césariennes sont plus risquées à la fois pour la mère et pour l’enfant, en l’absence d’autres complications.

De plus, cette procédure rend les naissances vaginales ultérieures plus périlleuses et pourrait ainsi mettre en danger les vies de mères porteuses pauvres n’ayant pas accès à des soins hospitaliers lors d’accouchements futurs.

La brochure de PlanetHospital se termine sur une mise en garde destinée à leurs futurs clients et leur conseillant de ne pas faire trop de cas des commentaires négatifs sur l’entreprise qu’ils pourraient croiser sur Internet. «La maternité de substitution est un sujet très sensible», explique la plaquette. «On ne parle pas de l’achat d’une voiture, c’est une vie que vous nous demandez de vous aider à créer».

Mais si nous pouvons probablement tous être d’accord sur le fait que la commande d’un enfant n’a rien à voir avec l’achat d’une voiture, PlanetHospital continue sur une comparaison tout aussi improbable entre son activité et celle d’un célèbre marchand de chaussures en ligne. «Comme Zappos», conclut cette note «nous voulons nous aussi vous ‘livrer du bonheur’ et la part la plus importante de cette mission consiste à maintenir notre intégrité».

Des règles pour le commerce

Les bébés ne sont pas comparables ni avec des chaussures, ni avec des voitures, bien sûr, mais le parallèle est révélateur. Des utérus sont aujourd’hui loués dans ce qui s’apparente à un marché mondial. Et avec l’apparition récente, dans des pays comme le Panama, le Guatémala, la Géorgie et la Grèce de nouvelles opérations transnationales de maternité de substitution, le nombre de grossesses impliquant des acteurs multinationaux et des intérêts lucratifs a toutes les chances d’augmenter.

Si les sociétés commerciales continuent à gérer la fabrication d’enfants comme une entreprise d’import-export, alors il est peut-être temps pour les gouvernements de se mettre à les traiter comme telle, en adaptant leurs procédures de protection et de contrôle à toutes les parties en présence. En attendant, en l’absence d’une réglementation efficace, les droits des mères porteuses sont achetés, vendus et font l’objet de renonciations légales.

(Slate.fr)

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[Des drones pour les frontières] Frontex : Aérovision et Thales ont organisé un vol de drone

Un premier vol avait eu lieu en octobre 2011 en Grèce :

AEROVISION will make a flight demo with the Fulmar system to FRONTEX in Greece in October 2011

FRONTEX, the EU agency tasked to coordinate the security of the borders in Europe, organize a set of UAS flight demos in October in Greece. AEROVISION will participate in these demos with the Fulmar system to patrol the west coast of the country. Some other UAV manufacturers from USA, Israel and Europe will also participate in the demos during the month of October 2011.

piqué ici

 La chasse aux immigrés (ici nommés intruder) en trois click sur fond de musique pop… à gerber…

autre article en anglais :

The UAV Fulmar was the only fully Spanish model presented to the European agency for border control purposes.

It is fitted with surveillance systems that supply real-time images and video and other types of information for the efficient control of maritime areas.

Thales and Aerovisión have given a real flight demonstration of the UAV Fulmar (Unmanned Aerial Vehicle) for the European Agency Frontex, the organism in charge of coordinating the border control operations of the European Union member states.
Fulmar is a wholly Spanish project that is a global solution that uses the Maritime Surveillance Systems of ThalesGroup. These systems supply images and video in real time and integrate the information in a security system, as is the case with border control. Such systems facilitate surveillance and control of maritime and border traffic and can provide inestimable support to rescue operations.
The UAV Fulmar is a small-size model (3.1 metres) weighing only 19 kilos that can fly at a height of 3,000 metres and achieve 150 kilometres per hour, with an 8-hour flight range that would allow it to fly up to 800 kilometres without having to refuel.
The demonstration for border authorities organised by Frontexwas held at the Aktio Air Base in the Greek locality of Preveza. For three days, several international UAV manufacturers performed test flights patrolling the west coast of Greece, with Fulmar being the only Spanish product to demonstrate its capacities in a market dominated by unmanned aerial vehicles from the United States and Israel.
The demonstration confirmed the ease of installation and flying of the UAV Fulmar, as it does not require a runway for takeoff and landing given that it is launched from a catapult and is recovered by means of an impact-absorbing net. Both elements are simple to install in a short time and in different places. This facilitates the assembly and handling of the system and differentiates it from other models on the market. A demonstration of the UAV Fulmar flight can be viewed here (video).

Integration with maritime surveillance systems

In the demonstration for border authorities organised by Frontex, the UAV Fulmar flew for two hours, detecting the information sent in from the different points established for the flight and sending images and video in real time that were viewed by the attendants at the ground base. The Fulmar thus displayed its capacity to integrate with maritime surveillance systems such as radars, a crucial aspect in this type of unmanned aerial surveillance system.

At this event Thales and Aerovisión have demonstrated that the Fulmar is a competitive solution that can be adapted to different needs and can integrate with other systems to provide a global solution. Fulmar is currently operative in Malaysia, where it performs border surveillance tasks in the Strait of Malacca.
Thales is at the forefront of innovation in Systems for Unmanned Aerial Vehicles (UAS) and is a leader and strategic partner in important international programmes in avionics, sensors and mission systems for UAS.

thalesgroup.com

 

Et encore un autre article :

Thales and Aerovisión present FRONTEX with an unmanned aerial vehicle for border control

The UAV Fulmar was the only fully Spanish model presented to the European agency for border control purposes.

16:05 GMT, January 16, 2012 Thales and Aerovisión have given a real flight demonstration of the UAV Fulmar (Unmanned Aerial Vehicle) for the European Agency Frontex, the organism in charge of coordinating the border control operations of the European Union member states.

Fulmar is a wholly Spanish project that is a global solution that uses the Maritime Surveillance Systems of ThalesGroup. These systems supply images and video in real time and integrate the information in a security system, as is the case with border control. Such systems facilitate surveillance and control of maritime and border traffic and can provide inestimable support to rescue operations.

The UAV Fulmar is a small-size model (3.1 metres) weighing only 19 kilos that can fly at a height of 3,000 metres and achieve 150 kilometres per hour, with an 8-hour flight range that would allow it to fly up to 800 kilometres without having to refuel.

The demonstration for border authorities organised by Frontexwas held at the Aktio Air Base in the Greek locality of Preveza. For three days, several international UAV manufacturers performed test flights patrolling the west coast of Greece, with Fulmar being the only Spanish product to demonstrate its capacities in a market dominated by unmanned aerial vehicles from the United States and Israel.

The demonstration confirmed the ease of installation and flying of the UAV Fulmar, as it does not require a runway for takeoff and landing given that it is launched from a catapult and is recovered by means of an impact-absorbing net. Both elements are simple to install in a short time and in different places. This facilitates the assembly and handling of the system and differentiates it from other models on the market. A demonstration of the UAV Fulmar flight can be viewed here (video).

INTEGRATION WITH MARITIME SURVEILLANCE SYSTEMS

In the demonstration for border authorities organised by Frontex, the UAV Fulmar flew for two hours, detecting the information sent in from the different points established for the flight and sending images and video in real time that were viewed by the attendants at the ground base. The Fulmar thus displayed its capacity to integrate with maritime surveillance systems such as radars, a crucial aspect in this type of unmanned aerial surveillance system.

At this event Thales and Aerovisión have demonstrated that the Fulmar is a competitive solution that can be adapted to different needs and can integrate with other systems to provide a global solution. Fulmar is currently operative in Malaysia, where it performs border surveillance tasks in the Strait of Malacca.

Thales is at the forefront of innovation in Systems for Unmanned Aerial Vehicles (UAS) and is a leader and strategic partner in important international programmes in avionics, sensors and mission systems for UAS.

(defpro.com)

(Probe)

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[C’est eux qui le disent…] Quand la sécurité à Nice prend des airs de Big brother

Dans les coulisses du Centre de supervision urbaine. Soixante policiers et plus de six cents caméras scrutent la ville 24h/24. Explications sur fond de baisse de la délinquance.

Leader vidéosurveillance : dans les coulisses - 15662782.jpg

Six policiers municipaux scrutent en permanence seize écrans chacun.

Une police « 2.0 ». Des moyens high-tech qui rappellent les livres de science-fiction de Philip K. Dick. Des écrans LCD par dizaines qui donnent une vision fractionnée, en temps réel, de la ville comme autant de tableaux animés. L’impression étrange de tout voir, de tout savoir… Et presque de deviner ce qui va arriver.

Nous voici en immersion dans la partie névralgique de la sécurité niçoise : le centre de supervision urbaine, place de la Libération. Véritable cerveau informatisé où une soixantaine d’agents municipaux, hommes et femmes, jouent le rôle de synapses 24 h/24. Ils sont les yeux de la ville et des Niçois grâce aux 624 caméras (744 fin 2012). Les gardiens de la nuit aussi.

Site ultra protégé

Digicode et cartes magnétiques côté rue. Un ascenseur qui s’ouvre sur une porte blindée également protégée par un lecteur de badges. Il faut montrer patte blanche pour pénétrer dans le saint des saints de la sécurité locale.

Lorsque l’on découvre enfin le poste de commandement le plus moderne de France – et aussi le plus courtisé par ces villes du monde entier qui souhaitent s’équiper de moyens similaires (lire pages suivantes) – il ressemble vaguement à la salle de production d’une émission de télévision : un mur d’écrans, des caméras que l’on sélectionne, qui zooment et dézooment à volonté. Sauf qu’ici, pas de banc de montage. Seulement des images réelles, en direct et sans trucage. La vie des Niçois, côté rue seulement, défile sur les écrans.

Dans une première salle, rencontre avec six policiers municipaux. Chacun a les yeux fixés sur un maximum de seize écrans simultanément. Pas si simple que ça, en réalité… D’abord, il fait très chaud. Et puis la fonction réclame autant d’attention que de discernement. « C’est pourquoi des temps de pause sont prévus toutes les deux heures. Et puis, il faut savoir qu’avant d’occuper ce poste, chaque opérateur a suivi une formation avec un comportementaliste. Mais aussi avec les personnes qui ont développé les différents logiciels de surveillance », explique Sylviane Casanova, directrice générale de la sécurité et de la prévention.

Vidéo-verbalisation : au cas par cas

Dans cette salle, on scrute, on interprète et, le cas échéant, on sanctionne. C’est en effet ici que la vidéo verbalisation s’opère. « Uniquement sur les axes clairement indiqués aux automobilistes par de nouveaux panneaux lumineux. Il y en a une quinzaine à ce jour », précise Benoît Kandel, premier adjoint au maire, en charge de la sécurité.

Discernement. C’est le maître mot. « Quand on observe une voiture en double file, on attend un peu avant de relever la plaque d’immatriculation. S’il s’agit de déposer un enfant devant une école, pas de problème. Maintenant, si la petite course dure dix minutes alors… »Alors le PV arrive par courrier quelques jours plus tard,« avec la mention vidéo verbalisation », poursuit le premier adjoint. « On a vu les effets très positifs du dispositif sur Carlone ou dans le quartier Notre-Dame. La circulation est plus fluide et il y a moins d’accidents. »

Dans la salle mitoyenne, deuxième mur d’images. Mais autres missions. Ici, les fonctionnaires de police sont en liaison avec le standard téléphonique. Donc, avec les Niçois.

Les patrouilles suivies en temps réel

Mais aussi avec les patrouilles sur le terrain via le réseau radio. C’est là également que l’on communique avec les partenaires : surveillance des transports en commun, police nationale, etc.

« Les avancées technologiques du système nous permettent également de suivre en temps réel l’évolution de nos patrouilles. En voiture, à pied, à cheval ou en vélo, toutes sont équipées de GPS. Ce qui permet d’optimiser le déplacement de chacun et d’être encore plus réactif », explique à son tour Jean-Michel Truglio, le chef du centre.

Sécurité et liberté individuelle sont-elles compatibles dans le mode moderne ? « Oui, selon Benoît Kandel. Les images sont cryptées dès que l’on s’approche trop près d’une façade d’immeuble. Et dans le monde numérique dans lequel on vit, je me demande ce qui est plus intrusif : la vidéosurveillance ou les téléphones portables que nous avons tous dans la poche ? Le piratage informatique autorise à peu près tout et n’importe quoi. Moi, je vous pose la question : qu’est-ce qui porte le plus atteinte aux libertés individuelles : la vidéo ou la délinquance ? »

(Nice Matin)

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[Neuroflics] La synergologie au service des policiers

Qu’est-ce que la synergologie ? C’est pour répondre à cette question que s’est tenue le 5 janvier dernier une conférence sur les « items non verbaux lors de l’interrogatoire ». Devant un parterre de policiers issus de toutes les directions de la préfecture de police, Bruno Blouin, synergologue, sergent détective enquêteur au service de police de la ville de Montréal, est venu présenter cette discipline issue du champ de la « communication non verbale » basée sur les neurosciences.

Le mot synergologie trouve ses racines dans le grec ancien : préfixe syn (sun) : être ensemble, ergon : travail, et logos : discours.

Cette pratique, notamment vulgarisée par les séries américaines télévisées « Lie to me » et « Mentalist », permet aux policiers formés d’appréhender les réactions inconscientes d’une personne interrogée (victime, témoin, auteur) et de comprendre ses réactions émotionnelles : non-dits ou mensonges à travers sa gestuelle.

Appliquée au monde de l’investigation, cette technique d’analyse pourrait s’avérer d’un grand soutien face à une personne qui dissimule la vérité lors d’une audition. Selon les « spécialistes » du langage corporel, il existe un répertoire de 2800 gestes dont certains cumulés permettent de savoir si quelqu’un ment ou s’il est sincère. L’un des instants privilégiés pour connaître la vérité est le moment précis où la question est posée, car certains « micromouvements » (qui durent moins d’une seconde) sont observables sur la personne interrogée avant même qu’elle puisse verbaliser sa réponse.

Autre indices révélateurs : la gestuelle du corps (amplitude des mouvements de bras, hochements de tête, position des jambes), ou le comportement des mains lorsque la personne discute avec son interlocuteur… Le rôle du synergologue est de chercher la vérité, non pas dans ce que dit la « bouche », mais dans ce que révèle le corps. Une posture de retrait (un pas un arrière ou mouvement de buste) peut marquer une défiance ou une surprise, une « microdémangeaison » sous la narine gauche peut trahir le signe d’un mensonge… Une poignée de main effectuée avec une certaine inclinaison pourrait témoigner une volonté de supériorité, une attitude écroulée (position fœtale) sur une chaise synonyme de culpabilité. Tous ces mouvements sont autant d’ « items » (éléments) que le synergologue décrypte avec beaucoup de précautions.

« Le langage non verbal occupe 55 % des messages véritablement transmis »

Même si certains détracteurs restent sceptiques par rapport à cette discipline qui n’est pas une science, il semble indéniable que le corps possède sa façon de s’exprimer et que dans 80 % des cas, le non verbal précède le verbal. Selon le psychologue Albert Mehrabian, célèbre pour ses publications sur la différence d’impact entre les messages verbaux et non verbaux, « dans un échange, les mots représentent 7 % de la communication, 38 % le ton, le timbre et l’intonation de la voix, tandis que le langage non verbal occupe 55 % des messages véritablement transmis ».

Fondée par le chercheur en sciences humaines Philippe Turchet, la synergologie existe depuis 1980. Elle est couramment utilisée au Québec par les policiers, douaniers ou psychologues. Actuellement, cinq policiers en France (dont certains de Paris et la petite couronne) suivent la formation proposée par l’inventeur de la synergologie, terme qui ne figure pas encore dans les dictionnaires.

(Prefecture de police de Paris)

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[Nous somme tous des cables usb] Ericsson transfère des données par le corps humain

Présentation de la technologie capacitive coupling Crédit Photo: Ericsson

Présentation de la technologie capacitive coupling
 

L’équipementier suédois a montré une technologie utilisant le corps humain pour transférer un fichier d’un smartphone à un écran.

Le PDG d’Ericsson, Hans Vestberg, s’est livré à une étonnante démonstration lors de sa conférence de presse au CES de Las Vegas. Son corps a servi de conducteur dans le transfert d’une photo d’un smartphone vers un grand écran, sans le moindre câble ou signal radio. Cette technologie, baptisée « capacitive coupling » consiste à faire passer des données entre deux terminaux via le corps humain.

Si la démonstration est impressionnante, aucune application concrète n’est encore proposée. Selon les propres ingénieurs d’Ericsson, les possibilités de cette technologie seraient infinies, l’être humain faisant alors littéralement corps avec le réseau.

(lemondeinformatique.fr)

http://youtu.be/mWMuWH5epfc

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[Videosurveillance pour tous le monde] Dropcam, de la vidéosurveillance simplifiée et « in the cloud »

« Dropcam » est un nouveau service de vidéosurveillance in the cloud, lancé au CES 2012, associé à une caméra.

 

Dropcam HD

La « Dropcam HD » est une caméra IP étonnamment compacte compte-tenu des prestations qu’elle offre, puisqu’elle abrite un capteur HD 720p mais aussi et surtout une connectivité Wi-Fi. Elle est fournie avec un pied en aluminium, permettant de la poser n’importe où, ainsi qu’avec un support mural en plastique. Son champ de vision est de 107°.

Son seul connecter micro USB permet d’effectuer la configuration initiale, qui consiste principalement à la connecter au Wi-Fi domestique et à la nommer, puis il sert à l’alimenter en courant au moyen d’un cordon de 3 mètres fourni.

Une fois qu’elle est en place, l’utilisateur peut accéder gratuitement au flux en direct depuis le site Internet du fabricant (aucun paramétrage du routeur n’est donc requis) ou d’une application Android et iOS. « Dropcam » enregistre les 7 ou 30 derniers jours sur ses serveurs pour 10 ou 30 dollars par mois. Les tarifs sont dégressifs pour plusieurs caméras.

Quelle que soit l’offre, l’utilisateur peut être alerté par email ou par une notification push en cas de détection de mouvement ou de bruit. Douze diodes infrarouges permettent d’ailleurs à la caméra de fonctionner dans l’obscurité totale, tandis qu’un petit haut-parleur permet quant à lui de renvoyer de la voix.

La « Dropcam HD » sera prochainement commercialisée aux Etats-Unis au prix public de 150 dollars. Aucune information commerciale n’est malheureusement connue pour l’Europe.

Dropcam HD
Dropcam HD
Dropcam HD

(clubic.com)

 

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