[Votre mission, si vous l’acceptez, …] Un iris numérique pour tromper les systèmes de sécurité

Des chercheurs du Biometric Recognition Group de l’Université autonome de Madrid ont mis au point un algorithme capable de transformer l’image d’un œil pour tromper facilement un système de reconnaissance biométrique par scan iridien. Futura-Sciences fait le point sur la technique utilisée et ses conséquences en matière de sécurité.

Même si, dans des films d’espionnage, le héros réussit parfois à entrer dans une salle des coffres en dupant le contrôle d’accès par scan iridien (grâce à une lentille de contact spéciale, l’imagination des scénaristes de blockbusters comme Mission : Impossible et Charlie et ses drôles de dames est sans limite), tout ceci reste de la fiction. L’identification par un scanner de l’iris de l’œil est aujourd’hui reconnue comme l’une des technologies de reconnaissance biométrique les plus performantes et les plus difficiles à contourner.

Plus pour longtemps peut-être… En effet, des chercheurs du Biometric Recognition Group de l’Université autonome de Madrid viennent d’effectuer la démonstration inverse, en prenant en défaut 8 fois sur 10, grâce à un iris synthétique, le programme du système VeriEye de la société lituanienne Neurotechnology, l’un des leaders du marché. Nul besoin pour cela de mettre au point une technologie spéciale faisant appel à des techniques avancées voire médicales. Ni de « coller » quelque chose sur l’œil de celui qui veut tromper le système de sécurité, ou modifier son iris par le biais d’une intervention chirurgicale. Une simple impression de cet iris synthétique, sur une feuille de papier, suffit…

Un algorithme capable de tromper la reconnaissance biométrique

Le groupe de recherche mené par Javier Galbally a réalisé un algorithme génétique capable de recréer numériquement un iris correspondant à un de ceux stockés dans la base de données de la reconnaissance iridienne. Ces systèmes ne mémorisent pas une véritable photo des iris des personnes autorisées, mais un ensemble de 5.000 points environ pour recréer une sorte d’empreinte numérique unique de cet iris. La correspondance de 240 d’entre eux, d’après un article de Wired, suffit à autoriser l’accès.

Le contrôle d’accès par reconnaissance iridienne, où un ensemble de points précis de l’iris scanné, formant une identité unique, doit correspondre à ceux enregistrés dans une base de données, est une technologie mise à mal par les travaux des équipes de Javier Galbally, qui sont arrivées, grâce à leur algorithme génétique, à tromper 8 fois sur 10 un système pourtant reconnu comme l’un des plus performants au monde.
Le contrôle d’accès par reconnaissance iridienne, où un ensemble de points précis de l’iris scanné, formant une identité unique, doit correspondre à ceux enregistrés dans une base de données, est une technologie mise à mal par les travaux des équipes de Javier Galbally, qui sont arrivées, grâce à leur algorithme génétique, à tromper 8 fois sur 10 un système pourtant reconnu comme l’un des plus performants au monde. © Chinese Academy of Sciences Institute of Automation

À partir d’images d’iris réalisées par ordinateur, l’algorithme a travaillé pour faire correspondre leurs caractéristiques – et donc le plus de points possibles – avec de véritables scans d’iris, stockés par le laboratoire iProbe de la West Virigina University aux États-Unis. Il s’agit d’une base de données de plus d’un millier d’iris, collectés à partir de personnes européennes dans le cadre notamment du travail de l’association BioSecure. Un labeur de titan que n’aurait peut-être pas pu réaliser un programme classique. Mais effectivement adapté à un algorithme génétique, qui va utiliser des axes de travail comme la sélection (semblable à la sélection naturelle de la faune et de la flore), la recombinaison et la mutation pour arriver à un résultat.

« L’idée est de générer une image d’iris et, une fois que c’est fait, de l’imprimer pour pouvoir la montrer au système de reconnaissance qui va dire « OK, c’est la bonne personne » » ironise Javier Galbally, qui précise ensuite, plus sérieusement : « L’algorithme génétique applique des méthodes inspirées de l’évolution naturelle pour combiner les images d’iris synthétique avec les véritables iris afin d’obtenir une image plus réaliste à chaque passage, de la même manière que les espèces naturelles évoluent de génération en génération pour s’adapter à leur environnement ».

Dix minutes maximum pour berner le système

Seulement ici, pas besoin d’attendre des milliers voire des millions d’années pour voir le résultat puisqu’au bout de 100 à 200 passages, l’algorithme arrive à créer une image d’iris assez ressemblante pour espérer berner le système de sécurité. Une opération qui prend… entre 5 à 10 minutes seulement ! Mais les 20 % d’erreur obtenus lors de l’essai, qui a donc consisté à confronter les images créées par leur programme aux images de la base de données d’iProbe « protégées » par VeriEye, laissent M. Galbally sceptique. Il pense pouvoir prochainement faire mieux en améliorant des éléments de l’algorithme.

L’heure n’est pas à la panique cependant car cet algorithme magique n’est évidemment pas à disposition de tous. Et surtout, il n’est utile que si l’on a réussi auparavant à dérober la base de données des iris autorisés sur la technologie de sécurité visée. Des bases de données bien évidemment cryptées au plus haut point, comme l’explique BI² Technologies, qui en stocke pour le FBI. Et qui donc ne servirait à rien sans un complice pour fournir la clé de décryptage. Autrement, il faudrait également développer un autre script, pour tenter de casser cette clé…

L’œil humain capable de détecter les faux iris

Cette technologie peut tromper un système numérique, mais beaucoup moins facilement un œil humain. Les chercheurs ont en effet imprimé 50 iris réels et 50 copies créées par l’algorithme, avant de les montrer à deux groupes de personnes : un premier composé de spécialistes de la biométrie et un autre « d’étrangers » à ce domaine. Les premiers se sont trompés seulement 4 fois en moyenne et les seconds 17 fois. Ce qui représente des niveaux respectifs de 92 et 35 % de bonnes réponses, tous deux meilleurs que les petits 20 % de VeriEye.

Reste que le scan iridien étant de plus en plus utilisé pour le contrôle d’accès dans le monde (à l’aéroport d’Amsterdam-Schipol, pour les data centers de Google, dans certaines prisons américaines, etc.), il va tout de même falloir veiller à ce que cette technologie reste réellement sûre et pratiquement inviolable dans les faits. M. Galbally et son équipe viennent ici de donner une nouvelle idée d’astuce pour les scénaristes d’Hollywood…

(futura-sciences.com)

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[Des plans sur la comete] Paris : les plans d’installation de la fibre optique des QG de la vidéosurveillance dans la nature

Les plans de l’Elysée et du ministère de l’Intérieur dérobés

Depuis avant-hier, les plans du palais de l’Elysée, du ministère de l’Intérieur et de la préfecture de police de Paris n’ont plus de secret pour un ou plusieurs voleurs.

Un entrepreneur d’une des sociétés chargées d’installer des réseaux de fibre optique dans plusieurs bâtiments sensibles de Paris a en effet été victime d’un vol dans son véhicule où se trouvaient ces précieux plans de masse.

D’après les premiers éléments de l’enquête, les faits se sont déroulés dimanche à la gare de Lyon (Paris XIIe) lorsque l’homme venu récupérer un proche à l’arrivée de son train a laissé plusieurs effets personnels dans sa voiture.

Pendant son absence, un ou plusieurs voleurs se sont notamment emparés d’une clé USB au contenu très éclectique. A côté de fichiers personnels se trouvaient en effet les plans du siège de la présidence de la République, du ministère de l’Intérieur, situé place Beauvau, et de la préfecture de police.

Il s’agit de plans de masse sur lesquels est représenté l’emplacement de chaque pièce.

La victime du vol détenait ces fichiers en principe hautement confidentiels en raison de son rôle dans l’important chantier d’installation de la fibre optique dans plusieurs bâtiments de la République dans le cadre notamment du vaste plan de vidéoprotection de la capitale.

Comme l’a semble-t-il confirmé la victime du vol elle-même, les fichiers présents sur cette clé USB n’étaient pas cryptés, ce qui les rend parfaitement lisibles par n’importe quel utilisateur.

Reste à savoir désormais si le vol en question était préparé et ciblait expressément le contenu de cette clé USB ou s’il s’agit d’une équipe plus traditionnelle de voleurs qui fouillent les voitures et embarquent tout ce qu’ils trouvent au hasard. « Dans les deux cas, il est quand même regrettable que de tels éléments soient dans la nature », soupirait hier une source judiciaire.

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[Artiste + humanitaire + Facebook + RFID] Roger Waters vous demande de soutenir Amnistie internationale via Facebook

Le public qui participera au spectacle de Roger Waters-The Wall à Québec donnera le coup d’envoi d’une campagne inédite sur Facebook grâce à la technologie RFID. Ensemble, avec l’équipe de l’artiste, tous auront la possibilité de partager en ligne un message d’appui à Amnistie internationale.

Sympathisant de longue date d’Amnistie internationale, Roger Waters passera bientôt à l’histoire avec la présentation du dernier spectacle de sa tournée Roger Waters – The Wall. Présentée ce samedi 21 juillet sur les célèbres plaines d’Abraham à Québec, cette production d’envergure compte la plus imposante construction jamais réalisée du mur de Roger Waters — plus de 220 mètres, avec un système de son surround, de l’éclairage additionnel et des pièces pyrotechniques. De plus, cet événement épique mettra à profit la technologie innovatrice Intellitix RFID afin de promouvoir Amnistie internationale à travers ce qui pourrait devenir une véritable campagne virale de sensibilisation.

Tous les spectateurs présents à ce concert auront un bracelet RFID pour avoir accès au site. Ils pourront lier leur bracelet à leur compte Facebook en accédant au http://wallreg.intellifestival.com avant de se rendre au spectacle, et ainsi afficher un message original et unique d’Amnistie internationale et de Roger Waters dès leur entrée sur les plaines d’Abraham.

Comme plus de 70 000 fans sont attendus à Québec pour le spectacle Roger Waters – The Wall, les organisateurs prévoient que le message sera diffusé à la grandeur de la planète, contribuant à faire connaître le combat pour les droits humains qu’Amnistie internationale mène depuis 50 ans.

Depuis ses débuts en 1979, The Wall a mis le public en garde contre les sombres menaces du pouvoir institutionnel et de l’autoritarisme où qu’elles soient, à partir de la famille et des écoles jusqu’au culte de la célébrité et au gouvernement. La production actuelle de cette œuvre impérissable s’est avérée, à date, la plus acclamée et la plus innovatrice; elle a d’ailleurs remporté, en 2012, le prix Pollstar Concert Industry dans la catégorie « production scénique la plus originale ». Le spectacle de Québec, présenté par 3E évènement-expérience-émotion, marquera, pour Roger Waters, sa deuxième plus importante production extérieure de The Wall après son légendaire spectacle à Berlin en 1990, qui célébrait la réunification de l’Allemagne.

La mission d’Amnistie internationale est d’attirer l’attention sur les violations des droits humains tout en militant pour le respect des lois et des normes internationales. En tant qu’une des plus importantes organisations non gouvernementales (ONG) du monde, Amnistie internationale travaille à mobiliser l’opinion publique et à faire pression sur les gouvernements qui perpétuent ces violations. Amnistie internationale a reçu, en 1977, le prix Nobel de la paix pour « avoir contribué à jeter les bases de la liberté, de la justice et par le fait même de la paix dans le monde ». L’organisme s’est vu attribuer, l’année suivante, le Prix des Nations Unies pour la cause des droits de l’homme, en reconnaissance de sa « contribution exceptionnelle dans le domaine des droits humains »

L’an passé, Amnistie internationale a célébré son extraordinaire histoire — étalée sur cinq décennies — avec une variété d’actions mondiales visant la peine de mort, la liberté d’expression, les droits en santé maternelle, la justice internationale et l’arrêt des abus commis par certaines entreprises. Avec des bureaux dans plus de 80 pays, AI soulève des questions de droits humains par la rédaction de lettres, par des campagnes en ligne ou autres, par des activités publiques, par des vigies et par des représentations auprès de personnes ayant du pouvoir et de l’influence. Les membres et les militants d’Amnistie internationale s‘unissent au niveau local, national et mondial pour une mobilisation de la pression populaire et une démonstration de la solidarité internationale.

(quebecspot.com)

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[Qui veut la paix prepare le SMS] Israël teste un système d’alerte SMS pour prévenir la population en cas d’attaques

Alors que les spéculations vont bon train sur une éventuelle frappe israélienne contre l’Iran, Israël a achevé le test d’un système d’alerte par SMS pour prévenir la population civile en cas d’attaques de missile.

Israël a terminé jeudi le test d’un système d’alerte par SMS pour prévenir la population civile en cas d’attaques de missile, au moment où les spéculations sur une éventuelle frappe israélienne contre l’Iran continuent à faire la une des médias.

L’exercise, lancé dimanche pour une durée de cinq jours, a consisté à tester la réception de messages d’alerte sur les téléphones portables des habitants de Jérusalem et d’autres grandes villes, a rapporté une porte-parole de l’armée.

En sus de Jérusalem, l’essai a eu lieu jeudi à Arad, dans le désert du Néguev, à Afula et Hadera (nord), dans le Haut-Nazareth, localité satellite juive de la ville arabe israélienne, selon l’armée.

La porte-parole a précisé que le test ne concernait pas la ville même de Nazareth, première ville arabe d’Israël.

Les SMS, envoyés en hébreu, en arabe, en anglais et en russe, visent à préparer la population à des tirs de missiles ou roquettes de la part de l’Iran ou du Hezbollah libanais, en représailles à une éventuelle attaque israélienne contre l’Iran accusé par Tel Aviv de vouloir acquérir l’arme nucléaire.

Par ailleurs, la Knesset (Parlement) a entériné jeudi, par 41 voix contre 26, la nomination mardi d’Avi Dichter, considéré comme partisan d’une ligne dure sur le dossier iranien, à la tête de la Défense passive, un ministère crucial en cas de guerre.

Ancien patron du Shin Beth, le service de sécurité intérieure, M. Dichter a récemment affirmé qu’Israël « devait se doter de capacités d’attaque » en cas d’offensive israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Sa position tranche avec celle d’ex-hauts responsables du Shin Beth, du Mossad (service de renseignement et de contre-espionnage) ou des Renseignements militaires qui, dans leur grande majorité, ont exprimé leur opposition publiquement à une attaque israélienne menée sans l’accord des Etats-Unis.

Ces dernières semaines, et de façon plus insistante ces derniers jours, les médias israéliens se sont largement fait l’écho d’informations, basées sur les déclarations de responsables ayant requis l’anonymat, selon lesquelles une action militaire israélienne contre le programme nucléaire iranien serait imminente.

Lors de la cérémonie d’investiture de M. Dichter, le ministre de la Défense Ehud Barak a évoqué les critiques de plus en plus nombreuses à l’encontre de ce « buzz » médiatique en déclarant que « dans toutes les guerres et les efforts de paix entrepris dans l’histoire d’Israël, aucun sujet n’avait été examiné aussi en profondeur que le dossier iranien ».

« Ni la première guerre du Liban (1982), ni la seconde (été 2006), ni même les accords (de paix) d’Oslo n’ont été traités ainsi (aussi sérieusement: ndlr) », a-t-il argué.

Le président Shimon Peres a quant à lui estimé jeudi, dans une interview télévisée, qu’il était « clair » qu’Israël ne pouvait attaquer l’Iran sans l’aide des Etats-Unis.

M. Peres a ajouté qu’il était « persuadé » que le président américain Obama tiendrait ses engagements d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.

Israël, seule puissance nucléaire –officieuse– de la région, considère que son existence serait menacée si Téhéran disposait de la bombe atomique.

L’Iran nie que son programme nucléaire ait des visées militaires, comme l’en accusent également les Occidentaux.

En réaction aux rumeurs sur l’imminence d’une frappe israélienne, 500 universitaires et militaires israéliens à la retraite ont signé une pétition appelant les pilotes de chasse à refuser de mener une attaque unilatérale.

Selon un sondage publié jeudi par le groupe de réflexion indépendant Israel Democracy Institute (IDI), 61% des juifs israéliens s’opposent à une attaque contre l’Iran sans l’accord des Etats-Unis.

En visite en Israël, le chef du Pentagone Leon Panetta a martelé mardi la position de l’administration américaine selon laquelle l’option militaire doit être « la dernière alternative et pas la première ».

(AFP)

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[La population acceptera plus volontiers le risque nucléaire si elle le connaît et si elle prend sa part dans la gestion de la crise, en cas d’accident.] Mieux informer sur le nucléaire : la clef pour en faire accepter les risques ?

Henri Prévot explique que le risque nucléaire peut être accepté plus facilement, à condition qu’il soit connu et assumé, non seulement par l’État mais par chaque citoyen. Extraits de « Avec le nucléaire, un choix réfléchi et responsable » .

L’information peut-elle être parfaite ?

Les opposants reprochent à la technostructure nucléaire de cacher des informations. Ce reproche a été fondé. Pour éviter les anachronismes il serait plus juste de dire que les informations qui étaient données naguère ne répondraient pas au besoin d’information tel qu’il s’exprime aujourd’hui. La difficulté rencontrée par les organes officiels est double :

d’une part, l’attente du public évolue avec le temps et, d’autre part, ce public est extrêmement varié, tout le monde n’ayant pas le même degré de connaissance, ni les mêmes préoccupations, ni le même désir de savoir. Cependant le message est unique. Ce qui répond à l’attente des uns peut être insuffisant pour d’autres qui crieront à l’« opacité », semant ainsi l’inquiétude chez les premiers. Il suffit d’une maladresse commise par un organe officiel ou d’une plaisanterie lancée par quelqu’un qui n’y connaît pas grand-chose mais fait un bon mot sans y mettre malice pour que la rumeur s’étende, s’incruste de façon presque indélébile.

Aujourd’hui l’opinion demande en général beaucoup plus d’information qu’il y a une trentaine d’années. Celle qui est publiée par l’ASN, l’IRSN, l’ANDRA, EDF et AREVA est beaucoup plus abondante qu’il y a trente ans. On ne dira pas que tout est publié, car il est impossible de le faire. Mais, pour ne donner qu’un exemple, les centrales nucléaires signalent tous les écarts qui ont suscité une action correctrice, aussi ténus soient-ils et même sans aucune incidence sur la sécurité. Tous ces « événements » sont publiés sur Internet, de même que les rapports d’inspection de l’ASN et les rapports de l’IRSN et de l’ASN sur l’accident de Fukushima. Localement, près des centrales, les CLI, commissions locales d’information, sont des lieux d’échange qui fonctionnent bien.

Le grand public n’est pas toujours en mesure de comprendre les informations délivrées par les entreprises et les institutions, ni de porter un jugement sur les commentaires qu’elles suscitent. Pour que l’information soit de qualité et soit comprise, il faut donc améliorer les connaissances de base du plus grand nombre de nos concitoyens. Cela relève de la responsabilité non seulement de l’État, de l’Éducation nationale et des organismes officiels tels que l’IRSN et l’ASN dont l’action est unanimement saluée, mais aussi des scientifiques, des experts et des journalistes : certains mènent une action absolument remarquable.

Assumer et gérer le risque, au plan collectif et au plan individuel

L’État n’a jamais caché que le risque de rejets radioactifs existe. La demande de sécurité s’est faite tellement forte que l’EPR a été conçu pour supprimer ce risque. En cas de panne totale, la réaction en chaîne s’arrête toute seule et de nouveaux dispositifs de sécurité passive refroidiront le cœur du réacteur pendant quelques heures, même après qu’il sera entré en fusion, laissant le temps d’une intervention extérieure. Il a donc été décidé que l’enceinte de confinement serait complètement étanche sans avoir recours à des évents qui, lorsque la pression devient trop grande, permettent de l’abaisser en laissant partir des produits radioactifs. Ne serait-il pas préférable d’être cohérent avec l’affirmation selon laquelle le risque d’accident grave avec émissions de radioactivité à l’extérieur ne peut pas être absolument exclu ? En 2012, il n’est sans doute pas trop tard pour que cette enceinte soit équipée d’évents munis de filtres, comme l’est celle du réacteur finlandais.

La population acceptera plus volontiers le risque nucléaire si elle le connaît et si elle prend sa part dans la gestion de la crise, en cas d’accident.

Après un accident, l’éloignement de la population est une décision de prudence prise par l’autorité publique pour éviter la radioactivité de l’iode, qui s’épuise en quelques semaines, et tant que la situation n’est pas stabilisée. À Tchernobyl comme à Fukushima, la radioactivité est retombée sur le sol de façon hétérogène, par taches. Il est facile de s’en préserver lorsqu’on sait où elle se trouve et elle est très facile à détecter avec des instruments de la taille d’un téléphone portable. Pourquoi les personnes qui le souhaitent, en connaissant les risques et les précautions à prendre, ne pourraient-elles pas revenir chez elles ? Comme on l’a vu à Tchernobyl et comme on commence à le voir à Fukushima, le stress psychique et la désorganisation sociale créent beaucoup plus de dommages que la radioactivité.

Extrait de « Avec le nucléaire » chez Seuil (7 juin 2012)

(atlantico.fr)

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[Ho bah alors ça !] Des papillons modifiés génétiquement par les radiations de Fukushima

Des papillons vivant aux alentours de la centrale de Fukushima ont souffert de mutations génétiques sur trois générations à cause de la radioactivité, ont découvert des chercheurs japonais. Environ 12 % de petits papillons bleus de la famille des lycénidés exposés à la radioactivité à l’état de larves lors de la catastrophe nucléaire de mars 2011 ont développé des anomalies, notamment des ailes plus petites et une malformation des yeux, ont expliqué des chercheurs.

Ces insectes, attrapés non loin de la centrale accidentée Fukushima Daiichi en mai, soit deux mois après l’accident, ont ensuite été élevés en laboratoires à des fins de reproduction. Quelque 18 % de la génération suivante a développé des problèmes similaires, a souligné Joji Otaki, professeur à l’université Ryukyu d’Okinawa (sud), interrogé par l’AFP.La proportion a encore grimpé (à 34 %) pour la troisième génération, alors que les scientifiques avaient pris soin de choisir un papillon sain d’une autre région pour l’accoupler avec un papillon de Fukushima. Six mois après le désastre, un nouveau lot de papillons a été attrapé près de Fukushima Daiichi et, cette fois, le taux d’anomalie de la génération suivante a été mesuré à 52 %, a précisé M. Otaki.

DES ÉTUDES À VENIR SUR D’AUTRES ANIMAUX

Les scientifiques ont aussi réalisé une expérience test sur une population de papillons non affectés. Ils les ont exposés en laboratoire à de faibles doses de radioactivité et ont constaté la même proportion d’anomalies que chez la première génération de papillons de Fukushima. Les résultats de cette étude ont été publiés dans Scientific Reports, un journal sur Internet diffusé par l’éditeur du magazine Nature.« Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons », a souligné M. Otaki. Il a toutefois prévenu que ces résultats devaient être pris avec précaution, précisant que l’effet observé n’était avéré à l’heure actuelle que sur les papillons et sur aucune autre espèce animale ni sur l’homme.
Son équipe va mener de nouvelles expériences sur d’autres animaux.Aucune personne n’est morte directement du fait des radiations provoquées par l’accident de Fukushima, mais les habitants de la région et les travailleurs qui interviennent sur la centrale endommagée redoutent toujours des effets à long terme. Des associations affirment que des effets de la radioactivité se sont transmis sur plusieurs générations à Hiroshima et Nagasaki (sud-ouest), après le lancement de bombes atomiques par les Etats-Unis en août 1945 à la fin de la seconde guerre mondiale.

(lemonde.fr)

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[EUgenisme] Vers une généralisation du nouveau test de dépistage de la trisomie 21

Après l’autorisation donnée à la commercialisation du « PraenaTest » en Suisse, l’Allemagne (Land du Baden-Württemberg) vient elle aussi de donner son feu vert. Les associations Suisses en faveur du droit à la vie des personnes trisomiques « craignent une hausse des IVG » et « une stigmatisation des parents ayant laissé un enfant trisomique venir au monde« . La question de l’introduction et de la généralisation de ce nouveau test se pose dans d’autres pays,  notamment en France.

Actuellement, en France, « toutes les femmes enceintes se voient proposer, dès le premier trimestre, un dépistage qui associe une échographie et des prélèvements biologiques dans le sang« . L’objectif est de « déterminer un niveau de risque de trisomie pour chaque grossesse. […] En cas de risque élevé, c’est à dire supérieur ou égal à 1 sur 250, seule une amniocentèse, [un examen invasif], permet de poser le diagnostic de la trisomie« . « En 2010, plus de 55 500 femmes ont choisi de subir [l’amniocentèse] », qui présente un risque de fausse couche de 1%. Or, l’Agence de la biomédecine souligne que « 95% des femmes demandent une interruption médicale de grossesse » lorsqu’est diagnostiquée une trisomie 21.

Le nouveau test, conçu par LifeCodexx, « pourra être fait dès la dixième semaine de grossesse ». Il consiste à « récolter des informations sur l’ADN du fœtus, présent sous forme de petits fragments dans le sang de la mère« , afin de diagnostiquer la trisomie 21.

Pour le Pr Yves Ville, chef du Service de gynéco-obstétrique de l’hôpital Neker, « plusieurs études internationales ont montré [la] fiabilité [du test], évaluée autour de 99%« . Cependant, pour la directrice de l’Agence de la biomédecine, Emmanuelle Prada-Bordenave, l’instauration en France ne serait pas tout de suite car les « premiers résultats, même s’ils sont très prometteurs, doivent être confirmés par des études cliniques menées à grande échelle ».

Mais « pour de nombreux spécialistes, la généralisation du test à l’ensemble  des femmes n’est pas souhaitable« . Ainsi, le Pr Israël Nisand, gynécologue obstétricien, qui « s’oppose farouchement à une ouverture au plus grand nombre, même sans remboursement de la sécurité sociale » précise : « il n’y a pas de liberté absolue dans le domaine du dépistage prénatal, mais une politique nationale qui s’impose à tous. Il n’est pas question de céder à une forme de pression induite par les laboratoires ». Pour le Dr Henri Bléhaut, directeur de la recherche à la Fondation Jérôme Lejeune, il est à déplorer que « le dépistage de la trisomie 21 se fasse au détriment des programmes de recherche thérapeutique« .

(genethique.org)

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[Toutes les cartes en mains] Projet pour répertorier les caméras de surveillance

Face à la surveillance généralisée, un site de cartographie des caméras lyonnaises et de ressources sur le sujet est lancé à l’occasion de ce 14 juillet 2012 ! Participatif, collaboratif, c’est un outil commun à la fois pratique, d’information et de lutte.

Des quelques dizaines de caméras de surveillance de Levallois-Perret en 1993 aux 70 000 caméras sur la voie publique aujourd’hui, de la plus grosse agglomération au plus petit patelin, en quelques années, les caméras ont été installées partout. Dans les rues, dans les transports en commun, devant les commerces, dans les écoles, elles scrutent et enregistrent tous nos faits et gestes.

A force d’être regardés nous ne nous apercevons même plus que notre vie est sous surveillance.

Pour rendre ce flicage permanent à nouveau visible, le combattre et se mobiliser, nous lançons aujourd’hui la première version de http://lyon.sous-surveillance.net

PNG - 246.9 kb

Pour l’instant, le projet sous-surveillance.net n’est en place que sur Lyon : nous ne publions donc que les caméras de l’agglomération. Nous travaillons actuellement à la possibilité de déployer très simplement et sans compétences techniques particulières des sites pour d’autres villes intéressées.

Concrètement, il s’agira d’une « mutualisation » Spip, qui permet de créer des sites fonctionnant sur une base technique commune (comme une ferme de blogs type WordPress, Blogger, etc.).

Le moteur de sous-surveillance, ses plugins, ses squelettes, seront communs à tous les sites. Chaque site aura son url propre (comme lyon.sous-surveillance.net), et sera géré par un collectif local (ce qui permettra de mobiliser des gens localement, de le faire connaître, de vérifier les caméras proposées, etc.). toutes les caméras de toutes les villes figureront sur les cartes de chaque site (la base de données des caméras sera partagée).

En attendant (cette mutualisation devrait être effective dans les prochains jours / semaines), vous pouvez :

rejoindre le développement du site, participer à sa conception (il reste des choses à préciser et à mettre en place), nous signaler votre intention de monter un collectif local.

Pour cela, il est possible de nous joindre :

par mail : contact (arobase) sous-surveillance.net
par irc : #sous-surveillance sur irc.indymedia.org (interface web si vous n’avez pas de logiciel adéquat)
mais le mieux, c’est encore de vous inscrire sur la liste de discussion du projet.

Pour l’instant, nous avons des contacts avec des personnes intéressées dans les villes suivantes : (mise à jour au 19 juillet)

Paris, Angers, Nice, Clermont-Ferrand, St-Brieuc, Montauban, Aix-en-Provence, Annecy / Genève, et quelques autres à confirmer.

Si vous êtes dans ces villes, contactez-nous pour qu’on vous mette en rapport. Sinon, faites-nous signe !

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[Y’en aura pour tout le monde] Des ouvriers irradiés dans une centrale nucléaire indienne

Deux incidents séparés ont eu lieu depuis la fin juin dans une centrale du nord-ouest de l’Inde, et quarante employés ont été exposés à des doses bien supérieures à la normale.

Plus de quarante employés d’une centrale nucléaire dans le nord-ouest de l’Inde ont été exposés à des radiations lors de deux incidents séparés an cours des cinq dernières semaines, ont révélé mardi des responsables du site.

Le premier accident s’est produit le 23 juin lorsque 38 personnes ont été exposées à une fuite lors de travaux de maintenance sur une chaîne de refroidissement à la centrale nucléaire du Rajasthan, située à Rawatbhata, a déclaré à l’AFP un haut responsable du site, Vinod Kumar.

Deux d’entre eux ont reçu des doses de radiations équivalentes à la limite annuelle admise, a-t-il ajouté, mais tous ont repris le travail.

Au cours du second accident, survenu jeudi dernier, quatre autres ouvriers ont été exposés à des radiations alors qu’ils réparaient un joint déficient sur un tuyau.

L’Inde, qui dépend essentiellement du charbon, recherche activement de nouvelles sources d’énergie pour alimenter sa croissance économique et le gouvernement voudrait faire passer la part du nucléaire dans la production énergétique de 3% actuellement à 25% d’ici à 2050.

Plusieurs projets nucléaires d’envergure, qui reposent sur la technologie russe, française, américaine ou japonaise, sont actuellement à l’étude ou en cours de construction.

Mais des observatoires de l’environnement ont exprimé leurs craintes concernant les normes de sécurité en Inde, où se produisent régulièrement des accidents à petite échelle, dûs à des négligences humaines et à une maintenance industrielle insuffisante.

Le directeur de la centrale, C.P. Jamb, a affirmé à l’AFP que les radiations restaient dans le cadre des limites admises et ne posaient aucun danger pour la santé.

«Les ouvriers ont été exposés à des radiations à hauteur de 10% à 25% de la limite annuelle. Des fuites mineures comme celles-ci peuvent se produire mais elles ne provoquent pas de dommages», a-t-il assuré.

Aucune explication n’a été fournie sur le temps écoulé avant que l’entreprise communique sur ces incidents.

(AFP)

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[Burn Microsoft Burn !] Des locaux de Microsoft en Grèce visés par un attentat

Des individus sont entrés, mercredi 27 juin, à l’aube, dans les locaux de Microsoft à Athènes et ont fait exploser une camionnette avec des bonbonnes de gaz, provoquant un incendie qui s’est soldé par d’importants dégâts, selon une source policière.

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La police antiterroriste a été chargée de l’enquête sur ces faits, que les autorités ont qualifié d’attentat extrémiste au vu des premiers éléments, selon la même source.

Deux ou trois personnes cagoulées à bord d’une camionnette volée ont forcé à 3h45 locales (2h45 à Paris) l’entrée des locaux de Microsoft avant de sortir du véhicule, d’immobiliser les deux agents de sécurité du bâtiment et de mettre le feu à la camionnette, remplie des bonbonnes de gaz, selon la police.

LES AUTEURS DE L’ATTENTAT RECHERCHÉS

L’incendie provoqué a endommagé l’entrée et le rez-de-chaussée du bâtiment, situé à Maroussi, dans la banlieue nord d’Athènes. Les inconnus ont ensuite pris la fuite et la police est en train de les rechercher.

Les attentats, sans victime pour la plupart, contre des cibles diplomatiques, services publics, succursales et agences de banque sont fréquents en Grèce et sont souvent attribués à la mouvance extrémiste ou anarchiste locale par la police.

Le dernier attentat de ce genre a eu lieu en avril, quand un groupe inconnu jusque-là baptisé « Action révolutionnaire » avait revendiqué l’explosion d’un engin incendiaire devant une annexe du ministère de l’administration, à Athènes, provoquant d’importants dégâts matériels.

(AFP)

Un groupe revendique l’attentat contre Microsoft à Athènes

Une organisation d’extrême gauche, le Front révolutionnaire international, a revendiqué vendredi l’incendie volontaire du siège de Microsoft il y a deux jours à Athènes.

Des hommes armés et cagoulés ont précipité mercredi une camionnette transportant des bonbonnes de gaz à l’intérieur du bâtiment et mis le feu au véhicule, provoquant des dégâts matériels sans faire de blessés.

Dans un communiqué publié sur internet, le Front révolutionnaire international affirme que cette attaque contre Microsoft était destinée à porter un coup au système capitaliste.

« Nous avons choisi ce bâtiment parce que Microsoft est l’une des entreprises les plus puissantes du secteur informatique (…) qui porte maintenant le capitalisme sur ses épaules », précise le communiqué.

Le groupe ajoute que cette action était un geste de soutien aux militants anarchistes arrêtés en Grèce et en Italie et fait référence à Theodore Kaczynski, surnommé « Unabomber », l’auteur d’une série d’attentats aux colis piégés entre 1978 et 1995 aux États-Unis.

« Nous prenons cette revendication au sérieux et nous enquêtons sur son authenticité », a déclaré un policier qui souhaité garder l’anonymat.

Le Front révolutionnaire international s’est fait connaître pour la première fois l’an dernier, avec une série d’incendies volontaires contre les véhicules personnels de policiers et un établissement de la chaîne McDonald’s.

Les incendies criminels visant des banques, des entreprises étrangères et des représentants politiques se sont multipliés au cours des dernières années en Grèce, alors que le pays s’enfonçait dans la crise économique.

(Reuters)

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[L’eugenisme qui vient] Grossesse : Le génome d’un foetus établi sans amiosynthèse

Le génome d’un foetus a pu être établi à partir de la salive et du sang des parents.

Génétique. Des travaux publiés mercredi aux Etats-Unis révèlent que des chercheurs sont parvenus à séquencer le génome d’un foetus lors de la grossesse à partir d’un échantillon de sang de la mère et de salive du père. Cette technique, non-envahissante, est jugée plus sûre que les prélèvements de fluide d’ordinaire effectués dans l’utérus. Cette procédure est en effet la plus courante pour effectuer des tests destinés à détecter certains troubles génétiques comme la présence de trois copies du chromosome 21, responsable de la trisomie 21 (le mongolisme).

Une technique plus précise

Les auteurs de cette étude parue dans la revue médicale Science Translational Medicine ont ainsi expliqué que le séquençage du génome du foetus permet de détecter un nombre nettement plus grand de variations génétiques et de façon plus détaillée. A noter: le sang a été prélevé alors que la mère entrait dans sa 18e semaine de grossesse. Jacob Kitzman et Matthew Snyder, de l’Université de Washington à Seattle (Etat de Washington, nord-ouest) ont également précisé que ces échantillons sanguin de la mère et de salive du père contenaient suffisamment d’informations génétiques pour séquencer le génome du foetus. Cette méthode a ensuite été répétée avec un autre couple dont la femme était plus près du début de sa grossesse. Les chercheurs ont pu vérifié l’exactitude de leur séquençage foetal et de leurs prédictions génétiques à partir du sang du cordon ombilical prélevé à la naissance.

Découvrir des troubles

Les scientifiques savent depuis longtemps que le plasma sanguin d’une femme enceinte contient des cellules de l’ADN de l’enfant à naître et que l’ADN foetal apparaît dans le plasma de la mère quelques semaines après la conception. Un enfant peut par ailleurs présenter des variations génétiques non-partagées avec aucun de ses parents. Ces nouvelles variations peuvent également apparaître pendant la formation de l’oeuf, du sperme ou près de la conception. Et alors que ces nouvelles mutations sont la source d’une proportion importante des troubles génétiques, les auteurs de cette étude estiment que les découvrir est essentiel pour établir un diagnostic génétique prénatal complet.

(afp)

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[Jouons avec l’ADN] Des étudiants révolutionnent l’ADN !

Harvard est sans conteste un vivier de cerveaux en ébullition. La dernière trouvaille – et non des moindres – nous vient de trois doctorants issus de la Harvard Medical School, ils ont trouvé une nouvelle façon d’architecturer l’ADN. Celui-ci devient modulable à souhait au point de pouvoir créer n’importe quelle forme en restant viable.

 

Bryan Wei et son équipe ont fait aboutir une technique permettant  de structurer de l’ADN en le laissant parfaitement fonctionnel. Ils sont donc capables de sortir du standard de la double hélix, sans casser le précieux code.

Comment cela fonctionne ? Nous ne sommes au niveau de ces génies, mais pour faire simple, il suffit de penser … Lego ! Ces experts ont réussi à plier les brins classiques de la structure de l’ADN pour former des rectangles, un peu comme les célèbres briques. Dès lors, cela revient à une simple technique d’assemblage, puisque nos rectangles sont dotés de quatre précieux connecteurs programmables pour accepter tel ou tel autre brin. Il devient possible de créer n’importe quelle architecture.

Pour rendre à César ce qui est à César, la technique du pliage d’ADN est à l’étude depuis 1991 et découverte par Ned Seeman, elle est aujourd’hui fonctionnelle grâce à ces doctorants de Harvard.

Pour démontrer les possibilités de leur technique, ils ont créer une police complète, lettres, chiffres et ponctuation comprise, ce qui correspond à 107 formes.  Chacune est réalisée manuellement en quelques heures grâce à un microscope de précision et des mains expertes. Des Lego pour professionnel, en somme.

Les applications médicales ou vers les nano technologies sont encore purement spéculatives mais surtout sans commune grâce à ces nouvelles structures microscopiques finalement sur mesure. Mieux ? Le coût de ces manipulations n’est pas du tout excessif et les formes absolument infinies.

Un signe mesure en moyenne 64 x 103 nanomètres.

(Gizmodo)

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[Nucleaire? Sayonara !] Manifestation à Tokyo contre le redémarrage de réacteurs nucléaires

Un millier de manifestants anti-nucléaire japonais se sont rassemblés ce vendredi devant les bureaux du Premier ministre à Tokyo pour protester contre le redémarrage prévu de plusieurs réacteurs, près de quinze mois après la catastrophe de Fukushima.

«Nous nous opposons aux redémarrages», a déclaré la foule qui s’est réunie dans le calme, scandant des slogans au son des tambours. L’accident du 11 mars 2011 a provoqué la mise à l’arrêt de tous les réacteurs nucléaires japonais, au nombre de 54, pour des opérations de maintenance ou de vérification.

Le Premier ministre Yoshihiko Noda a souligné mercredi la nécessité de redémarrer les réacteurs jugés sûrs afin d’éviter des pénuries d’électricité lors du pic de consommation estivale. Un groupe de gouverneurs régionaux, longtemps réticents à accepter la remise en service de deux réacteurs à Ohi, dans l’ouest du Japon, ont laissé entendre qu’ils donneraient leur accord.

L’énergie nucléaire représentait 30% de la production d’électricité au Japon avant Fukushima.

(Reuters)

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[ADN-RW ou programmer avec le vivant] Biologie synthétique : une mémoire réinscriptible encodée dans l’ADN

Une mémoire biologique modeste (1 seul bit) mais réinscriptible a pu être encodée dans un brin d’ADN, ce qui constitue une première mondiale. La technique est encore bien mal maîtrisées puisqu’il a fallu 750 essais pour corriger tous les bugs et le jour où des sortes de logiciels à ADN contrôleront les cellules n’est pas encore arrivé. Mais chaque pas nous en rapproche.

La performance pourrait paraître sommaire à côté de celles réalisées par nos ordinateurs, mais il faut bien un début à tout. La biologie synthétique n’en est qu’à ses prémices… On vient de franchir une nouvelle étape dans la programmation du vivant en développant une forme de mémoire réinscriptible d’un bit encodée dans un brin d’ADN, comme expliqué dans les Pnas. À terme, cette prouesse originale pourrait se traduire par de nombreuses applications biomédicales et servir par exemple de traitement contre le cancer, ou à cerner les mécanismes de vieillissement cellulaire.

Cette notion de logiciel intégré dans le vivant n’est pas nouvelle. De précédents travaux avaient permis d’insérer des dispositifs d’ADN que l’on pouvait activer ou désactiver à l’intérieur de la cellule. D’autres étaient parvenus à insérer un compteur permettant de dénombrer les occurrences d’un événement particulier, comme la division cellulaire. Mais une fois le dispositif mis en place, il n’était plus possible de lui donner de contrordre, c’est-à-dire d’effacer la mémoire et de la remplacer par une nouvelle, comme c’est le cas dans nos machines.

De l’ADN-R à l’ADN-RW

Cette performance vient d’être réalisée par des chercheurs de l’université Stanford, en Californie, qui sont parvenus à activer leur nanodispositif à plusieurs reprises, jusqu’à 16 fois. Mais en quoi consiste-t-il ?

Dans cette expérience, un brin d’ADN possède à chacune de ses extrémités des séquences nucléotidiques particulières, reconnues par des enzymes appelées recombinases, issues d’un bactériophage, un virus qui comme son nom l’indique infecte des bactéries. Ces recombinases clivent l’ADN, le retourne et le replace à l’envers sur le chromosome. Grâce à d’autres enzymes, des sérines intégrases ou excisionases, l’activité des recombinases a été contrôlée, de manière à les forcer à orienter le brin d’ADN dans un sens puis dans l’autre.

Combien de temps pour augmenter la mémoire à ADN ?

Pour vérifier l’efficacité de leur dispositif, les auteurs l’ont testé dans la bactérie Escherichia coli, célèbre car très utilisée en biologie mais aussi parce qu’elle a causé une épidémie mortelle l’année passée en Europe et surtout en Allemagne. L’ADN était ainsi conçu qu’il devenait fluorescent en rouge ou en vert en fonction du sens dans lequel il était orienté. Les bactéries changeaient effectivement de couleur.

Ce système se rapproche donc du langage de nos ordinateurs, les deux orientations possibles pouvant correspondre aux 0 et 1 du binaire. Cette opération consiste donc en l’intégration dans la cellule d’une mémoire de 1 bit. Les chercheurs espèrent désormais passer à l’octet (soit 8 bits), ce qui peut demander des années encore.

En effet, la biologie synthétique n’est pas au point. Il leur a fallu 750 versions pour enfin obtenir ce qu’ils souhaitaient. En langage informatique, on dirait qu’ils ont dû réparer 750 bugs. Et comme les séquences ADN ne s’écrivent pas aussi facilement que les lignes de code utilisées dans les logiciels, ce travail leur a demandé trois ans. Combien de temps sera-t-il nécessaire pour développer un dispositif huit fois plus imposant ?

(futura-sciences.com)

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[Interface Homme-Machine] Il est désormais possible de commander un robot par la pensée

Faire bouger un robot en forme de bras articulé futuriste par la seule force de la pensée n’est plus tout à fait de la science-fiction : c’est la prouesse réalisée par une équipe de chercheurs aux Etats-Unis, révélée mercredi 16 mai dans le magazine Nature.

Tétraplégique depuis quatorze ans à la suite d’un accident vasculaire cérébral, Cathy Hutchinson, 58 ans, passera peut-être à la postérité pour avoir fait bouger un bras robotisé pour boire un café, grâce à un micro-réseau d’électrodes implanté dans son cerveau.

« C’est la première fois en près de quinze ans qu’elle était capable de prendre quelque chose par sa seule volonté. Je n’oublierai jamais le sourire sur son visage », a expliqué le neurologue Leigh Hochberg du Massachusetts General Hospital de Boston, principal responsable de l’expérimentation.

ÉLECTRODES DE LA TAILLE D’UN CHEVEU

L’exploit s’est déroulé le 12 avril 2011. Il a consisté pour Mme Hutchinson à télécommander grâce aux signaux captés dans son cortex moteur – partie du cerveau qui contrôle les mouvements du corps – un bras articulé placé devant elle pour saisir une bouteille remplie de café et la porter à ses lèvres.

Cette expérimentation, en partie financée par l’organisme américain de recherche en santé NIH, vise à évaluer la sécurité et la faisabilité du système BrainGate d’interface entre le cerveau et des robots d’assistance pour personnes handicapées. Le système consiste en un réseau d’une centaine d’électrodes, chacune de la taille d’un cheveu, implanté dans le cortex pour capter les signaux du cerveau et les transformer en commandes digitales pour le robot.

Le micro-réseau d'électrodes du système BrainGate, une interface entre le cerveau et des robots d'assistance pour personnes handicapées.

Dans une première étape, le même groupe avait démontré, il y a six ans, que des personnes paralysées pouvaient déplacer un curseur sur un écran, au moyen de leurs pensées. Le système d’implants cérébraux a permis à Mme Hutchinson – et aussi à un autre patient tétraplégique, Robert, âgé de 66 ans – d’exercer un contrôle suffisamment fin sur le bras robotisé pour saisir un objet en mousse.

AMÉLIORATIONS NOTABLES EN MOINS D’UNE DÉCENNIE

Mme Hutchinson a expliqué que l’exercice n’était au final pas fatiguant : « Au tout début je devais me concentrer et me focaliser sur les muscles dont j’avais besoin. Mais je me suis vite habituée. » Les scientifiques espèrent améliorer le bras robotique pour qu’il fonctionne plus harmonieusement et réalise des tâches plus complexes.

« Nous sommes impatients de faire progresser la technologie pour qu’un jour nous puissions reconnecter le cerveau directement à un membre [paralysé] ou bien le connecter à une prothèse, explique le spécialiste des neurosciences John Donoghue, de l’université américaine Brown. Nous aurons vraiment atteint nos objectifs lorsque quelqu’un qui a perdu sa mobilité en raison d’une lésion neurologique ou d’une maladie pourra interagir pleinement avec son environnement sans que personne ne sache qu’il emploie une interface cerveau-ordinateur. » Il faudra encore des années pour y parvenir mais « moins d’une décennie », estime-t-il.

En mai 2011, des neurochirurgiens états-uniens avaient permis à un paraplégique de se lever, de bouger ses jambes et de marcher sur un tapis roulant grâce à des électrodes implantées dans le bas du dos.

(lemonde.fr)

 

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