[De bon copains] Les drones et le nucléaire au cœur d’un sommet franco-britannique

La réunion prévue ce 17 février entre Nicolas Sarkozy et David Cameron entre autres fait suite aux accords de coopération signés le 2 novembre 2010 à Lancaster House. Ils portaient sur les questions de défense et de nucléaire civil. Des sujets impliquant plusieurs industriels français.

Les deux dirigeants, Nicolas Sarkozy et Davod Cameron, devraient en profiter pour signer une lettre d’intention sur la mise au point en commun d’un démonstrateur d’avion sans pilote d’ici à 2020. C’est ce qu’ont révélé plusieurs sources proches du dossier. Selon ces mêmes sources, le futur appareil démonstrateur servira de base de travail pour un drone furtif ayant les capacités d’un avion de combat, voire d’une nouvelle génération d’avions de combat.

Il est probable que ce projet soit confié aux industriels Dassault Aviation et à son concurrent britannique BAE Systems, selon  des informations du journal Les Echos. Pour le groupe français, ce ne serait pas une surprise. En effet, le ministère de la Défense avait annoncé le début de discussions avec Dassault Aviation à l’été 2011. Elles portaient notamment sur la fourniture d’un nouveau système de drones moins sophistiqués à l’armée française à compter de 2014. Des pourparlers qui écartaient alors implicitement l’hypothèse d’achats de drones américains.

En cas de conclusion d’une commande, les deux groupes, Dassault et BAE seront en position de force pour concevoir la nouvelle génération de drones d’ici à 2020. Une manière de contrer notamment le Talarion d’EADS.

Cette signature interviendrait alors après les accords de coopération  de Lancaster House signés le 2 novembre 2010. Ils prévoyaient le développement de drones de surveillance dit de moyenne altitude et de longue endurance (MALE). Elle interviendrait aussi au moment où la France a pris le pas sur le Royaume-Uni dans le domaine des avions de chasse à livrer en Inde. En effet, le groupe Dassault a pris le pas sur le groupe Eurofighter, car il doit entrer en négociations exclusives avec l’Inde pour la fourniture de 126 Rafale. Mais David Cameron assure ne pas être battu et espère toujours convaincre l’Inde de revenir sur sa décision.

EDF et GDF Suez en course

Autres sujets qui sont prévus au menu des deux dirigeants ce jour : le développement d’un missile anti-navire en commun, le développement d’équipements pour sous-marins nucléaires, de satellites de communication et de missiles, ainsi que le renforcement de la coopération contre le terrorisme.

Le  renforcement du partenariat entre les deux pays dans le domaine de l’énergie nucléaire civile est aussi au programme. Le Royaume-Uni a décidé de renouveler son parc de centrales nucléaires. Plusieurs groupes français sont en lice. Notamment, GDF-Suez a créé une co-entreprise avec l’espagnol Iberdrola et acquis un terrain en 2010 au Royaume-Uni pour développer 3.600 MW de capacités nucléaires d’ici 2020. De son côté, EDF et le britannique Centrica se sont également associés pour réaliser un programme de construction de quatre nouvelles centrales nucléaires au Royaume-Uni.

(usinenouvelle.com)

 
Paris et Londres mutualisent leurs dépenses militaires pour un drone commun

Drone Talarion

 

Les gouvernements français et britanniques ont donné le coup d’envoi d’un projet commun d’avion de combat sans pilote.

Comme prévu, lors du sommet franco-britannique aujourd’hui, Nicolas Sarkozy et David Cameron ont noué un partenariat stratégique dans le domaine de la défense. Ils ont décidé de mutualiser leurs dépenses militaires afin de développer un drone. Il s’agit d’une alliance à long terme entre les deux pays puisque le projet devrait aboutir en 2030.

C’est après la guerre en Libye que les deux puissances ont décidé d’opérer ce rapprochement. Mais les projets ne sont pas formés aux autres pays européens. . « Nous sommes pragmatiques, nous voulons que ça avance. Nos projets sont ouverts à tous à condition qu’ils veuillent aller à la même vitesse que nous« , a déclaré Nicolas Sarkozy lors d’une conférence de presse.

Un contrat cofinancé par BAE Systems et Dassault

Le Britannique BAE Systems et le Français Dassault doivent participer au projet. Ils devraient donc lancer dès 2013 « un programme de démonstrateur technologique du système futur de combat aérien« .  Puis très prochainement, un nouveau contrat devrait être signé avec les deux industriels afin de développer un drone armé. Ce MALE ( moyenne altitude longue endurance) devra satisfaire les beosins de deux pays, au meilleur coût possible .

La France va également évaluer l’achat du drone tactique (pour l’observation du champ de bataille) Watchkeeper, fabriqué par Thales UK pour les forces britanniques.

Enfin, les deux gouvernements doivent signer dans quelques mois un contrat pour la fabrication d’un missile anti-navire emporté d’hélicoptère. Il sera confié au fabriquant de missile MBDA

(usinenouvelle.com)

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[No Nuk] Espagne: les anti-nucléaires manifestent contre un futur site de stockage

VILLAR DE CANAS (Espagne) – Près de 2.000 manifestants ont convergé dimanche en bus et en voiture vers le petit village de Villar de Canas (centre) pour protester contre la construction d’un site de stockage nucléaire, pourtant très attendue par certains de ses habitants.

Sous le mot d’ordre Non au cimetière nucléaire. Ni dans ton village ni dans le mien, environ 1.800 personnes se sont rassemblées au centre de ce village de Castille-La-Manche, agitant des pancartes marquées du symbole jaune et noir anti-nucléaire, a constaté un journaliste de l’AFP.

Dénonçant l’absence absolue de consensus social autour de ce projet qu’elles qualifient de cimetière nucléaire, des organisations écologistes avaient mis environ 20 bus à disposition des manifestants venus de toute l’Espagne.

L’énergie nucléaire est coûteuse, dangereuse et ses déchets hautement polluants à long terme, assure la Plate-forme contre le cimetière nucléaire de Cuenca, l’une des organisatrices, sur des affiches distribuées dimanche .

Des cris de joie avaient accueilli, à Villar de Canas, la décision du nouveau gouvernement de Mariano Rajoy, fin décembre, de lui attribuer le site de stockage nucléaire.

Les habitants qui soutiennent sa construction sont restés dimanche à distance des manifestants. Ils avaient cependant pris soin d’accrocher des pancartes de soutien au site sur les murs du village.

La construction du centre entraîne un investissement de 700 millions d’euros et permettra aussi la création d’environ 300 emplois pendant les cinq premières années dans une province touchée par un taux de chômage élevé, avait assuré le ministère de l’Industrie en décembre.

En 2004, une commission parlementaire avait enjoint le gouvernement à construire un tel site, qui stockera les déchets pendant 60 ans.

Les capacités de stockage en Espagne sont actuellement proches de leurs limites, les déchets étant repartis entre les centrales elles-mêmes, un site à El Cabril (sud) et un centre en France.

Depuis janvier 2011, ce dernier facture 60.000 euros par jour à l’Espagne pour les conserver.

(AFP)

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[Et vous trouvez ca drone] Quand les drones de poche volent en escadrille

Une fascinante vidéo qui n’est pas sans rappeler celle du duo d’AR.Drone lors du dernier CES

drones20 Fascinant : quand les drones de poche volent en escadrille

Ici ce ne sont pas deux, mais… vingt nanocopters ou quadricoptères de poche, conçus et fabriqués par KMel Robotics pour un laboratoire de l’Université de Pennsylvanie qui volent en formation serrée et programmée, effectuant toutes sortes de figures à la précision aussi impressionnante que fascinante.

Un programme qui pour le moment ressemble à une (jolie) figure de style, mais qui intéressera probablement ceux qui cherchent des moyens de survoler sans risque des zones dangereuses en formation « intelligente ».

 

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[Citoyens=flics] « Voisins vigilants » : une première expérience réussie à Saint-Lys

Lors du lancement en mai 2011 de l'opération « Voisins vigilants » dans le quartier Bellevue à Saint-Lys.Lors du lancement en mai 2011 de l’opération « Voisins vigilants » dans le quartier Bellevue à Saint-Lys.

La mairie de Saint-Lys, avec les représentants de l’ordre public et des habitants, va bientôt dresser un premier bilan de l’opération « Voisins vigilants » menée dans le quartier Bellevue. Une première dans la région. Depuis mai 2011, quatre habitants de Bellevue collectent des faits signalés « anormaux » par les personnes du quartier. Les référents en informent la police municipale et la gendarmerie. « Le but est de lutter contre les cambriolages et les vols à la roulotte mais aussi d’être vigilants par rapport à la solitude des personnes âgées et aux incivilités quotidiennes. Cette vigilance ne remet pas en cause les opérations tranquillité vacances », précisent la brigade de gendarmerie et la police municipale.

Selon le maire, Jacques Tène, « ce dispositif permet d’accentuer le lien social, la cohésion entre les habitants ». Attention, prévient Christian Maurice, policier municipal, « il ne s’agit pas de créer une milice, même si deux faits sur trois sont résolus grâce au voisinage ! ».

Ces habitants ouvrent un œil plus « citoyen » sur leur quartier. La motivation « repose aussi sur le besoin de se sentir plus en sécurité ». Cette surveillance participative va s’étendre à d’autres quartiers de Saint-Lys. Trois lotissements sont déjà volontaires.

Et il y a dix jours, une dame qui avait vu un adolescent sauter par-dessus le mur de son voisin, a permis sa rapide interpellation, dans le quartier Diquière, avant même qu’il ne commette un cambriolage. Il voulait voler un vélo…

(ladepeche.fr)

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[Total foutage de gueule] Raffinerie Total de Feyzin : une source importante de pollution

Lyon, jeudi 9 février, 00h15. Depuis plus d’une heure, de gran­des flam­mes illu­mi­nent Feyzin (69). Elles sont oran­ges-rouges et mesu­rent (au moins) 5 mètres de haut. Il fait nuit, il y’a du vent, on dis­tin­gue beau­coup de fumée autour des flam­mes.

C’est la raf­fi­ne­rie Total de Feyzin, une des plus impor­tan­tes d’Europe, clas­sée Seveso « seuil haut », four­nis­seur de car­bu­rant et de mil­liers de sous-pro­duits aux usines voi­si­nes, qui crache ses pro­duits toxico-chi­mi­ques dans le ciel de la ville.

Qu’il s’agisse d’un acci­dent, du net­toyage de la tor­chère ou une autre expli­ca­tion, le silence ou l’éternel refrain « c’est sans danger pour la santé » de la pré­fec­ture n’est plus tena­ble.

Les déga­za­ges, les incen­dies, inci­dents tech­ni­ques les flam­mes de plu­sieurs mètres qui déchi­rent les nuits ou les colonne de fumées noires qui s’étalent sur des kilo­mè­tres au dessus de la ville dégueu­lent chaque jour un peu plus de pro­duits toxico-chi­mi­ques dans l’air ; offi­ciel­le­ment il s’agit de SO2, de NOx, de pous­siè­res, de métaux, de sub­stan­ces toxi­ques, de com­po­sés orga­ni­ques vola­tils (ben­zène notam­ment), des pro­duits can­cé­ri­gè­nes, muta­gè­nes ou toxi­ques pour la repro­duc­tion.

Les conseils natio­naux de l’ordre des méde­cins et syn­di­cats médi­caux des 25 États mem­bres de l’Union euro­péenne, mar­tè­lent depuis pres­que 10 ans que « la pol­lu­tion chi­mi­que cons­ti­tue une menace grave pour l’enfant et pour la survie de l’Homme » et que « le déve­lop­pe­ment de nom­breu­ses mala­dies actuel­les est consé­cu­tif à la dégra­da­tion de l’envi­ron­ne­ment » notam­ment l’air que nous res­pi­rons.

Sans parler des pol­lu­tions lar­guées par les autres usines alen­tour, res­pi­rer plu­sieurs fois par an pen­dant des années les excré­ments de la raf­fi­ne­rie de Feyzin est dan­ge­reux pour la santé.

A com­men­cer par la santé des tra­vailleurs de la raf­fi­ne­rie et celle des habi­tants de la com­mune de Feyzin.

A suivre par celle des don­neurs d’ordre du quar­tier des Confluences, à 3500 mètres (à vol de molé­cule) de la raf­fi­ne­rie.

Lire aussi : Logiques de profit et ris­ques indus­triels : à Feyzin, les habi­tants paient pour Total

(rebellyon.info)

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[Nucléaire ? Sayonara !] Japon: des milliers de manifestants contre l’énergie nucléaire

Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Tokyo contre le recours à l'énergie nucléaire, onze mois après le violent séisme et le tsunami qui ont endommagé la centrale nucléaire de Fukushima

Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Tokyo contre le recours à l’énergie nucléaire, onze mois après le violent séisme et le tsunami qui ont endommagé la centrale nucléaire de Fukushima

Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Tokyo contre le recours à l’énergie nucléaire, onze mois après le violent séisme et le tsunami qui ont endommagé la centrale nucléaire de Fukushima.
Kenzaburo Oe, 77 ans, Prix Nobel de littérature 1994, a déclaré devant des manifestants rassemblés à Yoyogi Park que « les déchets radioactifs des centrales nucléaires seront supportés par les nouvelles générations ».

« Les êtres humains ne doivent pas passer cela sous silence. C’est contraire à l’éthique », a ajouté le romancier.
La manifestation a réuni 12.000 personnes selon les organisateurs, 7.000 selon la police.
Le séisme et le tsunami qui ont dévasté le 11 mars la région du Tohoku, dans le nord-est du Japon, ont fait quelque 19.000 morts et déclenché l’accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis celui de 1986 à Tchernobyl.
En raison de l’élévation du niveau des radiations, des dizaines de milliers de personnes habitant aux alentours de la centrale située à quelque 220 km au nord-est de Tokyo, ont dû abandonner leur foyer. Plusieurs d’entre elles ne savent toujours pas quand elles pourront regagner leur domicile.
La grande majorité des 54 réacteurs nucléaires japonais sont arrêtés du fait d’un mouvement d’opposition populaire provoqué par la crise de Fukushima.
L’acteur japonais Taro Yamamoto, qui aurait été écarté de plusieurs distributions du fait de ses prises de position contre le nucléaire, a déclaré aux manifestants : « Notre pays cessera d’exister s’il est confronté à nouveau à un grand séisme ».
Une manifestation analogue, quoique de moindre importance, s’est déroulée dans la préfecture de Niigata, sur la côte de la Mer du Japon, où se trouve une centrale nucléaire.
A l’issue du rassemblement de Tokyo, les manifestants ont redescendu les rues de Shibuya, un des principaux quartiers commerciaux et de loisir de la capitale.
Ils ont scandé des slogans et déroulé des banderoles sur le thème « Sayonara (Adieu) aux centrales nucléaires », « Ayez le courage de dire non au nucléaire » et « Il y aura d’autres accidents si les centrales sont remises en marche ».

(AFP)

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[Videoflics] Le lobby caché des caméras

Acteur du lobby de la vidéosurveillance, l’Association nationale de la vidéoprotection milite pour une « bonne utilisation » des caméras. Financée en partie par les industriels, elle a du mal à prouver l’efficacité des dispositifs en place.

Dominique Legrand, fondateur de l’AN2V. Paris, février 2012.

En 2012 l’Association nationale de la vidéoprotection (AN2V) ne devrait pas chômer. L’État soutient massivement le déploiement des systèmes de vidéosurveillance sur la voie publique. Comme en 2011, 60% du Fonds interministériel pour la prévention de la délinquance (FIPD) soit 30 millions d’euros, iront… à la vidéosurveillance.

Fondée en 2004 par Dominique Legrand, alors consultant en infrastructures TIC, à une époque où le sujet n’excitait pas autant les politiques, l’AN2V est financée en partie par la petite centaine de sociétés adhérentes qui représentent le gros des acteurs en France. Elles payent un montant annuel de 900 à 4 500 euros, pour un budget total de 200 000 euros. Pourtant, l’AN2V se défend d’être un lobby au sens primaire du terme :

Nous ne sommes pas là pour vendre des caméras mais pour que, s’il y a vidéoprotection, elle soit faite dans les règles de l’art et avec efficacité.

De fait, là où Dassault fait dans la grosse Bertha, le positionnement de l’AN2V est plus subtil. “Comme il y a consensus sur la vidéosurveillance et que le lobby passe directement par l’État, elle se place sur le conseil. Elle souligne aussi comme outil pour gérer les villes, la “vidéogestion”, avec cette fascination pour la technologie”, analyse Émilie Thérouin, adjointe Europe écologie Les Verts (EELV) en charge de la sécurité à Amiens et vidéo-sceptique, à l’image de la ligne de son parti sur le sujet.

“C’est une technologie complexe, voire coûteuse, détaille Dominique Legrand, il faut expliquer au citoyen en permanence ce qu’on fait et ce qu’on ne fait pas. Les dérives effectivement peuvent être rapides, il faut être vigilant et nous sommes là pour ça.”

Cible élargie

Si, pour des raisons historiques, son cœur de cible initial était les villes, l’association s’adresse désormais à tous les clients potentiels de l’outil. Elle a donc abandonné l’année dernière sa dénomination initiale: Association nationale des villes vidéosurveillées. Revendiquer le terme vidéoprotection, est-ce pratiquer la novlangue ? Non, se défend Dominique Legrand, “c’est la loi1 et notre but, c’est de protéger les citoyens, pas de les surveiller.” Même si cela passe par une surveillance d’une partie d’entre eux, admet-il.

Actuellement, l’AN2V compte 400 “adhérents”, selon le terme employé dans leur communication. Dans la réalité, il s’agit des acteurs qui suivent son activité, en assistant par exemple aux réunions, et sont du côté de la demande. “La majorité des villes qui viennent n’ont pas de caméras, précise Dominique Legrand, elles viennent pour écouter.” Une liste des membres que l’on n’obtiendra pas, pour deux raisons. D’une part la vidéosurveillance serait encore “un sujet sensible”, tout en affirmant que “selon plusieurs sondages récents et concordants, les Français sont favorables à la vidéoprotection.” D’autre part, il s’agit d’éviter le démarchage intempestif. Ce qui n’empêche pas de trouver une carte géolocalisant lesdites villes adhérentes ou de noter le nom des prospects lors des réunions.

Et de toute façon, une bonne vieille alerte Google sur le sujet permet de connaître les villes où le sujet est à l’ordre du jour.

Alain Bauer, le grand manitou

L’AN2V position lui permet d’entretenir de bonnes relations avec le Forum Français pour la Sécurité Urbaine (FFSU). Avec toutefois des limites : “Nous participons réciproquement à nos évènements notamment sur la vidéosurveillance. Cependant, la collaboration n’a pu être jusque là plus poussée car nous n’avons pas le même objectif . De même, la forte adhésion d’entreprises privées, qui fournissent du matériel vidéo, au sein de l’AN2V a pu gêner cette collaboration.” Mais l’association surfe bien sur la vague du sécuritaire, et assume :

On vit du phénomène vidéoprotection, on n’en a pas honte. Avec ou sans l’AN2V, elle existerait.

Ce tournant sécuritaire a été initié par Alain Bauer, grand Manitou en la matière, qui a ses antennes à droite comme à gauche et a présidé la Commission nationale de la vidéosurveillance de 2007 à janvier dernier.  Il signe dans Pixel, le guide annuel de l’AN2V, une double page [pdf], en temps que “grand témoin”, et nous a donné son point de vue :

C’est un lobby intelligent très actif dans le domaine de la vidéoprotection/vidéosurveillance.

Jean-Louis Blanchou, le délégué interministériel à la sécurité privée et Jean-Louis Touraine, premier adjoint au maire (PS) de Lyon, ville au taux d’équipement non négligeable, se sont aussi exprimés dans le guide. L’AN2V collabore également avec France Action Locale, qui fait de la formation aux élus et acteurs locaux, dont le responsable du pôle sécurité est Florent Montillot, adjoint en charge de la sécurité UMP à Orléans, grand fana de vidéosurveillance qui a fait de la ville un laboratoire en matière de sécurité.

Une petite claque à droite, une petite claque à gauche

Plutôt bien dans les petits papiers du ministère de l’Intérieur, comme en témoignent les représentants présents à chaque réunion, l’AN2V ne se mouille pas trop sur les 12 500 suppressions de postes dans la police et la gendarmerie enregistrées en cinq ans2. Ils mettent pourtant à mal la chaine détaillée par l’AN2V pour qu’il y ait vraiment vidéoprotection, qui consiste en théorie à repérer de façon automatique les faits anormaux,  afin qu’une intervention humaine ait lieu le plus en amont possible.

Je ne suis pas dans les chiffres. Je peux avoir une opinion citoyenne, pas en tant qu’AN2V. En tant qu’AN2V, c’est pas mon maillon. J’espère que, si une caméra entre dans le scénario “il y a un problème à cet endroit”, la technologie puisse pallier le manque d’effectif.

Toutefois, l’AN2V n’hésite pas à tacler le gouvernement sur la politique du chiffre, avec l’objectif du triplement du nombre de  caméras, avancé par Michèle Alliot-Marie en 2007, répété par Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux et Claude Guéant, relativisé récemment par la Cour des comptes  : “Je ne cherche pas les chiffres, ça ne m’intéresse pas. Justement parce que c’est instrumentalisé.” Il tacle “la pauvreté sémantique traduit la méconnaissance du sujet. Les inuits ont treize termes pour désigner la glace.” Sur les chiffres de la délinquance, “on mélange les choux et les carottes.”

Message transmis à nos derniers ministres de l’Intérieur, grands experts ès manipulations comptables.

De même, dans Pixel, Dominique Legrand écrit qu’on ne peut pas encore parler de vidéoprotection. On peut en déduire que le gouvernement se moque de ses citoyens.

La gauche a aussi droit à sa petite claque, lorsqu’il passe au crible les hypocrisies politiciennes, anecdote croustillante à l’appui, exercice auquel il excelle :

Je connais une grande ville socialiste qui avait des caméras sur les tram a commencé à tourner les caméras sur la voie publique. Le maire disait qu’il n’en avait pas et maintenant, ils sont en train d’en mettre.

“On peut tourner les chiffres dans tous les sens”

Si le ministère de l’Intérieur a son couvert, Laurent Mucchielli ou Tanguy Le Goff, deux chercheurs auteurs d’études critiques sur la vidéosurveillance, ne sont pas les bienvenus. Trop dogmatiques.

“Je connais leurs discours, ça ne fait pas avancer le débat, c’est toujours le même exemple depuis dix ans.” Ce qui est inexact : les études brandies par nos sociologues datent de 2005, 2007 2010“La porte est ouverte mais je les ai pas invités en direct. Je n’aime pas la prise de position a priori. Je pense qu’ils ne sont pas neutres dans les arguments. On peut tourner les chiffres dans tous les sens.”

Les chiffres, éternelle querelle des pro et anti. Dominique Legrand ne doute pas face aux nombreuses études qui mettent en doute l’efficacité de la vidéosurveillance sur la voie publique. Il martèle l’argument botte-en-touche , comme un leitmotiv incantatoire : “Les chiffres sont mal positionnés.” La Cour des comptes ? “Elle n’est pas neutre. Elle a présenté les chiffres pour montrer que Nicolas Sarkozy n’avait pas bien fait son travail.”

Ses chiffres ? La vidéosurveillance permettrait déjà un retour sur investissement, entre la baisse des dégradations et donc des assurances, les enquêtes plus vite élucidées, etc. Il évoque l’exemple d’Orléans. En charge de la sécurité dans la ville, Florent Montillot a fait ses calculs :

Nous avons noté une chute spectaculaire des dégradations sur les 270 bâtiments publics (0 € depuis 2006 contre 1 million d’euros en moyenne/an au début des années 2000). Il en est de même pour la diminution des dégradations sur la voirie : par exemple, 130 heures d’intervention sur les lampadaires publics vandalisés ont été nécessaires en 2009 contre 529 h en 2005. Également, les primes annuelles d’assurance ont chuté : 800 000 euros en 2001/2002, 50 000 euros en 2009, soit une économie de 750 000 euros/an.

Grâce à l’extension de la fibre optique, nous avons aussi fait des économies sur les dépenses de téléphone dans les services excentrés, soit 300 000 à 400 000 euros d’économie par an. Les économies ont aussi été considérables pour le secteur privé (bâtiments privés, nombre de véhicules volés, nombre de véhicules incendiés…). L’amélioration de la qualité de vie et les économies réalisées ont ainsi permis de favoriser le développement économique avec un taux élevé d’implantation et de création d’entreprises.

Mais comme Florent Montillot l’expliquait lui-même cette semaine lors des dernières rencontres parlementaires sur la sécurité, la vidéosurveillance est un de outils mis en place pour lutter contre la délinquance. Ce que reconnait Dominique Legrand :

“Je ne dis jamais que c’est grâce à la vidéoprotection, c’est tout un ensemble.”

Or, il n’existe pas d’étude rigoureuse permettant de mesurer dans quelle mesure la vidéosurveillance est “rentable” à long terme. Et on est en droit de prendre aussi avec des pincettes les chiffres d’un élu mordu de vidéosurveillance comme Florent Montillot, qui, contrairement aux études des sociologues cités plus hauts, n’a pas passé des mois à étudier des séries statistiques sur le sujet.

Dominique Legrand cite aussi l’étude de 2010 du cabinet Althing à Strasbourg [pdf], qui dressait un bilan “extrêmement positif” dans la lutte contre la délinquance de proximité. Le même cabinet Althing, qui affirmait encore en 2010 :

Il n’y a pas d’étude établissant un lien de causalité direct entre l’installation de caméras et la baisse de la délinquance.

Lorsqu’on lui renvoie son argument des chiffres manipulables, il répond :

“Oui, excepté que je suis prêt à supprimer tel dispositif, on n’a rien à vendre, vous me direz Tanguy Le Goff non plus, excepté qu’il a ses études sociologiques.” Lui n’a rien à vendre – quoique, ils font de la formation, marché en pleine expansion – mais les entreprises qui le financent oui. “Nous l’avons rejoint en 2006, explique Patrice Ferrant, directeur commercial France de Mobotix, le leader européen de la vidéosurveillance haute résolution. Le marché est en pleine mutation technologique, c’est une des rares associations en Europe qui fait la promotion auprès des utilisateurs, avec un partage d’expérience. Nos prospects discutent entre eux, c’est plus intéressant. Et elle s’adresse maintenant aussi aux entreprises, cela élargit le cercle des prospects et c’est un moyen de nous faire connaître.”


Dominique Legrand fait remarquer, à raison, que ce n’est pas à sa petite association de poursuivre le chantier de l’évaluation. Et comme le gouvernement traine des pattes, renvoyant à 2012, non pas une étude sur l’efficacité de la vidéosurveillance mais sur la méthodologie à adopter et que la ville de Lyon, qui en a lancé une, n’aura pas de résultats avant trois ans, les dispositifs peuvent continuer de se déployer, en mode charrue avant les bœufs.

Cnil mon amour

Comme preuve de l’absence de dogmatisme de l’association, Dominique Legrand évoque une réunion intitulée “la vidéosurveillance est-elle liberticide ?” Mais il botte en touche quand on parle de la Cnil et de ses maigres moyens pour contrôler les dispositifs :

Je ne sais pas y répondre, je ne connais pas leurs moyens.

Vous lisez les rapports de la Cnil ?

Pas beaucoup (rires) Il n’y a pas eu de buzz sur une ville faisant n’importe quoi sur la vidéoprotection.

Axel Türk, l’ancien président de la Cnil qui a signé une double page dans Pixel, sera ravie de l’apprendre.

L’AN2V a regretté vivement la censure de l’article 18 de la Loppsi 2 par le Conseil constitutionnel, qui autorisait le recours à des agents privés pour visionner les images prises sur la voie publique :

On sous-traite les femmes de ménage pourquoi pas un opérateur ? Une femme de ménage ça fouilles les poches.

Professionnaliser

Autre signataire d’un texte dans Pixel, Claude Tarlet, le président de l’USP, le premier syndicat de la sécurité privée. Ce lobbyiste tendance char Leclerc y évoque la grande nouveauté de l’année dans son secteur : le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps), chargé de faire le ménage au sein d’un secteur plutôt cracra. Un but que cherche aussi à atteindre l’AN2V, comme Dominique Legrand l’expliquait dans un appel sur Vidéosurveillance infos.

Dans l’optique du nettoyage, il se montre assez franc sur les dérives actuelles, sans faire de name dropping. Plus tôt, il nous avait parlé d’une commune qui “avait installé une seule vraie caméra sur sa mairie, et les autres, dans la rue commerçante, était fausses. Cela ne lui avait coûté que 4.000 euros. Il avait communiqué sur cette installation. Des casseurs sont venus vandaliser des vitrines, les commerçants et les policiers ont demandé les bandes des enregistrements. C’est un scandale d’avoir fait cela, c’est une vision à court terme.”

Il laisse entendre que les abus existe encore :

– Comment se fait-il qu’il y ait encore des dispositifs inutiles installés ? Il y des consultants et des industriels qui en profitent, sept ans après vos débuts ?

– Sans doute. Ça me navre et je le dis, peut-être que ces personnes ne sont pas assez venues aux réunions.

– Mais vous avez beaucoup de partenaires qui viennent aussi…

– Oui mais je ne les ai pas tous, notamment des bureaux d’études. Beaucoup ne sont pas non structurés. L’AN2V fait partie du Syndicat du Conseil en sécurité avec véhémence, on réclame un SCS fort, diplômant, certifiant. Une fois qu’on a fait la messe à l’AN2V, si on est que trente sachant qu’il y a 36 000 communes…

– Donc pour vous il y a encore de l’abus  ?

– C’est pas de l’abus…

– Dans les bleds où on met dix caméras ?

– Chacun fait ce qu’il a envie. Moi si j’étais maire je ne les aurais pas installées.

– Il y a de l’abus de la part de la personne qui conseille ?

– C’est vous qui le dites.”(rires)

Cache-misère

Quant à une ville sans vidéosurveillance, le réal-pragmatisme qui fait le lit des industries de la sécurité fait surface. Si les pays nordiques sont effectivement moins friands que nous de la vidéosurveillance, c’est en raison de leur aisance, avance le président de l’AN2V. Alors la vidéosurveillance, un placebo ?

C’est une arme ou une matraque nécessaire. On couvre le problème mais peut-être avec le meilleur rendement possible. Sans caméra il faudrait peut-être trois fois plus de policiers.

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[Brainstorm] La parole recréée par analyse du cerveau

Des électrodes fixées sur le lobe frontal permettent de reproduire les mots qu’une personne entend.

Des scientifiques américains ont réussi l’exploit de reproduire des mots en analysant avec des électrodes l’activité cérébrale de patients. Cette technique est encore imparfaite et expérimentale mais elle marque un grand progrès dans la connaissance des processus en jeu pour la compréhension du langage, et laisse espérer de nombreuses applications.

Les chercheurs envisagent entre autres de rendre la parole à des personnes incapables de prononcer des sons, comme après un accident vasculaire cérébral par exemple, en «lisant» dans leur cerveau les mots qu’ils cherchent à prononcer.

L’étude a été menée par Brian Pasley, un jeune spécialiste des neurosciences à l’Université de Californie à Berkeley, sur 15 patients qui allaient subir une intervention chirurgicale au cerveau pour des traitements de l’épilepsie. Lors de ces interventions les malades restent parfois plusieurs jours avec un filet d’électrodes sur leur cerveau mis à nu afin d’identifier la zone précise qui provoque leurs crises d’épilepsie. Les scientifiques leur ont placé un réseau d’électrodes sur une partie très précise du lobe temporal du cortex cérébral, une région impliquée dans le traitement des signaux auditifs. «Nous avons profité d’une opportunité unique pour caractériser la manière dont le cerveau réussit à décoder les éléments sonores du langage» explique l’auteur principal de l’étude publiée cette semaine dans la revue en ligne Plos Biology. Des mots et des bouts de phrase ont été lus aux patients alors que les électrodes enregistraient l’activité électrique des neurones.

Brian Pasley a ensuite mis au point un logiciel qui arrive à synthétiser la sonorité des mots qui ont été lus à partir des enregistrements de l’activité du cortex. Pour vérifier que le système fonctionnait correctement, et pas seulement pour un nombre limité de mots, il a fait lire une nouvelle série de mots aux 15 patients, laissant l’ordinateur recréer les sons entendus par le cerveau. Les résultats sont assez inégaux, certains mots étant plus reconnaissables que d’autres, mais sont très encourageants.

«Je pensais que ça ne marcherait pas, mais Brian (Pasley) a réussi à le faire, a confié au Guardian Bob Knight, directeur de l’institut de neurosciences de l’Université de Californie à Berkeley où l’étude à été menée. Son programme réussit à reproduire le son qui a été entendu par le patient et on peut reconnaître les mots, même si c’est loin d’être parfait.»

Les chercheurs qui ont participé à cette étude espèrent de nombreuses applications futures, mais ils veulent aussi éviter de déclencher des fantasmes, en précisant que leur technique ne permettra pas à d’éventuels espions de lire directement dans les pensées d’un individu. Afin d’avoir un signal assez précis, les électrodes doivent en effet être directement implantées à la surface du cerveau, et l’expérience ne pourrait pas fonctionner à travers la boîte crânienne. D’autre part, l’activité cérébrale ainsi décodée ne concerne que le traitement des signaux sonores transmis par l’oreille, pas d’autres fonctions cognitives plus avancées.

(lefigaro.fr)

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[K-2000] Le nouvel outil des gendarmes de Quimperlé

C’est la nouvelle arme des forces de l’ordre dans la lutte contre la délinquance, notamment contre le vol de voitures. Avec six caméras embarquées, le dispositif Lapi se fond dans la circulation…

«Véhicule volé, à droite». En stationnement, le véhicule n’a pas été repéré par un gendarme. Mais par le dispositif de lecture automatisée des plaques d’immatriculation (Lapi). Six caméras dissimulées dans la rampe d’une voiture sérigraphiée de la gendarmerie et reliées à un ordinateur. À Quimperlé (29), il équipe depuis mai un véhicule du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie. Rien ne lui échappe. Au rythme d’une plaque d’immatriculation toutes les deux secondes, le véhicule identifie les voitures en stationnement sur le parking d’une grande surface. Et les compare au fichier des véhicules volés, téléchargé avant chaque patrouille.

750 véhicules à l’heure

Un oeil sur l’ordinateur, le second vers l’extérieur, l’adjudant-chef Pascal Petit mène la patrouille au rythme des signaux sonores marquant chaque identification de véhicule. Hier matin, en l’espace de trois quarts d’heure, la patrouille du Psig de Quimperlé a passé 490 véhicules en revue. Un outil révolutionnaire pour le militaire: «Avant, à chaque patrouille, on vérifiait 15, 20 voire 30 immatriculations, à chaque fois qu’une situation nous paraissait bizarre. Le dispositif Lapi nous permet de contrôler 1.000 à 3.000 véhicules en quatre heures». Et de les comparer aux fichiers des véhicules recherchés.

Géolocalisation

Les opérateurs formés au Lapi ne se contentent pas pour autant de répondre aux ordres de la machine. «On ne contrôle pas le pistolet à la main», insiste l’adjudant-chef. En cas d’alerte, la vérification est systématique pour lever le doute. D’autant que les véhicules placés sous surveillance figurent également dans le fichier des gendarmes. Et ne doivent pas nécessairement faire l’objet d’un contrôle. «Dans ce cas, on appelle automatiquement l’unité concernée». Impossible à détecter, la présence du dispositif Lapi ne permet toutefois pas d’intervenir. «Il s’agit bien d’un véhicule supplémentaire», souligne, à son tour, le chef d’escadron Philippe Bonnin, commandant de la compagnie de gendarmerie de Quimperlé. La présence d’un véhicule volé validée, la situation est aussitôt transmise et géolocalisée au Centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie, chargé, si besoin, de faire intervenir une patrouille qui interceptera le véhicule. Les autres données sont conservées 96heures, permettant, éventuellement, de localiser un véhicule après la déclaration de vol ou un fait précis.

Résultats probants

Une nouvelle «arme» qui, après quelques mois de mise en service, confirme son intérêt. À lui seul, le véhicule du Psig de Quimperlé a identifié une quinzaine de véhicules recherchés sur les170.000contrôlés depuis le mois de mai dernier. S’y ajoutent trois autres véhicules mis à la disposition des forces de l’ordre, dans le département. Ils équipent le Psig de Morlaix et les commissariats de police de Brest et Quimper. Quimper où un homme a pu être interpellé mardi: faisant l’objet d’un mandat d’arrêt d’un juge de Verdun, c’est l’identification de son véhicule, une voiture de location, par la Lapi, qui a permis aux policiers de le retrouver.

(letelegramme.com)

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[Pour l’état, nous ne sommes qu’un numéro] L’Inde conforte son projet de numéro d’identité unique

Le français Morpho peut pousser un ouf de soulagement : lancé en 2010, le projet consistant à doter chaque Indien d’un numéro d’identification unique et infalsifiable va aller à son terme. Dans un pays où de nombreux habitants n’ont pas de preuve d’identité, ce dispositif, dans lequel la filiale du groupe Safran joue un rôle actif, doit permettre d’attribuer les aides sociales à leurs vrais destinataires et de faire ainsi reculer les détournements de fonds publics (« Les Echos » du 4 octobre 2010).

L’attribution de ce nouveau numéro comprend deux phases : l’enrôlement, c’est-à-dire le relevé des données biométriques (dix empreintes digitales, scanographie de l’iris des yeux), puis la « déduplication », qui permet de confronter les données collectées à la base centrale, afin de vérifier que le nouvel inscrit ne l’a pas déjà été. Un défi technologique, pour un système appelé à rassembler, à terme, les données biométriques de 1,2 milliard de personnes.

Bonne nouvelle pour Morpho

A ce jour, l’Uidai, l’agence publique responsable du projet, a collecté les données de presque 200 millions de personnes et a attribué leur numéro (après « déduplication ») à 130 millions d’Indiens. Mais le projet vient de traverser une phase difficile du fait de dissensions au sein du gouvernement. Le ministère de l’Intérieur, qui a développé de son côté un projet de carte d’identité comportant lui aussi des données biométriques, a voulu exclure l’Uidai du processus. Un arbitrage au plus haut niveau a donc été rendu : l’agence continuera à collecter ces données, parallèlement au ministère de l’Intérieur, chacun étant chargé de s’occuper de 600 millions de personnes. Ce « Yalta » est une bonne nouvelle pour Morpho. «  Le gouvernement réaffirme sa volonté de poursuivre le projet UID  », se félicite Joachim Murat, responsable pour l’Inde de la filiale de Safran. La confirmation de la décision de relever les données biométriques de tous les Indiens «  garantit un très gros marché pour les terminaux qui captent les iris et les empreintes digitales  », souligne-t-il.

Or Morpho est un fournisseur majeur de ces appareils conjointement avec L-1, le groupe américain de biométrie racheté par Safran. Le groupe français et sa filiale vont aussi pouvoir mener à bien les opérations de « déduplication », dont ils assurent l’essentiel, pour le 1,2 milliard de résidents indiens. Enfin, le nombre de numéros d’identité distribués va atteindre la masse critique et les applications concrètes vont commencer. Ces applications reposent sur la vérification d’une empreinte digitale de l’individu, qui est confrontée aux données enregistrées sous son numéro. Désormais, «  c’est donc le marché des capteurs mono doigt qui s’ouvre  », explique le responsable de Morpho. Le groupe vient d’inaugurer une usine d’assemblage de ces capteurs afin de répondre aux besoins qui devraient exploser cette année.

(lesechos.fr)

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[Bas les masques] Murielle Marland Militello demande à ce que dans la rue, les Anonymous ne le soient plus

L’anonymat inquiète, l’anonyme agace, l’anonymat énerve. La députée Murielle Marland Militello, à quelques jours du carnaval, veut faire tomber les masques. Dans son style pur jus, la députée UMP, fidèle parmi les fidèles à Nicolas Sarkozy, considère que les récentes manifestations d’ « Anonymous » en France sont en pleine contradiction avec la loi du 11 octobre 2010.

XXX

Loi du 11 octobre 2010 ? C’est le texte « anti burqa » qui interdit la dissimulation du visage dans les espaces publics.

« La République se vit à visage découvert. C’est la raison pour laquelle la représentation nationale a réaffirmé solennellement par cette loi votée en 2010, sous l’impulsion de notre Président de la République Nicolas Sarkozy, les valeurs de la République et les exigences du vivre ensemble » estime la députée qui rappelle que la dissimulation du visage est punie jusqu’à 159 euros d’amende. Et pour les forts en gueule, elle rappelle qu’« un stage de citoyenneté peut également être prononcé par la justice notamment pour rappeler aux personnes concernées les valeurs républicaines qui sont le socle de notre société ».

La loi permet des exceptions à l’interdiction générale. Par exemple quand la tenue est prescrite par les règlements, par des raisons de santé ou des motifs professionnels (pompier, ou si elle s’inscrit dans le cadre de pratiques sportives, de fêtes ou de manifestations artistiques ou traditionnelles. La manif’ des Anonymous n’entrerait ainsi dans aucune de ces catégories.

En clair, dans la rue, on peut être anonymous, mais sans masque, donc sans anonymat.

Anonymous et identité sécurisée

Certains feront un pont avec la proposition de loi sur la carte d’identité sécurisée voulue par Claude Guéant. Ce texte met actuellement en route le fichage biométrique de 45 millions de Français. Il permettra ainsi de muscler la surveillance dans notre pays. Par la technique dite du lien fort, les autorités auront en effet techniquement la possibilité d’exploiter la base centralisée à l’aide des seules données biométriques d’inconnus. Le texte l’interdit pour l’heure, mais un simple patch législatif ouvrira donc la possibilité d’identifier les personnes à l’aide d’une caméra pointée sur leur visage.

(pcinpact.com)

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[Propagande contre Clinatec]

« Aux anormaux », affiche contre Clinatec

Affiche contre Clinatec, à imprimer et coller dans nos rues :

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Professeur Benabid : donnez-moi une maladie, je la traite

Depuis quelques jours, des affiches ornent les murs de Grenoble. Elles vantent les services du professeur Alim-Louis Benabid, neurochirurgien, fondateur de Clinatec, et pionnier de la manipulation électronique du cerveau.

N’hésitez pas à faire appel à lui !

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Professeur François Berger : guérit la maladie avant qu’elle n’apparaisse !

Vent de concurrence chez les neuro-marabouts Grenoblois! Suite à l’affichage massif d’affiches vantant les mérites du professeur Alim-Louis Benabid, neurochirurgien et initiateur de Clinatec, on voit maintenant fleurir celles du professeur François Berger. Neurochirurgien lui aussi, actuel directeur de Clinatec, il est le disciple et fils spirituel du professeur Benabid.

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Il attend votre appel!

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[Des machines dans la tête] Fermez Clinatec !

Mardi 31 janvier à 18 heures, devait être inauguré Clinatec, la clinique expérimentale du cerveau de Minatec. Le but revendiqué de Clinatec, est de « nous mettre des nanos dans la tête ». En clair, des implants cérébraux. « Le programme Clinatec travaille depuis 2006 dans une quasi clandestinité à l’interface cerveau-machine, à l’intrusion du pouvoir médical et politique dans notre for intérieur. » Promettant de guérir les troubles du comportement, les dépressions, les tendances suicidaires, l’obésité… il ouvre la voie au neuro-marketing, à la manipulation du cerveau, et à l’avènement de l’être humain augmenté, ou cyborg. Pour lire l’enquête de PMO sur Clinatec, c’est ici

C’est le 2 juin 2006 au cours d’une réunion en comité réduit, que Jean Therme, patron du CEA Grenoble, et Alim-Louis Benabid, neurochirurgien, décident la construction de Clinatec. Depuis, le projet évolue dans une quasi-clandestinité, bénéficiant de millions d’euros de subventions publiques (région et ville de Grenoble) et du soutien indéfectible des élus socialistes locaux. Le professeur Benabid, son disciple François Berger, actuel directeur de Clinatec et leur équipe, multiplient les expériences. Après des tests sur des animaux (des rongeurs, des chats et des singes), à qui l’on ouvre le crâne pour implanter des électrodes, des expériences sont menées sur des cobayes humains volontaires. Après 5 ans de travaux, pendant lesquels les recherches se sont poursuivies, le bâtiment devait être inauguré en catimini le 31 janvier.

Pour protester contre cette inauguration, de nombreux tracts ont été distribués ces derniers jours. Une lettre ouverte aux médecins et professionnels de santé a été diffusée. Une affiche vantant les mérites d’Alim-Louis Benabid est apparue sur les murs de la ville. Une autre affiche est visible ici.

Le jour J, un rassemblement était organisé devant Minatec afin de rendre public les agissements de Benabid et de Berger, et de demander la fermeture de Clinatectec. Au dernier moment, il semble que les inaugurateurs officiels se sont ravisés. Ce sont donc les opposants qui ont inauguré Clinatec.

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[Sortez les secateurs] İşbank a accompli l’implantation de 2400 DAB avec la technologie des veines du doigt d’Hitachi

İşbank, la plus grande banque de commerce en Turquie, a accompli l’implantation de plus de 2400 DAB (Distributeur Automatique de Billets) biométriques utilisant la technologie des veines du doigt de Hitachi.

İşbank SA fournit un large éventail de services bancaires sur le marché du détail et du commerce. En 2010 İşbank a décidé de lancer un projet ambitieux pour mettre en application le plus grand réseau de DAB biométrique dans la région d’EMEA. L’objectif de la banque était d’augmenter la sécurité et la convenance du service DAB.

Après avoir étudié les technologies disponibles, İşbank a choisi le système d’authentification des veines du doigt d’Hitachi comme la solution la plus appropriée pour le déploiement des DAB à travers leur réseau. La banque a travaillé étroitement avec MIG International, une compagnie d’intégration de technologie et de système pour fournir et soutenir la mise à niveau de leur DAB à travers leur réseau en Turquie via cette technologie. Actuellement, İşbank a accompli l’implantation de 2400 DAB dans plus de 1000 agences à travers toutes les villes du territoire Turc. Le nouveau service d’authentification pour les clients s’appelle le `Biyokimlik (Bio-identité) et il est disponible pour des transactions avec carte ou sans carte pour les clients d’İşbank. İşbank prévoit d’étendre le service biométrique au plus grand réseau POS biométrique dans le monde. Actuellement des dispositifs POS biométriques utilisant la technologie des veines du doigt sont testés sur le terrain avec plusieurs négociants. İşbank a présenté cette innovation au monde pendant le dernier événement du CeBIT en 2011.

Sabri Gökmenler, chef de division de la technologie d’information chez İşbank, responsable de la mise en œuvre de la technologie des veines du doigt, explique : « İşbank a toujours eu une longue histoire avec l’innovation dans le secteur bancaire et le secteur financier Turc, de même elle a toujours été leader du marché en étant la première à introduire les nouveaux services ainsi que les nouvelles technologies. La banque considère l’implantation de la biométrie dans les DAB, comme une évolution naturelle dans l’utilisation de la technologie afin de fournir de nouveaux niveaux de sécurité et de flexibilité pour ses clients. Un des avantages principaux d’employer la technologie des veines du doigt est que les clients peuvent retirer l’argent comptant du DAB sans avoir besoin à utiliser une carte. »

Hakan Aran, chef du service de l’information a expliqué que « nos clients semblent être véritablement intéressés à l’idée d’employer la biométrie dans les opérations bancaires et les transactions des paiements et la İşbank continuera à innover avec de nouveaux services basés sur la biométrie. D’ailleurs, La banque a récemment lancé un concept « payer-par-doigt » innovateur utilisant la technologie des veines du doigt à la foire CeBIT de la technologie Turque et nous avons reçu un retour très positif de nos clients »

Pour Hitachi, ce projet a marqué leur plus grand succès à ce jour en dehors du marché intérieur du Japon où Hitachi domine complètement le paysage pour l’utilisation de la biométrie dans le secteur bancaire. 46% des distributeurs automatiques de billets en Japon utilisent la technologie des veines du doigt (source : Japan Financial Services Agency, 2011. De plus, la grande majorité d’eux utilisent la technologie des veines du doigt de Hitachi. On a donc envoyé plus de 75,000 de scanners des veines du doigt afin de les utiliser pour les distributeurs automatiques de bilets en Japon (selon Hitachi-Omron Terminal Solutions Corp, 2011).

İşbank a suivi l’exemple du secteur bancaire Polonais. En effet, La Pologne était le premier marché en Europe à adopter la technologie des veines du doigt dans les opérations bancaires et Tadeusz Woszczynski, chef du groupe responsable des solutions et des systèmes pour Hitachi en Europe et en Pologne a indiqué que « la grande mise en œuvre des scanners des veines du doigt sur les DAB en Turquie a suivi peu après les réalisations d’un certain nombre de banques agricoles en Pologne. Nous avons été en mesure d’appliquer l’expérience acquise sur le marché Polonais au cas d’İşbank en Turquie. Puisque nous avions déjà résolu la plupart des défis techniques pour le déploiement de la biométrie sur une multitude de variété de DAB différents aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, les échéances pour la mise en œuvre ont été raccourcies et İşbank a été en mesure d’offrir des services biométriques dans l’espace de quelques mois de leur décision de procéder ».

Peter Jones, deputé directeur-général d’Hitachi en Europe, et responsable de toute l’affaire des veines du doigt dans la région d’EMEA pour Hitachi Europe, a déclaré que « la Turquie est un marché dynamique, exigeant avec une évolution rapide, et Hitachi était ravi qu’İşbank ait choisi notre technologie pour leur projet bancaire biométrique. Notre vaste expérience dans l’activité bancaire biométrique au Japon implique que nous pouvons réagir rapidement aux demandes du marché diversifié de l’EMEA et nous pouvons mesurer nos opérations pour répondre aux objectifs d’affaires des joueurs ambitieux tels qu’İşbank. Nous attendons avec intérêt une future coopération avec la banque pendant qu’ils augmentent leur portefeuille d’applications biométriques ».

Hitachi a travaillé étroitement avec MIG international concernant le design, la conception et l’intégration des scanners des veines du doigt dans une variété de DAB de la Is Bank issus à la fois de Wincor Nixdorf et de NCR. Dr Gorgi, Président Directeur Général du groupe MIG a expliqué que, « les modules des veines du doigt sont très compacts en taille et nous avons pu les intégrer à tous les différents types de DAB en service par la banque. Nous avons travaillé avec İşbank pendant leur évaluation pour d’autres systèmes biométriques des veines et la solution des veines du doigt d’Hitachi était la seule qui a répondu à toutes les exigences en termes de dispositifs de taille, de rentabilité et de sécurité. »

(globalsecuritymag.fr)

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[Flics sur le net] Le FBI veut se doter d’un outil de collecte d’informations et d’analyse des réseaux sociaux

Le FBI a lancé une étude de marché pour déterminer la capacité de l’industrie IT à lui fournir une application qui lui permette de suivre l’activité sur les réseaux sociaux en cas de crise et même de prévoir des menaces potentielles.

Dans un document mis en ligne il y a une dizaine de jours, le FBI et plus particulièrement son Strategic Information and Operations Center (SIOC) évoque son besoin « d’améliorer ses techniques de collecte et de partage de renseignement exploitable open source ». Une « requête d’information » a été lancée pour savoir quelles entreprises du secteur IT seraient en mesure de proposer un outil de surveillance et d’alertes géolocalisées à partir de la collecte et l’analyse d’informations publiques issues des principaux médias (CNN, Fox News, MSNBC…) et réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook ou MySpace. Le but, détecter des menaces potentielles, suivre l’activité d’individus ciblés, établir des profils de menaces et anticiper ces menaces afin de développer des contre-mesures. La vocation est à la fois policière pour lutter contre diverses forme de criminalité, mais elle est également liée à la lutte contre le terrorisme et toute menace contre la sécurité intérieure des États-Unis.

Les analystes du FBI faisant du renseignement devront pouvoir effectuer des recherches par mot clé, contrôler la taille et la vitesse du flux d’informations, afficher les tweets dans au moins 12 langues et immédiatement traduire en anglais tout contenu récolté. Les informations et les alertes devront aussi pouvoir être géolocalisées en utilisant des services tels que ceux de l’Esri (Environmental Systems Research Institute), Google Maps ou Yahoo Maps.

Par exemple, les analystes pourront surveiller les réseaux sociaux à la recherche de réactions menaçantes suite à des annonces politiques importantes faites par le gouvernement fédéral, lors de catastrophes naturelles (tremblement de terre, ouragans…) ou encore pour détecter des indicateurs de menaces potentielles. « Les médias sociaux sont devenus une source primordiale pour le renseignement parce qu’ils sont devenus des outils de première urgence lors d’évènements clé et de première alerte lors d’évènements en cours », indique le document. Il ne s’agit pour le moment pas d’un appel d’offre précise le FBI, mais d’un état des lieux des solutions disponibles ou réalisables en fonction de ce cahier des charges.

(znet.fr)

 

 

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