[NO-TAV] La lutte contre le Lyon-Turin bloque les trains à la Part-Dieu

Vers 13h30, ce jeudi, une trentaine de personnes, le visage dissimulé, a fait irruption sur les rails entre les gares de Jean-Macé et Perrache et jeté des projectiles sur les caténaires. Si la circulation des trains reprend progressivement, le trafic a subi d’importantes perturbations.
Ils étaient une trentaine, encagoulés, courant sur les voies entre les gares de Jean-Macé et de Perrache. A l’aide de sacs ou ballons lestés, ils ont visé les caténaires avant de disparaître.
Les trains en provenance de la gare de la Part-Dieu et en direction du sud se sont retrouvés bloqués dans l’agglomération lyonnaise. De même que ceux au départ de Perrache et en direction du nord. Des agents de la SNCF se sont aussitôt rendus sur place et tentaient de réparer les dégâts au plus vite.
Si vers 14h30 le trafic redémarrait peu à peu, d’importantes perturbations dans la circulation ferroviaire demeuraient.
Des forces de l’ordre ont été dépêchées sur les lieux mais on ignore à cette heure le sens de cette manifestation coup de poing.

Source : Le Progrès

Les médias, qui reprennent tous à peu près cette dépêche, semblent tout ignorer de la lutte actuelle contre le Lyon-Turin, alors qu’elle a pris une tournure dramatique dimanche, quand un opposant italien est tombé d’un pylone sur lequel il avait grimpé pour échapper aux flics, lors d’une énième action. Les actions d’opposition à la ligne à grande vitesse Lyon-Turin durent du côté italien depuis des années, principalement menées par les habitant-e-s du Val Susa, sans qu’ils ne soient jamais entendu-e-s par le gouvernement italien.

Une banderole en soutien à la lutte du Val Susa, et en opposition au Lyon-Turin, aurait ainsi été déployée lors de l’action, depuis un pont SNCF près de la route de Vienne (info reçue via la privacybox de Rebellyon).

ps : Ça permis aussi de retarder l’arrivée de Pécresse et Wauquiez et inquiéter Hollande (gros meeting ce soir à Lyon). C’est toujours ça de gagné.

Hier déjà une action a eu lieu à Lyon.

[Rebellyon.info]

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[Un trésor dans la cave] Contamination radioactive dans un immeuble lyonnais

Des sapeurs pompiers en tenue de protection ont évacué les habitants d’un immeuble du centre de Lyon après la découverte d’une contamination radioactive.

L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) va mener une enquête pour comprendre comment le hall d’entrée d’un immeuble a pu être contaminé par des poussières radioactives lors d’une intervention de routine.

«Nous avons découvert une contamination radioactive dans l’entrée d’un immeuble à Lyon, à l’extérieur de la zone de chantier qui avait été isolée», explique au Figaro Didier Champion, directeur de la crise à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). «Les deux techniciens qui se trouvaient dans le hall n’étaient pas protégés, et ont été potentiellement exposés à la contamination».

Les deux hommes font partie d’une équipe de quatre spécialistes de l’IRSN qui participaient à une opération de récupération d’anciennes sources radioactives médicales au radium utilisées dans le passé par un cabinet de radiologie et laissées à l’abandon depuis des années dans une cave d’un immeuble de Lyon.

Les premiers examens réalisés mercredi soir avec les appareils de mesure de la centrale nucléaire de Bugey n’ont pas relevé de contamination interne, qui aurait pu être provoquée par inhalation ou ingestion de poussières radioactives. «Ces premiers résultats sont rassurants, mais nous allons tout de même procéder à des tests plus sensibles avec d’autres analyses pour nous assurer de l’absence de tout risque», précise Didier Champion.

Contamination au radium

La contamination est probablement due à des poussières de radium, un élément extrêmement radioactif qui a été très largement utilisé pour des usages médicaux (lutte contre le cancer) entre les années 1920 et 1950. «Le radium avait probablement servi avant-guerre» estime Didier Champion.

Même après un stockage aussi long, le radium reste très radioactif, car il a une demi-vie de désintégration très longue de 1602 ans. «Le radium est étérnel à l’échelle d’une vie humaine» résume Didier Champion.

Les deux techniciens qui travaillaient dans la cave au contact des sources portaient des masques et des combinaisons, alors que ceux qui étaient resté hors de la zone du chantier n’auraient pas dû être exposés et ne portaient pas de protection particulière. «Il n’est pas normal que de la poussière radioactive soit sortie de la cave, alors que des procédures qui nous semblent adéquates ont été mises en place pour éviter cela,» remarque Didier Champion. «Nous allons enquêter et effectuer d’autres mesures pour comprendre ce qui a pu se passer.»

L’IRSN procède régulièrement à des interventions pour récupérer et mettre en sûreté d’anciennes sources radioactives oubliées. En région parisienne, une opération appelée «diagnostic radium» effectue un travail de recherche historique pour retrouver toutes les adresses où du radium a été utilisé dans le passé.

Les occupants de l’immeuble contaminé ont été évacués et relogés par la mairie de Lyon dans l’attente d’opérations de décontamination. «Cet événement ne présente pas de risque sanitaire pour les riverains» assure le cabinet du préfet.

(lefigaro.fr)

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[Google God] Mobile World Congress 2012 : Le guide du futur informatique d’Eric Schmidt

« Le Guide du Voyageur Intergalactique est mon ouvrage de science-fiction préféré. Et la science-fiction est déjà là. » a déclaré Eric Schmidt lors de son désormais traditionnel keynote du Mobile World Congress. C’est à un véritable essai de futurologie que s’est prêté le président du conseil d’administration de Google au cours d’une intervention de 45 minutes d’une densité rare.
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« Des centaines de millions de personnes n’ont pas de smartphones et n’ont jamais entendu parler du débat Android contre iOS que j’aime tant » : Eric Schmidt, après avoir laissé Hugo Berro faire une démonstration de Chrome pour Android, a tenu à parler de la « fracture numérique » séparant les deux milliards de personnes connectées des cinq milliards de personnes restant à connecter. « Il faut être réaliste, il y a une véritable fracture numérique », explique-t-il en employant le ton prophétique qu’il manipule à merveille : « mais les cinq milliards de personnes à connecter sont une formidable occasion de nouveautés, de changement dans le monde. »

Cette fracture numérique sépare trois groupes. Le premier, celui des ultra-connectés, est une véritable élite technologique — le 1 % informatique, même si Schmidt ne l’a pas présenté de cette manière, disposant d’énormes avantages : de bonnes conditions de vie (démocratie, accès à l’éducation, etc.) et la volonté et les moyens de les conserver. Pour ce groupe, le futur n’a pas de limites : si l’on en croit l’exécutif de Google, la loi de Moore promet une croissance illimitée et l’éthique est une valeur relative. Ce groupe n’est pas seulement constitué de primo-adoptants : il est constitué par les personnes définissant le futur de l’informatique, de la technologie et des réseaux, à commencer par ceux qui peuvent débourser les milliers d’euros que coûte la place pour assister au keynote d’Eric Schmidt.

D’ici 2020, ce groupe aura accès à des systèmes de présence virtuelle : si l’on est coincé à un endroit pour des raisons professionnelles, on pourra envoyer un robot au concert que l’on aurait sinon manqué. Des systèmes sonores de grande qualité, des mécanismes de projection holographique et des technologies de retour tactile et sensoriel pourront vous faire « vivre » à distance ce concert. Les guillemets ne sont pas venus de Schmidt, mais de certaines voix dans la salle, qui émettait des réserves à la fois techniques et éthiques. « Il y a cette idée perpétuelle que la technologie isole les gens, c’est faux ! Les gens sont plus connectés que jamais avec la technologie. […] Ils sont connectés différemment certes, mais connectés. […] On pourra baisser le son du concert, c’est super bien ! Et je n’oblige personne : vous pouvez choisir… de ne pas y aller ! Et les appareils ont toujours un bouton d’extinction, toujours, même si je vous conseille de toujours laisser vos appareils Android allumés. »

« Des personnes sont inspirées par des personnes comme Steve Jobs, qui pensent que la technologie peut faire évoluer la société » : Schmidt cite celui que certains considèrent comme le gourou d’Apple pour établir une vision presque religieuse de la technologie. Comme IBM, Google se présente comme une société traitant de grands volumes de données : absorber ces données et faire progresser les systèmes de traitement permet de tirer de meilleurs modèles économiques, médicaux, pédagogiques, voire politiques grâce à la plus grande transparence de l’open data. À cette entrée de la technologie par le haut répond une prolifération de la technologie par le bas, dans les vêtements intelligents, les voitures à pilotes automatiques, les maisons connectées, etc. : « la technologie va disparaître : elle devient une partie intégrante de la vie quotidienne ». Plus fiable, plus facile à utiliser, plus transparente, elle serait comme essentielle au progrès : « le web, qui supporte cette technologie et lui fournit des données, sera tout et rien à la fois, comme l’électricité, il sera toujours là. Les gens croiront tout simplement en la technologie, ils auront plus facilement foi en elle. »

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Le deuxième groupe est celui des contributeurs : il représente une sorte de classe moyenne technologique, les deux milliards de connectés d’aujourd’hui. Ce deuxième groupe a grandi avec la technologie et pourra profiter de toutes ces avancées, mais avec un petit délai ou sur un segment moins évolué : au lieu de posséder les systèmes de présence virtuelle, les membres de ce groupe commenceront par les louer, avant d’en acheter les premiers modèles grand public. Il y a à l’intérieur même de ce groupe diverses fractures, à la fois socio-économiques et intellectuelles, une des plus importantes étant sans doute celles entre ceux qui conçoivent (10 %) et ceux qui consomment (90 %).

Ceux qui conçoivent pourront ces prochaines décennies être toujours plus innovants tout en prenant de moins en moins de risques : le nuage, alimenté par des données et servi par une véritable intelligence artificielle, pourra être utilisé comme une grille de calcul pour répondre à des questions, établir des stratégies. On a ainsi clairement entendu Schmidt expliquer que Google allait de moins en moins être un moteur de recherche et de plus en plus un moteur de connaissances à la manière de Wolfram Alpha. La barrière d’entrée limitant l’accès à l’entreprenariat sera ainsi plus basse, et les risques plus limités, un moyen d’encore favoriser la croissance de cette classe moyenne.

Ceux qui consomment le feront moins par connaissance que par intuition, mais ils seront de plus en plus des consommateurs éclairés et régis par des valeurs qui seront comme un garde-fou constant. Schmidt est néanmoins très clair sur le besoin croissant des entreprises à acquérir des données pour établir des modèles et fournir des résultats plus personnalisés. Si l’exécutif de Google assure avoir le plus grand respect pour la vie privée des utilisateurs de ses services, il semble estimer qu’il s’agit d’une variable ajustable : si Google prouve qu’elle protège bien les données, alors les gens en donneront toujours plus, et Google pourra toujours plus améliorer son service… et la finesse du ciblage de ses publicités, qui représente 97 à 98 % de son chiffre d’affaires. « Vous pourrez toujours choisir d’utiliser Google de manière anonyme […], et on essaiera alors de faire de notre mieux. Mais je pense que plus de monde préférera être connecté, afin que nous sachions le plus de choses possibles et que nous puissions ainsi personnaliser les résultats. »

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Le futur peint par Eric Schmidt ne fait pas intervenir les gouvernements, une absence qui a été remarquée : il parle des technologies, aux mains d’entreprises privées, et de leurs usages, dans les mains des utilisateurs. Quand leur rôle de citoyen est évoqué, c’est pour parler des révoltes arabes ou de la situation en Syrie… c’est-à-dire du renversement des gouvernements. L’ancien PDG de Google a été extrêmement critique envers le régulateur : « il a tendance à réguler le présent plutôt que le futur », les causes plutôt que les effets. Il est difficile de ne pas lui donner raison quand, évoquant les différentes lois visant à réguler ou censurer Internet, il dit : « il est inutile de réguler des technologies, elles avancent et contournent la loi. Si vous voulez réguler, régulez une idée, comme le respect de la vie privée, et les technologies seront limitées par un cadre. »

Il a ensuite été particulièrement virulent à l’encontre de l’Union internationale des télécommunications sur la question de la gouvernance de l’Internet : ce réseau est aujourd’hui géré par un ensemble d’organismes privés, il pourrait être de plus en plus réglementé par l’agence de réglementation et des planifications des télécommunications à l’échelle mondiale de l’ONU. « Si le système actuel de gestion d’Internet fonctionne, autant ne pas y toucher. Je ne serais jamais assez clair : l’UIT peut tuer Internet en le fragmentant […] il y a un risque de balkanisation de l’Internet avec des réglementations différentes selon les régions. L’UIT apparaît comme une bonne idée, mais elle est à l’inverse de ce qui a fait Internet. » On l’aura compris, Schmidt n’a pas mentionné les gouvernements, car il ne croit pas en leur pertinence dans la gestion des technologies… et ne tient pas à les subir en tant que représentant d’une entreprise.

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Le troisième groupe, enfin, est constitué par la majorité aspirant au progrès, les cinq milliards d’utilisateurs non connectés d’aujourd’hui. « Le futur ne peut pas seulement être imaginé à partir du passé. » a expliqué Schmidt, persuadé que ces cinq milliards ne connaîtront jamais le PC, mais auront dans vingt ans des smartphones aussi puissants que ceux que les deux premiers groupes utilisent aujourd’hui. « À la croissance actuelle, Android sera dans chaque poche […] il faudra bientôt produire plus d’humains si l’on veut leur fournir toujours plus d’appareils Android ! » De la même manière, ces cinq milliards de personnes n’auront pas forcément accès au réseau de la même manière que nous : Eric Schdmit a repris à son compte une idée de Nicholas Negroponte et du projet OLPC d’ordinateur pour les pays développés sans jamais les nommer, celles du réseau mesh pair-à-pair.

Au lieu que tous les ordinateurs soient connectés à un nœud central d’accès au réseau, le réseau mesh connecte tous les ordinateurs entre eux en une longue chaîne qui est in fine connectée au réseau. L’envoi d’un SMS pourrait ainsi ne plus nécessiter la connexion aux serveurs d’un opérateur : si vous souhaitez joindre un membre de votre famille à l’autre bout du village, votre message va passer silencieusement de téléphone en téléphone jusqu’à atteindre celui de votre destinataire. Dans cette configuration, Internet au sens strict du terme est inutile : un serveur central peut à la limite être ponctuellement synchronisé avec le réseau, mais les données peuvent être partagées entre tous. Le projet OLPC permet ainsi à chaque ordinateur d’embarquer quelques livres électroniques ; tous les ordinateurs communiquant les uns avec les autres, chacun a accès à l’ensemble des livres de la communauté, une véritable bibliothèque qu’un seul ordinateur ne pourrait contenir. La synchronisation de ce réseau mesh avec le réseau maître, Internet, peut maintenir à jour ces contenus. Les réseaux mesh ont un avantage énorme : ils sont peu chers et faciles à maintenir, extrêmement adaptés aux contraintes géographiques des lieux les plus reculés, et ne nécessitent pas d’augmenter énormément la bande-passante disponible puisqu’elle est répartie.

« La technologie donne le pouvoir, et le pouvoir donne le choix », tel est le résumé de l’intervention de Schmidt. En peignant un futur positif et positiviste baigné de technologie, l’exécutif de Google se fait prophète d’un monde où la dictature aura été éradiquée par l’accès ouvert aux données et les appareils photo des smartphones. « Il y aura toujours des élites », tempère-t-il : le fossé entre le premier et le troisième groupe persistera, même si dans le meilleur des cas, il sera réduit. « Les gouvernements chercheront toujours à censurer Internet, mais Internet est comme l’eau, il s’infiltre partout et trouve toujours un moyen de fuir » : Schmidt, finissant par s’établir comme le leader d’une révolution technologique, a appelé ses masses à être une conscience planétaire mettant la pression aux élites « pour éviter le renouvellement d’une caste qui contrôlerait Internet ». L’enjeu est tout simplement le futur de l’humanité

(macgeneration.com)

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[Plus de puissaaance !] IBM progresse dans l’informatique quantique

Techniques pour créer un qubit Crédit Photo : IBM
 
Techniques pour créer un qubit Crédit Photo : IBM

Les chercheurs des laboratoires d’IBM ont découvert une façon de réduire les erreurs et d’optimiser la création de qubit. Ces avancées ouvrent la voie à la création effective d’ordinateur quantique.

Les scientifiques d’IBM Research ont réalisé une avancée majeure en informatique quantique si bien que les ingénieurs devraient pouvoir commencer à travailler sur la création d’un ordinateur quantique à grande échelle. Les progrès en question concernent la réduction des taux d’erreurs sur les données dans les calculs élémentaires, et permettent de préserver l’intégrité des propriétés de la mécanique quantique dans les bits quantiques de données, connues sous le nom qubits et défini comme « l’état quantique qui représente la plus petite unité de stockage d’information quantique ». « La création d’un ordinateur quantique permettrait d’augmenter de façon exponentielle la puissance de traitement des données, contrairement à ce qu’autorisent les CPU conventionnelles actuelles, » a déclaré Marc Ketchen, qui dirige les recherches dans le domaine de la physique de l’information au TJ Watson Research Center d’IBM de Yorktown Heights (NY).

Comme le bit conventionnel, le qubit peut avoir deux valeurs : 0 ou 1. La différence, c’est qu’un bit doit être égal à 0 ou à 1, et un qubit peut prendre la valeur 0, 1, ou une superposition des deux. « Avec 2 qubits par exemple, on peut avoir les séquences 00, 01, 10, et 11 simultanément. Pour 3 qubits, on peut avoir 8 états en même temps (000, 001, 111, etc). Pour chaque qubit supplémentaire, on double le nombre d’états simultanés possibles. C’est une des raisons pour lesquelles un ordinateur quantique peut être beaucoup plus puissant, » a encore déclaré Marc Ketchen. « Même s’il reste un long chemin à parcourir avant d’aboutir à cet ordinateur quantique – probablement 10 à 15 ans – les progrès réalisés dans la réduction des taux d’erreur et dans la conservation de l’intégrité des propriétés mécaniques quantiques dans les qubits ouvrent la porte à une expérimentation à partir de nouvelles techniques de microfabrication, » a déclaré IBM. « Nous sommes enfin arrivés au stade où les appareils sont suffisamment bons pour rendre ce contrôle de données et de correction d’erreur possible. Le fanchissement de cette étape suscite une grande excitation parmi les chercheurs, » a déclaré le directeur de recherche.

Une technique éprouvée de miniaturisation

L’équipe d’IBM a présenté ses progrès en informatique quantique lors de la réunion annuelle de l’American Physical Society. Contrairement aux semi-conducteurs actuels à base de silicium, IBM utilise des qubits supraconducteurs créés selon des techniques de microfabrication bien connues et développées pour la technologie du silicium, mais sur une puce de type saphir. Cela ouvre la perspective qu’un jour il sera possible de fabriquer des milliers ou des millions de qubits. Dans l’image ci-après, on peut voir une puce de silicium avec trois qubits. La puce est montée à l’arrière d’une carte PC et est connectée à des cables coaxiaux I/O via des liaisons filaires (échelle : 8mm x 4mm). Un assemblage plus important de ces qubits et de ces résonateurs (ils vibrent par résonance) est envisagé pour des architectures évolutives. « Nous en sommes arrivés au point où, même si nous ne sommes pas encore prêts à construire un ordinateur quantique, nous pouvons déjà commencer à penser à quoi il pourrait ressembler et ce qu’il serait capable de faire », a déclaré Marc Ketchen.

3 qubits sur une plaque de silicium3 Qubits sur une plaque de silicium

Au niveau atomique, les atomes et leurs composants, comme les électrons, se comportent différemment selon qu’ils adoptent les règles de la physique quantique pour former des systèmes quantiques. Dans ces états, ces systèmes peuvent être manipulés de telle manière que certains problèmes mathématiques et certaines opérations logiques peuvent être résolus en moins d’étapes qu’avec le calcul informatique conventionnel. Par exemple, un ordinateur quantique pourrait factoriser un très grand nombre entier en facteurs premiers (par exemple, 3 et 5 sont des facteurs de 15) sur une échelle de temps raisonnnable, alors qu’il faudrait des millions d’années pour résoudre le même problème avec le calcul informatique actuel. Au jour d’aujourd’hui, les processeurs multi-core les plus performants peuvent chiffrer ou décrypter un nombre de 150 chiffres. Mais pour un nombre à 1000 chiffres, il faudrait à peu près toutes les ressources de calcul disponibles dans le monde pour y parvenir, » a déclaré le directeur de recherche. « Alors que, en théorie, un ordinateur quantique ne mettrait que quelques heures », a t-il ajouté.

Une course sur le long terme et concurrentielle

IBM n’est pas le seul à s’investir dans la recherche en informatique quantique. L’Université de Santa Barbara et celle de Yale en Californie ont entrepris des recherches similaires. Cependant, Marc Ketchen fait valoir que seul IBM a les moyens de fabriquer des puces informatiques quantiques. Actuellement, seul Big Blue sait comment maintenir l’état d’une électrode suffisamment longtemps pour effectuer l’opération « avec une précision de 95%, » comme l’explique le chercheur. Les scientifiques voudraient parvenir à une précision supérieure à 99%, de manière à réduire les erreurs de données à un niveau qui permettrait d’utiliser la puce pour effectuer des calculs avec un degré de précision acceptable.

« Dès que le taux d’erreur de données sera suffisamment bas, on pourra combiner plusieurs éléments pour avoir un qubit parfait », a déclaré Marc Ketchen. « Pour l’instant, l’ordre de grandeur nous permet de construire quelque chose et d’avoir la bonne réponse. Nous devons aussi commencer à envisager la construction de systèmes plus complexes et les associer ensemble. »

 

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[Gestion des nuisances] Nucléaire: l’industrie américaine accusée d’être trop laxiste sur la sécurité

Laxiste, l’industrie nucléaire américaine accumule les déficiences qui pourraient avoir des conséquences graves, accuse mardi un groupe indépendant de scientifiques privés, qui juge aussi que la Commission fédérale chargée de réglementer le secteur manque de poigne. Dans son rapport, l‘Union of Concerned Scientists (UCS) indique que quinze dysfonctionnements et pratiques risquées ont été signalés en 2011 dans 13 des 104 réacteurs nucléaires en service aux Etats-Unis. Ce document examine en détail des «problèmes graves évités de justesse» et évalue la réponse de la Commission américaine de réglementation nucléaire (Nuclear Regulatory Commission ou NRC).

«Un grand nombre de lacunes significatives de sécurité dans les centrales nucléaires aux Etats-Unis en 2011 se sont produites parce que les propriétaires, mais aussi souvent la NRC, ont soit toléré des problèmes connus ou n’y ont pas répondu de façon adéquate», écrivent les auteurs de ce document de 45 pages. Il décrit des inspections spéciales menées par la NRC en réponse à 15 problèmes de sécurité posés par des équipements et des déficiences. «Aucun de ces 15 problèmes potentiellement graves n’a blessé des employés ou la population mais leur fréquence, de plus d’un par mois, est élevée pour une industrie ayant atteint sa maturité», jugent ces experts.

Les exemples de Oconee, Three Mile Island ou Braidwood

Parmi ces incidents, le rapport cite la centrale d’Oconee en Caroline du Sud (sud-est) où les services d’entretien ont découvert en 2011 qu’un système de refroidissement de secours du coeur des réacteurs, installés en 1983, n’aurait jamais fonctionné en cas de nécessité, vu que les coupe-circuits étaient mal réglés. L’UCS souligne que cette centrale est identique à celle de Three Mile Island en Pennsylvanie (est) dont l’un des réacteurs avait subi une fusion partielle en 1979 en raison d’un dysfonctionnement du système de refroidissement.

Le rapport dénonce également les centrales nucléaires de Braidwood et Byron dans l’Illinois (nord). Le personnel d’entretien avait, depuis 1993, institué une pratique consistant à utiliser l’eau des circuits vitaux de refroidissement des réacteurs pour des pompes auxiliaires. Cette pratique visait à ne pas utiliser les eaux non traitées d’un lac afin de réduire la corrosion. Mais en cas d’urgence, le système de refroidissement n’aurait pas pu fonctionner normalement en raison d’un manque d’eau, souligne l’UCS.

Empêcher l’industrie nucléaire «de céder à ses pires penchants»

«Le bilan 2011 montre que la NRC est tout à fait capable d’être une agence efficace de surveillance qui protège la population et empêche l’industrie nucléaire de céder à ses pires penchants», estime Dave Lochbaum, directeur du projet de sécurité nucléaire à l’UCS et principal auteur du document. «Mais trop souvent, l’agence n’est pas à la hauteur de son potentiel», estime cet ingénieur nucléaire qui a travaillé 17 ans dans des centrales. Il cite de «nombreuses défaillances persistantes qui pourraient trop facilement provoquer un grave accident», pointant du doigt le fait que la NRC ait laissé subsister des problèmes pendant plusieurs décennies.

Le rapport souligne que 47 des 110 réacteurs américains ne se conforment toujours pas aux réglementations anti-incendie établies par la NRC en 1980. La NRC est également consciente que 27 réacteurs restent en service même si leurs systèmes de sécurité ne sont pas conçus pour résister suffisamment à des séismes, selon le rapport. «Les accidents de Three Mile Island en 1979, de Tchernobyl en 1986 et de Fukushima en 2011 se sont produits quand une poignée de problèmes connus et non-corrigés ont abouti à une catastrophe», a averti Dave Lochbaum, disant craindre que «l’industrie nucléaire américaine et la NRC n’aient rien appris de ces accidents et qu’un jour la chance leur fasse défaut».

(AFP)

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[Areva-chier] Appel pour une grande assemblée anti-nucléaire avant manifestation

Mercredi 29 février,19h, au 194 rue des Pyrénées, métro Gambetta

Après Valognes #6

L’assemblée « Après Valognes » arrive à une première étape de sa courte existence. Elle s’est formée dans l’intention d’agir pour l’arrêt immédiat du nucléaire et contre le passage des trains de déchets nucléaires en Île-de-France.

L’assemblée a choisi de marquer le premier anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima. La catastrophe au Japon ne nous est pas étrangère, elle nous constitue, dans la mesure où elle est une menace permanente. Elle nous constitue dans la mesure où les dirigeants de nos contrées continuent à clamer haut et fort la nécessité de ce danger permanent pour la vie humaine. Et la catastrophe de Fukushima n’est pas terminée, bien au contraire, elle ne vient que de commencer.

L’assemblée « Après Valognes » appelle à une manifestation le dimanche 11 mars prochain à partir de Gare du Nord. De cette gare partent des trains en direction d’autres gares dans lesquelles fréquemment des trains de déchets nucléaires passent, invisibles ou presque, mettant en danger cheminots, passagers et habitants.

Cette assemblée appelle à s’habiller de tenues blanches et de masques blancs à cette occasion, pour rendre hommage aux anonymes nettoyeurs qui passent chaque jour dans la centrale de Fukushima, les anonymes ouvriers qui passent chaque jour dans toutes les centrales, de France et d’ailleurs. D’autres actions et l’organisation d’un petit concert pour financer affiches, combinaisons et masques nécessiteront énergies et participation.

(Indymedia Paris)

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[No OGM] Nouvelle occupation pour réclamer l’interdiction du maïs OGM de Monsanto

Manifestants anti-OGM devant la direction régionale de l'agriculture à Toulouse, le 21 février 2012.

Manifestants anti-OGM devant la direction régionale de l’agriculture à Toulouse, le 21 février 2012
 
 

Des faucheurs volontaires, apiculteurs et militants anti-OGM occupaient mardi 21 février le siège de la direction régionale de l’agriculture, pour exiger l’interdiction immédiate du MON810, le maïs OGM du géant américain Monsanto. Une centaine de manifestants (une soixantaine selon la police) se sont introduits dans les locaux de la cité administrative, dans le centre de Toulouse. Ils ont été reçus par le directeur adjoint, qui a transmis leur requête au ministère de l’agriculture.

« Nous demandons un arrêté conservatoire pour interdire le commerce, la cession, le transport et la culture du MON810 et nous resterons ici jusqu’à ce qu’on ait une réponse positive », a déclaré un des protestataires, Jacques Dandelot.

Lundi, le gouvernement a demandé à la Commision européenne de suspendre l’autorisation de mise en culture du maïs OGM MON810 en s’appuyant sur de nouvelles études scientifiques. Mais attendre une réponse de l’institution européenne, dans un délai de trois semaines à un mois, permettrait aux agriculteurs intéressés de semer légalement du MON810 à la faveur du redoux, alertent les militants anti-OGM.

UN MORATOIRE « SANS DOUTE REFUSÉ » PAR L’UE

En revanche, la demande de suspension de l’autorisation du maïs Monsanto a été vu d’un autre œil par l’Association française des biotechnologies végétales (AFBV), qui a dénoncé mardi « le signe négatif envoyé par le gouvernement aux acteurs des filières agricoles et agro-industrielles ». Avec cette décision, « la France sacrifie sa recherche sur les biotechnologies végétales », estime l’AFBV. Pour elle, « même si ce ‘moratoire’ sera sans doute refusé par les autorités européennes faute d’arguments scientifiques nouveaux et reconnus, cette démarche aboutira très probablement à instaurer une nouvelle interdiction de culture du maïs Bt dans notre pays ». Le maïs Bt est un type de maïs OGM dont la variété la plus connue est le MON810.

L’AFBV a demandé récemment, dans une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle, l’autorisation de procéder à des essais de cultures de plantes génétiquement modifiées dans les champs à des fins de recherche. Un premier moratoire sur les cultures OGM, lancé par la France en février 2008, a été invalidé par la Cour européenne de justice de Luxembourg, puis par le Conseil d’Etat, en novembre 2011.

>> Lire l’éclairage : « Le MON810, le symbole de la guerre des OGM »

(lemonde.fr)

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[Notre Dame des Landes] Un an de prison avec sursis contre un opposant au futur aéroport de Nantes

Un opposant au futur aéroport de Nantes, qui doit être construit à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), a été condamné mardi par le tribunal de Saint-Nazaire à un an de prison avec sursis pour avoir molesté un policier lors d’une manifestation.

Lors du départ d’une manifestation « tracto-vélo » vers Parisle 6 novembre 2011, une quinzaine de manifestants avaient forcé un policier du service départemental d’information générales (SDIG) à regagner son véhicule.

Ce dernier avait porté plainte pour outrage mais aussi pour violences pour avoir été poussé à plusieurs reprises.
Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur, Florence Lecoq, qui demandait un an de prison avec sursis contre Rodolph Balej, considérant qu’il s’agissait d’une récidive après une condamnation en 2011 à une amende avec sursis pour avoir entarté un membre du conseil général.
Il a en outre été condamné à deux mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement d’ADN, une peine distincte de la première, a constaté l’AFP.
Une autre opposante à l’aéroport qui avait participé à l’action, également poursuivie, a été condamnée à 1.000 euros d’amende avec sursis. Tous deux ont été solidairement condamnés à 500 euros de dommages et intérêts et 600 euros de frais de justice.
Me Stéphane Vallé, avocat des deux accusés, avait plaidé la relaxe pour les violences et une amende avec sursis pour les outrages.
De son côté, Rodolph Balej a souligné que l’action d’expulsion du policier de la manifestation avait été « collective » et que sa condamnation qu’il a jugée « sévère » s’inscrivait dans une « stratégie pour faire taire la rage et la colère dans le bocage landais contre l’aéroport » de Notre-Dame-des-Landes.
« Les manifestants ne se rendent pas compte que les policiers ne sont pas là contre eux mais pour faire leur travail », a souligné à la sortie du tribunal l’avocat du policier Me Denis Lambert.
Une centaine d’opposants à l’aéroport ont manifesté devant le tribunal de Saint-Nazaire pendant l’audience.

(AFP)

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[La DARPA c’est sympa] Des robots pour remplacer les soldats américains au sol

L’armée américaine travaille actuellement sur le «projet Avatar» visant, de la même manière que les drones, à contrôler à distance des robots-soldats pour les missions de terrain.

Les robots sont-ils le futur de la guerre? Après les drones, permettant d’éloigner les pilotes des zones de conflit, l’armée américaine développe un projet de soldat robot, révèle le blog Danger Room du site américain Wired. L’Agence américaine des programmes de recherche avancée de défense (DARPA) vient ainsi d’allouer 7 millions de dollars (5 millions d’euros) sur son budget 2013 pour le «projet Avatar».

Ce dernier prévoit de «développer des interfaces et des algorithmes permettant à un soldat de faire équipe avec une machine bipède semi-autonome, et d’en faire son alter-ego» sur le champ de bataille. Le robot, qui se devra d’être intelligent et habile, pourra «inspecter une pièce à sécuriser, faire une ronde de garde et récupérer des blessés sur le terrain», et ce sur ordre de son «maître».

Contrôler des robots par l’esprit

Le nom du projet n’est évidemment pas sans rappeler le film éponyme de James Cameron, où des soldats contrôlent par leur esprit des créatures situées sur une autre planète. Si cela paraît encore bien lointain – le robot devrait vraisemblablement fonctionner de la même manière qu’un drone grâce à des commandes activées à distance -, Wired note que le Darpa a déjà subventionné il y a quelques années des recherches visant à contrôler un bras mécanique grâce … au cerveau d’un singe. Depuis deux ans, les ingénieurs du Darpa tentent de réaliser la même prouesse avec un esprit humain. Le but de cette recherche est d’améliorer grandement le quotidien de personnes handicapées grâce à des prothèses intelligentes. Mais ces avancées pourraient être utilisées à terme pour contrôler des robots via l’esprit.

Avatar n’est pas la seule machine intelligente à bientôt se retrouver sur le champ de bataille. Le Darpa travaille aussi sur le projet AlphaDog, un robot à quatre pattes capable de porter jusqu’à 400 kg de matériel. Si AlphaDog peut reconnaître le terrain et éviter les obstacles comme des arbres ou des fosses, le robot devrait aussi pouvoir «interagir de manière naturelle avec les soldats, comme un animal dressé avec son maître». Wired note que le robot sera également capable de suivre un humain grâce à des capteurs visuels et de comprendre des ordres oraux.

(lefigaro.fr)

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[ADN to USB] MINion, la révolution qui décode votre ADN

 

MINion, qu’est-ce donc que cette petite chose ? A première vue, c’est une clef USB, plutôt classique donc. Sauf que cette petite merveille est capable de décoder votre ADN.

C’est Oxford Nanopore Technologies Ltd qui est à l’origine de ce nouvel appareil portatif apte à analyser notre ADN. MINion sera disponible à la vente d’ici la seconde moitié de 2013 et il s’agit d’une version réduite d’une machine commercialisée par la même firme, le GridION.

Cette clef n’est pas spécialement à destination du grand public, en effet ce sont surtout les applications médicales qui sont les premières ciblées. Cette petite chose peut vous décoder des séquences du génome humain en une quinzaine de minutes, à ce stade c’est quasiment du plug-and-play.

Si son fonctionnement est très complexe, son principe est à notre portée. Il suffit d’imaginer un enfant aspirant un spaghetti. MINion utilise une nouvelle technique grâce à laquelle une chaine entière de l’ADN passe intact au travers d’un petit trou fait dans une membrane cellulaire par une protéine. L’ADN est tout simplement guidé par une enzyme. Il suffit juste d’avoir un ordinateur et le logiciel approprié pour décoder le tout.

En comparaison, la concurrence est incapable de telles performances, prenons l’exemple de Life Technologies, basée à Carlsbad en Californie. Ces experts ont créé une machine disponible pour 149,000$, qui peut fournir une transcription intégrale de l’ADN … mais il lui faut une journée complète et l’analyse unique revient à 1000$. MINion est capable de séquencer l’ADN en six heures. D’ailleurs le dispositif accepte les échantillons de sang total, plasma ou sérum et fournit une analyse immédiate.

MINion a pour objectif de démocratiser le séquençage en éliminant de nombreux coûts. Le système est portable, rapide, flexible et jetable. C’est une véritable révolution dans le domaine. Elle a récemment été testée avec le virus PhiX174, qui possède un génome de 5000 paires de bases. Autant dire que ça a été du gâteau pour MINion. Notre génome compte 3 milliards de paires de bases, la seule chose dont aura besoin cette technologie n’est que de temps. Les experts estiment que 6h seront donc nécessaires.

Ne reléguer pas votre clé USB au placard ceci dit, MINion – si attractive soit-elle – coûtera 900$ à l’unité et vous n’en aurez certainement pas une grande utilité. En revanche, les scientifiques pourront nettement plus facilement séquencer les virus, agents pathogènes et autres mutations génétiques.

L’avenir est en marche !

(gizmodo.fr)

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[Changer de peau] Souriez, vous êtes vaporisés

La technologie Smartwater débarque au casino d’Aix-en-Provence. Un ADN synthétique capable de retrouver les auteurs d’un braquage plusieurs années plus tard.

Même les traces infimes du liquide sont révélées par la lampe à UV

Même les traces infimes du liquide sont révélées par la lampe à UV
 
 

Un marquage dissuasif. C’est le principe du procédé Smartwater. Un liquide indolore et incolore pulvérisé sur les malfaiteurs en cas de braquage. Placé à des endroits stratégiques sur les plafonds du casino d’Aix-en-Provence, le liquide se répand sur les braqueurs avant de prendre la fuite.

« La solution aqueuse est un polymère capable de rester six mois sur la peau et à vie sur les vêtements » précise Patrice Fauvet, directeur général de Smartwater. « Il est rempli de composants chimiques qui ont chacun leur code ». Un encodage capable de confondre les auteurs d’un délit, même des années plus tard grâce à une base de données recensant tous les liquides Smartwater. Un outil de plus pour la police judicaire interrégionale, dirigée par Roland Gauze. « Nous sommes techniquement préparés à utiliser le procédé. La police judiciaire dispose de lampes à UV réfléchissant la lumière du liquide » explique le patron de la police.

« Si ça brille, c’est bon, ça veut dire que la personne était sur le lieu du braquage. On va ensuite sur la base de données et on détermine la date et le lieu du braquage ». Et même si, Roland Gauze se réjouit de ce nouvel outil technologique, il tient à préciser que cela ne remplace pas le travail des enquêteurs à la suite d’un braquage. « La preuve est libre et elle est à l’appréciation souveraine du juge » conclut le directeur de la PJ.

Raison pour laquelle le préfet de police, Alain Gardère, préfère parler d’effet dissuasif du procédé Smartwater. « Le but est surtout d’éviter que les braquages surviennent. Ce dispositif possède une réelle vocation dissuasive. Les voyous doivent savoir que ce système existe et qu’il peut être transporté partout ». Une mise en garde symbolisée par des panneaux signalétiques « Smartwater » aux entrées du Casino.

(metrofrance.com)

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[Employé du mois] Un commerçant cannois « affiche » ses voleurs

 

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Ça rappelle un peu le Far-West. En tout cas les westerns de notre enfance, avec les affiches « Wanted » plaquées sur les murs du saloon, dénonçant les bandits à la vindicte populaire. Seule différence : ici, pas de mise à prix.

Ici, c’est un commerce cannois où sont affichées, derrière la caisse, au vu et au su de tous les clients, une vingtaine de photos format A4 tirées de la vidéosurveillance du magasin. Accompagnées d’inscriptions du type « voleur », « voleur de portefeuille » ou encore « change les prix ». Des photos de personnes, jeunes pour la plupart – on se demande même si certaines ne sont pas mineures – et parfaitement reconnaissables.

Interrogé, Franck Vécile, le patron du magasin Intersport de la rue Hoche à Cannes, reconnaît être l’auteur de cette contestable exposition. Un affichage mis en place en novembre 2010, lorsqu’il a installé la vidéosurveillance dans le magasin. « Oui, je sais que c’est illégal, mais comme ça, les voleurs ne reviennent plus. C’est dissuasif. Et 90 % de mes clients approuvent. Même la police est pour », affirme le commerçant, plutôt fiérot de son initiative.

Vie privée, vie publique

Pourtant, outre l’aspect moralement discutable – la dénonciation a tout de même des relents nauséabonds – la pratique en question est totalement à côté de la plaque sur le plan légal. Que le commerçant soit en lutte contre les voleurs, on le conçoit. Son magasin est d’ailleurs très sécurisé, puisqu’on y entre en passant sous un portique de sécurité et que les articles en vente sont équipés d’antivols tachants. Jusque-là, rien à dire. La vidéosurveillance, très encadrée sur le plan réglementaire, est également conforme. Mais l’« expo-photos » et ses commentaires tiennent du dérapage. Ce que confirme Me Evelyne Rees, avocate à Cannes. Elle évoque « la loi du 21 janvier 1995 d’orientation et de programmation relative à la sécurité qui, dans son article 10 alinéa 6, dit que« le fait de faire accéder des personnes non habilitées aux images de vidéosurveillance ou d’utiliser ces images à d’autres fins que celles pour lesquelles elles sont autorisées »est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ».

« L’affichage des photos relève de l’article 9 du Code civil sur le droit à l’image et le respect de la vie privée. Quant aux mentions qui figurent à côté, c’est clairement de la diffamation et les personnes concernées pourraient demander réparation en justice ». L’article 226 du Code pénal pourrait également être invoqué, qui réprime l’utilisation d’images prises dans un lieu privé. Et prévoit 45 000 euros d’amende et un an de prison pour le contrevenant. Sauf à considérer qu’un magasin est un lieu public. « Dans ce cas, explique un policier, on tombe sur la réglementation de la vidéosurveillance des lieux publics, qui interdit l’extraction des images ainsi collectées, sauf sur réquisition policière ou de justice ».

Mais souriez quand même, vous êtes photographiés !

(nicematin.com)

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[Sacrifice de poulets] Le cauchemar ou le rêve d’un poulet élevé à la Matrix.

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L’étudiant anglais en architecture, André Ford, a proposé un nouveau système pour la production en masse de poulets, qui supprime le cortex cérébral des oiseaux afin qu’ils ne subissent pas l’horreur d’être étroitement entassés dans des fermes verticales.

Chaque année, le Royaume-Uni élève et tue près de 800 millions de poulets (environ 850 pour la France, 24 kg/an/habitant) pour leur viande. Ces créatures sont élevées dans des hangars immenses, sans lumière naturelle durant six à sept semaines. Ils sont élevés pour croitre très rapidement et meurent souvent car leurs cœurs et leurs poumons ne peuvent pas suivre la croissance rapide de leur corps.

Avant d’aller plus loin : Comme ça, ce projet pour le département d’architecture du Collège Royal d’art de Londres, au porté néanmoins philosophique, semble d’une horreur absolue, mais attention, en considérant ce qu’il se passe actuellement avec les méthodes d’élevage intensif, on se retrouve un peu dans la problématique du cheval blessé, faut-il le tuer pour éviter qu’il souffre, ou le laisser souffrir dans l’espoir d’une solution, d’après le responsable du projet :

Le projet est presque sans effort de provocation parce qu’il est face à un cas dont la majorité des gens sont au courant, complice et coupable à des degrés divers. Les médias de masse sont saturés avec de films documentaires, de livres et je ne veux pas ajouter à la pléthore d’informations facilement accessibles. L’information est là, mais la majorité des gens ne se soucient pas de savoir ou prétendent qu’ils ne peuvent pas se permettre de s’en occuper.

Le philosophe Paul Thompson de l’Université Purdue a suggéré « La solution des poulets aveugles. » Il fait valoir que les poulets aveuglés par “accident” ont été développés dans une souche de poulets de laboratoire à qui cela ne dérange pas d’être entassés, pas plus que les poulets normaux. Par conséquent, soutient-il, nous devrions envisager d’utiliser des poulets aveugles dans la production alimentaire comme une solution au problème de la surpopulation dans l’industrie de la volaille. Il fait valoir qu’il serait plus humain d’avoir des poulets aveugles que ceux voyants.

Mais Ford va plus loin et propose une “solution de poulet sans tête. » Il s’agirait de supprimer le cortex cérébral du poulet pour inhiber ses perceptions sensorielles afin qu’il puisse être produit dans les conditions les plus densément emballées sans la détresse associée. Le tronc cérébral du poulet serait conservé intact de sorte que les fonctions homéostatiques continueraient à fonctionner, ce qui lui permettrait de croitre.

Ford propose cette solution pour deux raisons : pour répondre à la demande croissante en viande, en particulier les volailles, et pour améliorer le bien-être des poulets en les désensibilisant de la réalité déplaisante de leur existence.

Après cette “désensibilisation”, les poulets pourraient alors être empilés dans d’énormes fermes urbaines, avec environ 1 000 poulets accrochés à de grands cadres verticaux, un peu comme le réseau de grappes d’êtres humains connectés à la matrice (Matrix). usine-poulet-Matrix

Les pieds des poulets seraient également supprimés pour gagner de la place. Il pourrait y avoir des dizaines de ces cadres dans le système de l’agriculture verticale, appelé par Ford, Centre pour l’agriculture Inconsciente. La nourriture, l’eau et l’air serait livré via un réseau de tubes et les excréments serait supprimés de la même manière. Cette technique pourrait atteindre une densité d’environ 11,7 poulets par mètre cube au lieu des 3,2 poulets actuellement obtenus.

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Le manque de stimulation musculaire restait un défis pour Ford. Cependant, il propose d’utiliser des chocs électriques similaires à ceux utilisés dans d’autres expériences de laboratoire à base de viande.

Ford affirme que sa solution n’est pas plus choquante que les techniques de production alimentaire existantes. Il estime que la solution du poulet sans tête a les mêmes intentions que les viandes cultivées en laboratoire. « Les intentions sont les mêmes, la synthèse des protéines animales sans la souffrance,” dit-il. Toutefois, il estime que l’incapacité de synthétiser des vaisseaux sanguins se révélera être un défi majeur pour ceux qui cherchent à créer des images 3-D des morceaux de viande en laboratoire.

La ressemblance avec le film The Matrix n’est pas passée inaperçue pour Ford. « Les similitudes sont évidentes, bien que dans la matrice, les espèces dominantes ont eu la gentillesse de fournir à la sous-espèce une réalité alternative, qui était bien meilleure que  leur vrai monde post-apocalyptique.

Malgré ce sujet soumis à controverse, votre Guru terminera cet article en en citant un autre, qu’il vous a conté dans un moment d’égarement, (je devais sans doute savoir que je pourrais le ressortir en tant qu’argument). Donc, j’évoquerais l’exemple de Mike le poulet qui eu une vie de Star en survivant 1 ans et demi à sa décapitation, voilà…

Pour en voir davantage sur ce projet, c’est par ici : Farming the Unconscious

(gurumed.org)

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[Mais que fait José Bové ?!] Le premier hamburger fait avec des cellules souches bientôt une réalité

Le premier hamburger fait à partir de cellules souches bovines encore dans les éprouvettes d’un laboratoire néerlandais devrait être prêt cet automne, une avancée pouvant bouleverser l’élevage, l’alimentation mondiale et bénéficier à l’environnement.

Le Dr Mark Post, un médecin de formation et patron du département de physiologie de l‘université de Maastricht (Pays-Bas), prévoit de dévoiler ce hamburger en octobre, a-t-il dit à la presse en marge de la conférence annuelle de la Société américaine pour l’avancement de la science (AAAS), réunie ce week-end à Vancouver.

Le coût pour produire ce premier hamburger « expérimental » se monte à 250 000 euros, a précisé ce chercheur, ajoutant aussitôt que le second devrait être plus abordable à 200 000 euros.

Ce projet a été financé par un riche donateur qui souhaite rester anonyme, a-t-il dit, expliquant que ce dernier voulait « voir diminuer le nombre d’animaux de ferme abattus pour leur viande et réduire ainsi les émissions de gaz à effet de serre résultant de l’élevage ».

« La production de viande devrait doubler d’ici à 2050 pour répondre à la demande et mobilise déjà 70% de nos terres agricoles », a estimé le Dr Post. L’élevage contribue au réchauffement climatique avec les émissions de méthane, un gaz à effet de serre vingt fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2) et compte pour 18% du total.

« Mon projet vise à créer de la viande à partir de n’importe quelle cellule souche en utilisant une technologie développée dans le champ médical depuis plus de vingt ans et qui arrive à maturité », a souligné le Dr Post.

Pour ce premier hamburger, il a utilisé des cellules des muscles du squelette de bovins cultivés dans du sérum foetal de veau. « Les tissus produits ont exactement la même structure que les originaux », a assuré ce scientifique, soulignant que la technologie était bien maîtrisée.

« Nous allons présenter la preuve que cela est possible, ce qui pourrait ouvrir la voie au début du développement de ce produit et à tous les processus pour en rendre la production plus efficace, ce qui est essentiel », a-t-il poursuivi.

« La viande produite à partir des cellules souches doit ressembler exactement à celle que nous avons l’habitude de consommer, autrement il sera impossible de convaincre les gens de renoncer à ce qu’ils connaissent », a relevé le Dr Post, tout en disant « espérer réussir cela d’ici l’automne ».

La viande produite en laboratoire pourra être contrôlée pour présenter certaines qualités, par exemple contenir des niveaux élevés d’acides gras polyinsaturés (oméga 3) bons pour la santé.

Cette technique peut aussi permettre de produire de la viande de tout animal, a précisé le chercheur, qui a lancé ce projet il y a six ans et espère voir cette viande produite à grande échelle dans les dix à vingt prochaines années.

Patrick Brown, professeur de biochimie à l’université de Stanford, a souligné durant la même conférence de presse l’importance, selon lui, de « dénoncer l’agriculture actuelle – et surtout l’élevage – comme la plus grande catastrophe environnementale mondiale en cours ».

« Cette technologie (de l’élevage) n’a pas fondamentalement changé depuis mille ans » et consiste à soustraire les éléments nutritifs des plantes pour nourrir des animaux pour leur viande, a-t-il dit.

« J’ai décidé de consacrer le restant de ma vie de scientifique au développement de technologies alternatives afin de produire des aliments pouvant remplacer la viande et les produits laitiers », a insisté le biochimiste.

Il a créé dans ce but deux « start-up », mais sans donner davantage de précisions sur les produits qu’il espère développer.

(lepoint.fr)

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[Mais si ca pique] La puce de MicroChips remplace la seringue

MicroChips

Sept patientes souffrant d’ostéoporose ont reçu leur dose quotidienne de médicament via une puce implantée dans leur corps. Cette étude clinique a été menée par la start-up américaine MicroChips, qui exploite une technologie développée au MIT. Une première mondiale.

Pendant 12 mois, sept femmes agées de 65 à 70 ans, atteintes d’ostéoporose, ont vécu avec un dispositif d’injection de médicament implanté sous la taille :  une puce comprenant une série de microréservoirs, dont l’ouverture individuelle peut être programmée ou déclenchée par radio communication.

Chaque réservoir est scellé par une mince couche métallique. Cette couche fond lorsqu’on applique un très faible courant.

Les résultats de cette étude clinique sont publiés ce jeudi 16 février dans la revue Science Translational Medicine. Elle a permis de constater que les doses quotidiennes du médicament, dont le rôle est de favoriser la formation de l’os et de réduire les risques de fracture, ont été délivrées correctement. Et que les patientes toléraient sans problème le dispositif.

Cette publication est l’aboutissement de recherches qui ont démarré dans les années 1990 au MIT. Près de 10 ans plus tard, en 1999, a été créée ensuite la start up MicroChips.

Ce mode de délivrance du médicament est bien adapté à des traitements contraignants comme celui de l’ostéoporose, qui nécessite une injection quotidienne. D’autant plus que les effets immédiats de cette maladie – et de son traitement – ne sont pas immédiatement ressentis par les patients, qui ont souvent tendance à arrêter les injections.

L’implantation de cette puce est relativement simple – une demi-heure sous anesthésie locale.

De prochains essais viseront à augmenter le nombre de réservoirs. A terme, le couplage avec des microcapteurs permettrait d’adapter le traitement à l’état du patient.

(usinenouvelle.com)

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